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Regular Army

L'ArmĂ©e rĂ©gulière des États-Unis est le successeur de l'ArmĂ©e continentale en tant que force militaire permanente du pays[1]. MĂŞme de nos jours, la partie professionnelle de l'United States Army continue de se nommer l'ArmĂ©e rĂ©gulière. Depuis la RĂ©volution amĂ©ricaine jusqu'Ă  la Guerre hispano-amĂ©ricaine, des milices d'États et des rĂ©giments volontaires organisĂ©s par les États (mais ensuite contrĂ´lĂ©s par les autoritĂ©s fĂ©dĂ©rales et les gĂ©nĂ©raux en temps de guerre) supportaient la petite ArmĂ©e rĂ©gulière des États-Unis. Ces rĂ©giments volontaires sont devenus ce qui est maintenant appelĂ© les Volontaires par opposition Ă  l'ArmĂ©e rĂ©gulière. Pendant la Guerre de SĂ©cession, environ 97 % de l'ArmĂ©e de l'Union Ă©tait composĂ©e de volontaires. Dans l'usage contemporain, le terme ArmĂ©e rĂ©gulière faire rĂ©fĂ©rence Ă  la composante active Ă  plein-temps de l'United States Army, ce qui n'est pas le cas de l'ArmĂ©e de rĂ©serve et l'Army National Guard.

Se rĂ©fĂ©rer Ă  ArmĂ©e rĂ©gulière pour la dĂ©finition du terme et non pas son usage pour les États-Unis.

Le système militaire amĂ©ricain dĂ©veloppa une combinaison regroupant l'ArmĂ©e continentale, professionnelle, avec des milices d'États et des rĂ©giments volontaires de la Guerre d’indĂ©pendance, puis des unitĂ©s militaires similaires post-indĂ©pendance sous le Militia Act de 1792. Ceux-ci ont fourni une base Ă  l'organisation de l'US Army, avec des changements mineurs, jusqu'Ă  la crĂ©ation de la garde nationale moderne en 1903[2]. Le Militia Act prĂ©voyait le recours Ă  des volontaires qui pouvaient ĂŞtre utilisĂ©s n'importe oĂą en temps de guerre, en plus des milices d'États qui Ă©taient limitĂ©es Ă  une utilisation locale dans leur État pour de courtes pĂ©riodes de temps. MĂŞme l'armĂ©e professionnelle actuelle, bien qu'augmentĂ©e par l'armĂ©e de rĂ©serve et la garde nationale, a une organisation similaire : un noyau permanent et professionnel, et des unitĂ©s additionnelles qui peuvent ĂŞtre mobilisĂ©s pour des urgences ou en temps de guerre.

Armée continentale

L'US Army remonte Ă  la crĂ©ation de l'ArmĂ©e continentale le , quand le Congrès continental autorisa l'enrĂ´lement pour un an de fusiliers de Pennsylvanie, Maryland, et de Virginie afin de rejoindre la milice de la Nouvelle-Angleterre qui assiĂ©geait Boston[3]. Fin 1776, le Congrès demanda que l'ArmĂ©e continentale serve pour la durĂ©e de la guerre. L'armĂ©e Ă©tait constituĂ©e de 88 bataillons rĂ©unis et Ă©quipĂ©s par les États, avec des officiers nommĂ©s par les États. La nomination des officiers continua en collaboration entre le Congrès, le chef des armĂ©es, George Washington, et les États. Le nombre de bataillons devait ĂŞtre rĂ©parti entre États en fonction de leur population[4]. Alors que le nombre initial de bataillons approchait la limite autorisĂ©e, au , l'infanterie continentale fut en mesure de garder assez de rĂ©giments pour seulement cinquante bataillons[5]. Pendant la Guerre d'IndĂ©pendance, les bataillons et rĂ©giments Ă©taient essentiellement la mĂŞme chose[5]. Au , quand l'ArmĂ©e britannique sous le commandement du GĂ©nĂ©ral Cornwallis capitula face au forces amĂ©ricaines et françaises Ă  Yorktown, l'ArmĂ©e continentale avait crĂ» Ă  soixante bataillons[6].

À différentes reprises, beaucoup de milices d'États et de régiments volontaires d'États (normalement organisés pour le service local) aidèrent l'Armée continentale en temps de guerre, pour de courtes périodes. Même si former et équiper à temps partiel ou à court terme des soldats et les coordonner avec des soldats professionnellement formés s'avéra difficile, cette approche permit aux américains de l'emporter sans établir une armée importante ou permanente[7].

Le Congrès dissout l'ArmĂ©e continentale après l'entrĂ©e en vigueur du TraitĂ© de Paris, le traitĂ© de paix avec le Royaume-Uni, pour trois raisons: premièrement, l'incapacitĂ© du Congrès Ă  rĂ©colter beaucoup de revenus sous les Articles de la ConfĂ©dĂ©ration; deuxièmement, la mĂ©fiance des amĂ©ricains Ă  l'Ă©gard des armĂ©es permanentes; troisièmement, un sentiment de sĂ©curitĂ© vis-Ă -vis des ennemis Ă©trangers, les États-Unis Ă©tant entourĂ©s de grands ocĂ©ans contrĂ´lĂ©s par la marine britannique. Le Congrès garda 80 soldats-gardiens pour protĂ©ger les armes et l'Ă©quipement Ă  West Point (New York), et Fort Pitt et demanda aux États de fournir 700 hommes de leurs milices pour un an de service Ă  la frontière[8]. Les dĂ©lĂ©guĂ©s de la Convention de Philadelphie de 1787 reconnurent le besoin d'une prĂ©sence militaire permanente plus importante, et financèrent la mise en place d'une armĂ©e et d'une marine rĂ©gulière et de milices contrĂ´lĂ©es par les États, sujet Ă  un contrĂ´le civil Ă  travers le contrĂ´le du Congrès des crĂ©dits et de la direction prĂ©sidentielle en tant que chef des armĂ©es des forces rĂ©gulières et des milices lorsque celles-ci sont appelĂ©es Ă  joindre le service fĂ©dĂ©ral[9].

Le , au lendemain de la rĂ©duction de l'ArmĂ©e continentale Ă  80 hommes, le Congrès Ă©tablit un rĂ©giment qui serait crĂ©Ă© et gĂ©rĂ© par des volontaires provenant de milices de quatre des États[10]. Cette unitĂ©, le premier rĂ©giment amĂ©ricain fut commandĂ© jusqu'au  par Josiah Harmar de Pennsylvanie, il se devint progressivement un rĂ©giment rĂ©gulier connu sous le nom de 1re Infanterie en 1791, et en 1815 il fut renommĂ© 3e Infanterie lors de la rĂ©organisation de l'armĂ©e Ă  la suite de la Guerre de 1812[10]. Le Congrès augmenta graduellement  la base militaire, passant de 700 hommes en 1784 Ă  5 104 en 1793[11].

Légion des États-Unis

L'US Army rĂ©alisa qu'elle avait besoin d'un armĂ©e permanente bien entraĂ®nĂ©e après la dĂ©faite de St. Clair le , quand une force menĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Arthur St. Clair fut presque anĂ©antie par la ConfĂ©dĂ©ration de l'Ouest près de Fort Recovery (Ohio)[11]. Les programmes, qui furent approuvĂ©s par le PrĂ©sident George Washington et Henry Knox, secrĂ©taire Ă  la Guerre, mèneraient Ă  la crĂ©ation de la LĂ©gion des États-Unis. Le commandement serait basĂ© sur les travaux militaires datant du 18e siècle d'Henri Bouquet, un soldat professionnel suisse qui servit en tant que colonel pour la British Army, et du marĂ©chal français Maurice de Saxe.

En 1792, Anthony Wayne, un hĂ©ros renommĂ© de la guerre d’indĂ©pendance, fut encouragĂ© Ă  quitter la retraite et revenir en tant que commandant en chef de la LĂ©gion au rang de major-gĂ©nĂ©ral. La lĂ©gion fut recrutĂ©e et formĂ©e Ă  Pittsburgh (Pennsylvanie). Elles fut crĂ©Ă©e Ă  partir du 1er et 2e rĂ©giments de l'ArmĂ©e continentale dissoute. Ces unitĂ©s sont ensuite devenues les première et seconde sous-lĂ©gions. Les troisième et quatrième sous-lĂ©gions furent crĂ©Ă©es avec les recrues supplĂ©mentaires. De Ă  , la lĂ©gion est restĂ©e cantonnĂ©e Ă  Fort LaFayette Ă  Pittsburgh.

Les nouvelles recrues furent formĂ©es Ă  Legionville, près de ce qui est aujourd'hui Baden (Pennsylvanie). La base fut le premier Ă©tablissement de formation basique des forces armĂ©es des États-Unis. Tout au long de l'hiver 1792-93, les troupes existantes accompagnĂ©es des nouvelles recrues pratiquèrent des exercices de compĂ©tence, de discipline et de tactiques militaires. La LĂ©gion partit ensuite combattre lors de la guerre amĂ©rindienne du Nord-Ouest, un conflit contre les tribus amĂ©rindiennes affiliĂ©es Ă  la ConfĂ©dĂ©ration de l'Ouest au sud de la rivière Ohio. La campagne menĂ©e avec brio mena Ă  la victoire dĂ©cisive lors de la bataille de Fallen Timbers le . La formation que la lĂ©gion reçut Ă  Legionville fut considĂ©rĂ©e comme ayant jouĂ© un rĂ´le important dans cette victoire.

Après la mort de Wayne, le brigadier gĂ©nĂ©ral James Wilkinson, qui Ă©tait son adjoint pendant la lĂ©gion, commença Ă  se dĂ©faire de l'organisation de son ancien supĂ©rieur en . Sa pratique fut de rĂ©tablir un modèle militaire basĂ© sur un système de rĂ©giments. Wilkinson, qui fut plus tard dĂ©couvert pour avoir Ă©tĂ© un espion de la monarchie espagnole, essaya de dĂ©barrasser l'armĂ©e de tout ce que Wayne avait crĂ©Ă©. De ce fait, les 1re, 2e, 3e et 4e sous-lĂ©gions sont devenues les 1er, 2e, 3e et 4e rĂ©giments de l'United States Army. Cependant, les nouveaux rĂ©giments honorèrent leur fondations :

  • Une partie du bouclier du blason du 1er rĂ©giment d'infanterie est rouge en l'honneur de la 2e sous-lĂ©gion ;
  • L'insigne d'unitĂ©, portĂ© sur l'Ă©paulette et le bĂ©ret du 3e rĂ©giment d'infanterie montre un bicorne dorĂ© avec une plume. Cet insigne reprĂ©sente le cimier du blason du 3e rĂ©giment d'infanterie qui affiche un bicorne noir avec une plume blanche, qui Ă©taient les couleurs de la 1re sous-lĂ©gion ;
  • Le blason du 4e rĂ©giment d'infanterie de l'US Army est vert et blanc en l'honneur de la 4e sous-lĂ©gion.

En 1808, le Congrès accepta une expansion de l'ArmĂ©e rĂ©gulière. Ceci mena Ă  la crĂ©ation des 5e, 6e et 7e rĂ©giments d'infanterie rĂ©gulier et un rĂ©giment de fusiliers. Cette dĂ©cision fut prise en partie Ă  cause des agressions britanniques en haute mer[11]. Mais elle Ă©tait Ă©galement motivĂ©e par des craintes que les Britanniques n'apportent un soutien militaire aux AmĂ©rindiens et Ă  leur rĂ©sistance armĂ©e Ă  l'expansion des Territoires des Nord-Ouest[12]. Il y avait aussi une motivation importante pour le gouvernement amĂ©ricain de garder un honneur national au vu de ce qu'ils considĂ©raient comme des insultes britanniques (comme l'affaire Chesapeake en 1807)[13].

Guerre de 1812

En , avec la menace grandissante d'une guerre avec le Royaume-Uni, le Congrès autorisa l'armĂ©e Ă  ajouter dix rĂ©giments d'infanterie supplĂ©mentaires, qui devaient ĂŞtre plus larges que les existants. Le Congrès autorisa Ă©galement le prĂ©sident Ă  appeler 50 000 miliciens en service, mais en le Congrès autorisa un total de 25 rĂ©giments d'infanterie de force Ă©gale pour l'ArmĂ©e rĂ©gulière[14]. Pendant ce temps, les États Ă©taient en compĂ©tition avec le gouvernement fĂ©dĂ©ral pour attirer les soldats avec des durĂ©es d'enrĂ´lement plus courte pour leurs rĂ©giments. Le Congrès ordonna ensuite la crĂ©ation, en , de vingt nouveaux rĂ©giments d'infanterie enrĂ´lĂ©s juste pour un an. Dix-neuf d'entre eux furent crĂ©Ă©s[15]. DĂ©but 1814, quatre rĂ©giments supplĂ©mentaires et trois rĂ©giments de fusiliers furent mis en place. Ces 48 rĂ©giments d'infanterie et 4 rĂ©giments de fusiliers furent le plus grand nombre d'unitĂ©s d'infanteries prĂ©sentes dans l'armĂ©e permanente avant la Première Guerre mondiale[15]. MalgrĂ© cette augmentation d'unitĂ©s de l'ArmĂ©e rĂ©gulière, neuf hommes d'infanterie sur dix pendant la Guerre de 1812 Ă©taient des miliciens[16].

Ă€ la fin de la guerre, par une loi passĂ©e en , le Congrès Ă©tablit qu'en temps de paix, l'ArmĂ©e rĂ©gulière serait composĂ©e de 10 000 hommes, divisĂ©s en 8 rĂ©giments d'infanterie, 1 rĂ©giment de fusiliers et un corps d'artillerie, mais aucun rĂ©giment de cavaliers[17]. En rĂ©alitĂ©, la plupart des nouveaux rĂ©giments crĂ©Ă©s pour la Guerre de 1812 furent traitĂ©s comme s'ils Ă©taient des rĂ©giments de volontaires crĂ©Ă©s pour la durĂ©e de la guerre et dissout Ă  sa fin.

Guerres séminoles

En 1821, le Congrès se sentait assez en sĂ©curitĂ© pour rĂ©duire les dĂ©penses en dissolvant le RĂ©giment de fusiliers et la 8e Infanterie et rĂ©duisant la taille des compagnies Ă  cinquante-et-un hommes enrĂ´lĂ©s[18]. Cet arrangement dura quinze ans jusqu'Ă  ce que les AmĂ©rindiens forcèrent une augmentation. Un force principalement milicienne remportant la Guerre de Black Hawk. Cependant, l'ArmĂ©e rĂ©gulière eut besoin d'augmenter par 39 hommes par compagnie plus un rĂ©giment d'infanterie  des unitĂ©s volontaires et miliciennes durent ĂŞtre utilisĂ©es, au moins au dĂ©but, afin de remportant les Guerres sĂ©minoles en Floride, qui commencèrent en et prirent fin en 1842[18]. Après la guerre, les compagnies furent rĂ©duites Ă  leur tailles minimum mais le deuxième rĂ©giment de dragons qui avait Ă©tĂ© ajoutĂ© Ă  l'armĂ©e fut transformĂ© en un rĂ©giment de fusiliers[18]. Quand ils furent reconvertis en dragon l'annĂ©e d'après, le corps de fusiliers disparut[19].

Guerre américano-mexicaine

Au dĂ©but de la Guerre mexicaine, le Congrès tenta de faire avec simplement huit rĂ©giments d'infanterie de professionnels, mais donna au prĂ©sident l'autoritĂ© d'agrandir les compagnies Ă  cent hommes enrĂ´lĂ©s pendant la guerre. Après le dĂ©but des hostilitĂ©s, le Congrès dut ajouter neuf nouveaux rĂ©giments Ă  la mĂŞme organisation que les anciens de l'infanterie rĂ©gulière[19]. La cavalerie de l'ArmĂ©e rĂ©gulière des États-Unis consistait en deux rĂ©giments lĂ©gers entraĂ®nĂ©s Ă  combattre montĂ©s et Ă  pied et appelĂ©s dragons[20]. MĂŞme si neuf nouveaux rĂ©giments furent crĂ©Ă©s en tant que professionnels pendant la guerre mexicaine, ils furent dissout quand elle prit fin[19]. A contrario de l'armĂ©e principalement milicienne qui combattit pendant la Guerre de 1812, pendant la Guerre mexicaine un soldat sur dix Ă©tait un milicien, trois sur dix Ă©taient professionnels et les six restant Ă©taient des volontaires[16]. Pendant la Guerre mexicaine, quelques 73 260 volontaires se sont enrĂ´lĂ©s, mĂŞme si moins de 30 000 ont vraiment servis au Mexique[21].

Le Congrès ajouta deux nouveaux régiments à l'Armée régulière en 1855 afin de protéger le large territoire acquis sur le Mexique[19].

Guerre de SĂ©cession

Pendant la Guerre de SĂ©cession, l'ArmĂ©e de l'Union consistait en un très petit contingent de l'ArmĂ©e rĂ©gulière combinĂ© Ă  un grand nombre de soldats de rĂ©giments de volontaires d'États, crĂ©Ă©s et Ă©quipĂ©s par ces États avant d'ĂŞtre « fĂ©dĂ©ralisĂ©s » et menĂ©s par des gĂ©nĂ©raux nommĂ©s par le PrĂ©sident des États-Unis et confirmĂ© par le SĂ©nat des États-Unis. De plusieurs manières, ces rĂ©giments ressemblaient et peuvent ĂŞtre comparĂ©s Ă  ce qui est maintenant la Garde nationale. Du fait de leur expĂ©rience prĂ©cĂ©dant la guerre, ils Ă©taient considĂ©rĂ©s par beaucoup comme l'Ă©lite de l'ArmĂ©e de l'Union, et pendant les batailles les unitĂ©s de l'ArmĂ©e rĂ©gulière furent souvent gardĂ©es en rĂ©serve en cas d'urgence.

Pendant la Guerre de sĂ©cession, les officiers des Ă©tats Ă©taient reconnus par leur suffixe de grade Â« de volontaires » ; s'il s'agissait de l'ArmĂ©e rĂ©gulière, ces officiers Ă©taient reconnus par le suffixe de grade "USA". Ainsi, un colonel d'un rĂ©giment d'État Ă©tait connu sous le nom de "colonel de volontaires" alors qu'un capitaine de l'ArmĂ©e rĂ©gulière Ă©tait connu sous le nom de "capitaine, USA". Les officiers de l'ArmĂ©e rĂ©gulière de la Guerre de sĂ©cession pouvaient accepter des groupes de forces volontaires et pouvaient Ă©galement accorder des grades brevet (grades plus haut que le commandement permanent). Dans certains cas, les officiers possĂ©daient jusqu'Ă  quatre grades: un grade permanent (appelĂ© « grade plein ») dans l'ArmĂ©e rĂ©gulière, un grade plein chez les volontaires, et des grades brevet dans les deux en raison d'une promotion sur le champ de bataille, d'un service mĂ©ritoire ou d'une action du Congrès. GĂ©nĂ©ralement les officiers ne se prĂ©sentaient qu'avec le plus haut grade qu'ils dĂ©tenaient. Par exemple l'officier de l'ArmĂ©e de l'Union James Henry Carleton, capitaine "plein", Ă©tait Ă©galement major brevet dans l'ArmĂ©e rĂ©gulière, un colonel de volontaires, et un gĂ©nĂ©ral de brigade brevet.

Après la fin de la Guerre de sĂ©cession en 1865, le terme ArmĂ©e rĂ©gulière ne fut utilisĂ© pour indiquer le grade permanent d'un officier que lorsqu'il avait Ă©galement reçu un grade brevet. Tel Ă©tait le cas de George Custer qui Ă©tait un major-gĂ©nĂ©ral brevet de volontaires et un gĂ©nĂ©ral de brigade brevet de l'ArmĂ©e rĂ©gulière, tout en ayant le grade permanent de lieutenant-colonel dans l'ArmĂ©e rĂ©gulière. Si aucun grade brevet n'Ă©tait tenu, l'officier Ă©tait simplement signalĂ© par son grade permanent avec le suffixe "USA". Le personnel enrĂ´lĂ© ne pouvait pas tenir de grades brevet et Ă©tait tout simplement considĂ©rĂ© comme du personnel des forces armĂ©es des États-Unis.

L'ArmĂ©e des États confĂ©dĂ©rĂ©s avait ce qui ressemblait Ă  une armĂ©e rĂ©gulière, connue sous le nom d'« ArmĂ©e des États ConfĂ©dĂ©rĂ©s d'AmĂ©rique » ou AECA. L'AECA Ă©tait considĂ©rĂ©e comme l'armĂ©e professionnelle blanche, comme dans l'ArmĂ©e de l'Union ; la ConfĂ©dĂ©ration rassembla d'importantes troupes de volontaires dans l'« ArmĂ©e Provisoire des États ConfĂ©dĂ©rĂ©s » ou APEC. Presque tous les confĂ©dĂ©rĂ©s enrĂ´lĂ©s Ă©taient dans l'APEC, alors que les officiers gĂ©nĂ©raux supĂ©rieurs avaient des positions dans l'AECA et l'APEC. Thomas "Stonewall" Jackson, par exemple, Ă©tait un lieutenant-gĂ©nĂ©ral dans l'APEC tout en ayant le grade permanent de major d'artillerie dans l'AECA. Le concept de l'AECA Ă©tait aussi utilisĂ© pour s'assurer qu'aucun des officiers ConfĂ©dĂ©rĂ©s supĂ©rieurs ne serait dĂ©passĂ©s par des officiers de milice, considĂ©rĂ©s comme des subordonnĂ©s de l'APEC.

Première Guerre mondiale

Pendant la Première Guerre mondiale, avec la crĂ©ation de l'ArmĂ©e nationale, le terme ArmĂ©e rĂ©gulière Ă©tait utilisĂ© pour dĂ©crire le grade d'une personne en temps de paix par opposition au commandement offert pour combattre lors de la Première Guerre mondiale. L'ArmĂ©e rĂ©gulière, en tant qu'Ă©lĂ©ment de l'U.S. Army Ă  proprement parler, fut rĂ©organisĂ©e par le National Defense Act de 1920 (amendant le National Defense Act de 1916), quand l'importante force de conscription de l'armĂ©e nationale fut dĂ©mobilisĂ© et dissout. Le reste des forces de l'armĂ©e formait l'ArmĂ©e rĂ©gulière en temps de paix (qui incluait des unitĂ©s inactives dans l'ArmĂ©e rĂ©gulière Inactive [ARI]), augmentant la RĂ©serve organisĂ©e (crĂ©Ă©e par la combinaison du Corps d'officiers de rĂ©serve (COR) et le Corps enrĂ´lĂ© de rĂ©serve (CER) autorisĂ© par la loi de 1916), prĂ©dĂ©cesseur de la RĂ©serve de l'US Army.

Entre-deux-guerres

Pendant les annĂ©es 1920 et 1930, l'ArmĂ©e rĂ©gulière fut sous-financĂ©e et Ă©tait classĂ©e 16e au niveau mondial. Les promotions au sein de l'ArmĂ©e rĂ©gulière Ă©taient très lentes et il n'Ă©tait pas rare pour des officiers de passer dix ou quinze ans Ă  un rang infĂ©rieur, tandis que le personnel enrĂ´lĂ© ne dĂ©passait jamais le grade de soldat de seconde classe. Dwight Eisenhower, par exemple, a passĂ© seize ans en tant que major avant d'ĂŞtre promu lieutenant-colonel en 1936.

Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'ArmĂ©e rĂ©gulière servit en tant que corps professionnel qui formait la direction de l'ArmĂ©e des États-Unis. Les officiers de l'ArmĂ©e rĂ©gulière occupaient gĂ©nĂ©ralement deux grades : un grade permanent dans l'ArmĂ©e rĂ©gulière et un grade temporaire dans l'ArmĂ©e des Ă‰tats-Unis. Les promotions au sein de l'ArmĂ©e des États-Unis Ă©taient très rapides  et quelques officiers Ă©taient connus pour avoir un grade permanent de capitaine dans l'armĂ©e rĂ©gulière tout en servant en tant que colonel dans l'ArmĂ©e des États-Unis. Le grade de l'ArmĂ©e des États-Unis pouvait ĂŞtre retirĂ©, signifiant qu'un officier retombait Ă  son grade de l'ArmĂ©e rĂ©gulière, et en fait, Ă©tait relĂ©guĂ©.

Le personnel enrĂ´lĂ© n'avait pas de double grade ; les soldats Ă©taient soit dans l'ArmĂ©e rĂ©gulière, soit dans l'ArmĂ©e des États-Unis. ĂŠtre un soldat de l'ArmĂ©e rĂ©gulière Ă©tait vu comme un honneur car ils avaient Ă©tĂ© volontaires plutĂ´t qu'enrĂ´lĂ©s. Le personnel enrĂ´lĂ© de l'ArmĂ©e rĂ©gulière Ă©tait connu sous l’abrĂ©viation "AR" suivi de leur numĂ©ro de service contrairement au "AEU" de l'ArmĂ©e des Ă‰tats-Unis.

Après-guerre

Après la dĂ©mobilisation de l'ArmĂ©e des États-Unis en 1946, l'US Army fut divisĂ©e en l'ArmĂ©e rĂ©gulière (AR), et l'ArmĂ©e de rĂ©serve (USAR). Pendant la Guerre de CorĂ©e, l'ArmĂ©e des États-Unis fut rĂ©tablie mais avait seulement des conscrits enrĂ´lĂ©s. PassĂ© ce point, les officiers avaient uniquement un grade de l'ArmĂ©e rĂ©gulière, mais pouvait avoir un grade « temporaire Â» supplĂ©mentaire. Les grades temporaires de l'ArmĂ©e rĂ©gulière Ă©taient moins facilement rĂ©vocable qu'avaient Ă©tĂ© ceux de l'AEU.

Depuis la guerre du ViĂŞt Nam, le grade permanent des officiers est leur grade AR. Les officiers en service peuvent avoir un commandement et un grade AR et peuvent aussi avoir un grade supĂ©rieur avec un commandement de l'USAR.  Les officiers de rĂ©serve ont seulement un commandement de l'USAR, mais peuvent service dans la rĂ©serve ou en service actif. Tous les grades non permanent (grade temporaire, promotion sur le champ de bataille etc.) sont attribuĂ©s par commandements de l'USAR. Les officiers sans commandement AR n'ont pas de grade permanent. Les grades enrĂ´les sont tous les grades AR.

Durant la fin des années 1960, cette guerre accaparait la majorité des grandes unités de l'armée régulière. En , sur quatre divisions blindées, deux sont stationnées en Allemagne de l'Ouest avec deux autres destinées à renforcer l’Europe. Sur treize divisions d'infanterie, sept étaient au Sud Viêt Nam, deux en Corée du Sud, deux en Allemagne de l'Ouest et deux aux États-Unis (un destiné pour comme renfort pour l’Europe et le second comme renfort pour le Sud-Vietnam ). Sur les deux divisions aéroportées, une était dans le sud du Vietnam et une aux États-Unis (avec une brigade au Sud-Vietnam). Sur les cinq régiments de cavalerie blindés, un était dans le sud du Vietnam, trois en Allemagne de l'Ouest et un aux États-Unis destiné à renforcer l’Europe. Une brigade blindée était aux États-Unis destiné à l’Europe. Une brigade aéroportée était au Sud-Vietnam[22].

Après le ViĂŞt Nam, la plupart des Reserve Officers' Training Corps (ROTC) et des Ă©lèves officiers (OCS), et ceux recevant un commandement direct sont commissionnĂ©s par l'AR, USAR ou l'ArmĂ©e de la garde nationale des États-Unis (ARNG). Les officiers USAR peuvent ĂŞtre Ă©valuĂ©s par la composante basique de l'USAR, c'est-Ă -dire, les officiers servant un weekend par mois et deux semaines par an pour la formation, ou en tant qu'officier Autre Que l'ArmĂ©e rĂ©gulière (AQAR). Les officiers AR et AQAR sont ceux qui viennent en service et sont attendus de servir leur obligation de service de commandement jusqu'Ă  la fin ou jusqu'Ă  la retraite. Ă€ la promotion de major, les officiers AQAR avaient l'option de demander l'intĂ©gration Ă  l'AR ou rester dans l'AQAR. S'ils n'Ă©taient pas choisis par la promotion Ă  lieutenant-colonel, les officiers AQAR devaient prendre leur retraite après 20 ans, sauf si le secrĂ©taire Ă  la guerre autorisait un service prolongĂ© dans le programme Voluntary Indefinite (VOLINDEF). Ă€ la fin des annĂ©es 1990, dans le cadre d'une sĂ©rie de changements, lors de leur promotion Ă  major, tous les officiers AQAR devaient intĂ©grer l'AR ou quitter le service sous 90 jours. RĂ©cemment, AQAR est rarement utilisĂ© et virtuellement tous les nouveaux officiers sont commissionnĂ©s par l'AR, USAR ou la garde nationale.

Après l'abolition de la conscription, l'ArmĂ©e rĂ©gulière est devenue l'Ă©lĂ©ment principal de l'US Army, supportĂ© par l'ArmĂ©e de rĂ©serve et l'Army National Guard des États-Unis. Au dĂ©but des annĂ©es 1980, l'utilisation temporaire des grades de l'ArmĂ©e rĂ©gulière fut arrĂŞtĂ©e.

Depuis le passage du National Defense Authorization Act (NDAA) de 2005, tous les officiers en service sont attribués à l'armée régulière. Les officiers éligibles commissionnés en service furent automatiquement changés à l'AR le ou après[23].

Références

  1. Johnson, Mark W., That Body of Brave Men: The U.S. Regular Infantry and the Civil War in the West, p. ix.
  2. Wright, Jr., Robert K. and Morris J. MacGregor, Jr. Soldier-Statesmen of the Constitution, Center of Military History, United States Army, Washington, D.C., 1987, First Printing-CMH Pub 71-25.
  3. Hogan, Jr., David W., U. S. Army Center of Military History, Centuries of Service, The U.S. Army, 1775–2004, pamphlet, Center of Military History, United States Army, Washington, D.C., 2004, CMH Pub 70–71–1, p. 4. http://www.history.army.mil/books/cos/3-9.htm, retrieved September 28, 2010; http://www.history.army.mil/html/faq/branches.html, retrieved September 28, 2010; erreur modèle {{Lien archive}} : renseignez un paramètre « |titre= »Wayback Machine.
  4. Mahon, John K. and Romana Danysh INFANTRY Part I: Regular Army, p. 6.
  5. Mahon and Danysh, 1972, p. 7
  6. Mahon and Danysh, 1972, p. 11.
  7. Mahon and Danysh, 1972, pp. 10–11.
  8. Hogan, Jr., 2004, p. 6; Mahon and Danysh, 1972, p. 11.
  9. Hogan, Jr., 2004, pp. 6–7
  10. Mahon and Danysh, 1972, p. 12
  11. Mahon and Danysh, 1972, p. 13.
  12. Jasper M. Trautsch, "The Causes of the War of 1812: 200 Years of Debate, " Journal of Military History (Jan 2013) 77#1 pp 273–293.
  13. Norman K. Risjord, "1812: Conservatives, War Hawks, and the Nation's Honor."
  14. Mahon and Danysh, 1972, pp. 13–14.
  15. Mahon and Danysh, 1972, p. 14.
  16. Mahon and Danysh, 1972, p. 24.
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  18. Mahon and Danysh, 1972, p. 17.
  19. Mahon and Danysh, 1972, p. 18.
  20. Carney, Stephen A., The Occupation of Mexico, May 1846 - July 1848, p. 9, CMH PUB 73-3, U.S. Army Center of Military History, U.S. Government Printing Office, Washington, D.C., Last updated 23 May 2006.
  21. Carney, 2006, p. 11.
  22. (en) « The Regular US Army in 1968 », sur http://forum.juhlin.com/, (consulté le ).
  23. US Army Human Resources Command.

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

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