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Raymond Gernez

Raymond Gernez, né le à Avesnes-les-Aubert (Nord) et mort le à Cambrai (Nord), est un homme politique et résistant français.

Raymond Gernez
Fonctions
Député français
–
(14 ans, 4 mois et 2 jours)
Circonscription 16e circonscription du Nord
Législature Ire, IIe, IIIe et IVe (Cinquième République)
Prédécesseur Lui-même (indirectement)
Successeur Jacques Legendre (UDR)
–
(13 ans, 1 mois et 17 jours)
Circonscription 3e circonscription du Nord
Législature 1er Ass. constituante, 2e Ass. constituante, Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Prédécesseur -
Successeur -
–
(6 ans et 28 jours)
Circonscription 1re circonscription de Cambrai
Législature XVIe (Troisième République)
Prédécesseur Louis Brodel (SFIO)
Successeur -
Conseiller général du Nord
(élu pour le Canton de Cambrai-Ouest)
–
Prédécesseur Henri Mallez (RS)
Successeur Jacques Legendre (RPR)
–
Prédécesseur Marcel Régnier (SFIO)
Successeur Henri Mallez (RS)
Maire de Cambrai
–
(31 ans et 10 mois)
Prédécesseur Gustave Deltour
Successeur Jacques Legendre (RPR)
Biographie
Nom de naissance Raymond Gernez
Date de naissance
Lieu de naissance Avesnes-les-Aubert (Nord)
Date de décès
Lieu de décès Cambrai (Nord)
Nationalité Drapeau de la France Français
Parti politique SFIO
PS
Profession Ébéniste

Raymond Gernez
Maires de Cambrai

Biographie

La maison natale de Raymond Gernez à Avesnes-les-Aubert.

Issu d’une famille modeste, Raymond Gernez devient ébéniste. Dès l’âge de quinze ans, il adhère aux Jeunesses socialistes, puis à la SFIO. Remarqué par Augustin Laurent et Jean-Baptiste Lebas, il devient secrétaire de la section socialiste de sa commune natale, et déploie dès lors une grande et efficace activité, qui lui permet d’accéder à des responsabilités de plus en plus importantes dans la fédération SFIO du Nord. Raymond Gernez fait partie des socialistes les plus modérés et les plus anticommunistes. En particulier, il polémique avec son « ennemi personnel » Adolphe Glay, le maire communiste d’Avesnes-les-Aubert, qu’il qualifie volontiers de « braillard moscoutaire ».

Les relations s’apaisent à partir de 1934, avec la constitution du Rassemblement populaire. Glay se désiste en faveur de Gernez lors des élections au conseil d’arrondissement et lui permet ainsi d’être élu. Réélu en 1937, Raymond Gernez devient alors le plus jeune président d’un conseil d’arrondissement en France.

En 1936, il est élu député de la première circonscription de Cambrai contre Gustave Deltour, maire de la ville. Raymond Gernez est membre aux commissions du Commerce et de l’Industrie (où il est rapporteur pour avis de la loi réformant les conventions collectives), de l’Algérie, des Colonies, et à partir de 1938, à celle de l’Aéronautique.

Le , il vote en faveur des pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Constatant que Pétain se sert de ces pouvoirs pour supprimer la République et instaurer une dictature alliée à l’Allemagne, Raymond Gernez entre dans la Résistance. Il participe à la reconstitution de la SFIO clandestine (voir Comité d'action socialiste), diffuse Le Populaire et devient un dirigeant du réseau Brutus.

Le congrès extraordinaire de la SFIO lui permet de rester membre malgré son vote du , « pour services exceptionnels rendus au Parti et à la Résistance ». Il retrouve son siège de député en 1944, et il est constamment réélu jusqu’en 1973, date à laquelle il est devancé au premier tour par le candidat communiste. En 1945, est élu maire de Cambrai (réélu sans interruption jusqu’en 1977) et conseiller général (mandat qu’il occupe jusqu’en 1979). Il fonde, la même année, un journal local, L’Espoir de Cambrai.

Très marqué par les combats anticommunistes, Raymond Gernez est hostile à l’Union de la gauche, et démissionne du Parti socialiste en octobre 1976.

Il meurt le à Cambrai à l'âge de 85 ans.

Sources

Article connexe

Liens externes

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