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Raroia

Raroia ou Raro-nuku[2] est un atoll situé dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française. Il est administrativement rattaché, avec l'atoll de Takume voisin, à la commune de Makemo.

Raroia
Vue satellite de la NASA
Vue satellite de la NASA
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
Archipel Tuamotu
Localisation Océan Pacifique
CoordonnĂ©es 16° 01′ S, 142° 26′ O
Superficie 41 km2
GĂ©ologie Atoll
Administration
Collectivité d'outre-mer Polynésie française
District Tuamotu
Commune Makemo
DĂ©mographie
Population 326 hab. (2017[1])
DensitĂ© 7,95 hab./km2
Plus grande ville Garumaoa
Autres informations
DĂ©couverte 1606
Fuseau horaire UTC-10
Site officiel site officiel
Géolocalisation sur la carte : îles Tuamotu
(Voir situation sur carte : îles Tuamotu)
Raroia
Raroia
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
Raroia
Raroia
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
(Voir situation sur carte : Polynésie française)
Raroia
Raroia
ĂŽle en France

GĂ©ographie

Situation

Raroia est situĂ© Ă  9,5 km au sud-ouest de Takume, l'Ă®le la plus proche, et Ă  724 km Ă  l'est de Tahiti. L'atoll est de forme ovale avec 43 km de longueur et 14 km de largeur maximales pour 41 km2 de terres Ă©mergĂ©es. Son grand lagon couvre une superficie de 385 km2.

GĂ©ologie

D'un point de vue gĂ©ologique, l'atoll est l'excroissance corallienne (de 275 mètres) du sommet du mont volcanique sous-marin homonyme, qui mesure 2 410 mètres depuis le plancher ocĂ©anique, formĂ© il y a environ 46,1 Ă  47,6 millions d'annĂ©es[3].

DĂ©mographie

En 2017, la population totale de Raroia est de 326 personnes[1] - [4] principalement regroupées dans le village de Garumaoa ; son évolution est la suivante :

Histoire

Découverte par les Européens

La première mention de l'atoll aurait été faite par le navigateur portugais Pedro Fernandes de Queirós qui le signale en 1606[6]. L'atoll est abordé de manière certaine par l'explorateur russe Bellingshausen le qui le baptise Barclay de Tolly[7] - [2] du nom du général russe Michel Barclay de Tolly. Puis c'est le navigateur américain Charles Wilkes qui visite l'atoll le lors de son expédition australe[7].

PĂ©riode contemporaine

Au XIXe siècle, Nihiru devient un territoire français peuplé alors de près de 300 habitants autochtones vers 1850, soit l'un des plus peuplés des Tuamotu[8]. Au milieu du siècle, l'atoll est évangélisé avec la fondation de la paroisse Saint-Michel en 1850, puis la construction de l'église homonyme en 1877 rattachée au diocèse de Papetee[9].

Le , Raroia devient célèbre en tant que lieu d'arrivée de l'expédition de Thor Heyerdahl sur le radeau Kon-Tiki après un voyage à partir du Pérou. Un des membres de l'expédition, l'anthropologue suédois Bengt Danielsson, s'y établit par la suite plusieurs mois pour en étudier la société et l'économie, publiant plusieurs ouvrages ainsi qu'une thèse de doctorat soutenue à l'université d'Uppsala en Suède en 1955.

Économie

L'économie de l'atoll est traditionnellement liée à la pêche de subsistance ainsi qu'à la culture du coprah. La perliculture s'est également développée grâce à la création de trois grandes fermes perlières (perle et nacre) – qui ont obtenu des permis d'exploitation sur 800 ha du lagon et l'autorisation de 800 lignes de collectage des naissains –, situées principalement près de la passe[4]. En 2018, la pêche aux holothuries est autorisée uniquement dans la partie sud du lagon le long de la ligne reliant le motu Tahiti Toreu à l'Ouest et le motu Piupiu à l'Est ; la partie au nord constituant une réserve[4].

Fin 2012, la construction d'une darse est débutée pour faciliter les transports maritimes et l'accès à l'atoll : d'un montant de 440 millions de XPF, elle est financée à 80 % par l'État français et à 20 % par la collectivité d'outre-mer de Polynésie[10]. Raroia est desservi deux fois par mois par bateau[11].

Le tourisme sur l'atoll s'est aussi dĂ©veloppĂ© avec la construction près du village de Garumaoa d'un aĂ©rodrome avec une piste de 1 250 mètres. La rotation aĂ©rienne est hebdomadaire (les jeudis) avec un vol supplĂ©mentaire en pĂ©riode de vacances scolaires[12]. Il accueille, en moyenne, environ 130 vols et 2 500 passagers par an, dont 60% en transit[13].

Notes et références

  1. Recensement de 2017 – Répartition de la population de la Polynésie française par îles, Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
  2. Names of the Paumotu Islands, with the Old Names So Far As They Are Known par J.L. Young dans The Journal of the Polynesian Society, vol. 8, no 4, décembre 1899, pp. 264-8.
  3. (en) Raroia Seamount sur le catalogue Seamount de earthref.org
  4. Atlas de Polynésie : Raroia, Direction des ressources marines du Gouvernement de la Polynésie française, consulté le 3 avril 2019.
  5. Population, naissances et décès entre deux recensements (RP), Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
  6. Tahiti et ses archipels par Pierre-Yves Toullelan, Ă©ditions Karthala, 1991, (ISBN 2-86537-291-X), p. 61.
  7. Les Atolls des Tuamotu par Jacques Bonvallot, Ă©ditions de l'IRD, 1994, (ISBN 9782709911757), pp. 275-282.
  8. Notices sur les colonies françaises, Étienne Avalle, éditions Challamel aîné, Paris, 1866, p. 638.
  9. Paroisse Saint-Michel sur le site l'archidiocèse de Papeete.
  10. Le déplacement du Haut-Commissaire à Raroia, Fakahina, Puka Puka et Hikueru, placé sous le signe du désenclavement des atolls éloignés et la mise à niveau de leurs infrastructures sur www.tahiti-infos.com le 29 juin 2012.
  11. [PDF] Fréquence actuelle des dessertes maritimes
  12. Vols Papeete Raroia Billet d'avion pas cher PPT RRR
  13. Statistiques de l'aérodrome de Raroia, Union des aéroports français, consulté le 28 février 2019.

Annexes

Bibliographie

  • Thor Heyerdahl, L'ExpĂ©dition du Kon-Tiki
  • Bengt Danielsson, Work and Life on Raroia. An Acculturation Study of the Tuamotu Group, French Polynesia, Almqvist & Wiksells, Uppsala, 1955 (titre original). Thèse de doctorat.
  • Bengt Danielsson, Raroian Culture (joint Ă  : Norman Dewell, Expedition to Raroia), National Academy of Sciences (collection Atoll research bulletin), Washington, 1954.
  • Bengt Danielsson, L'Ă®le du Kon-Tiki, Albin Michel, Paris, 1953 (traduit du suĂ©dois : Den Lyckliga Ă–n, 1951)

Liens externes

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