AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Rapana venosa

Rapana venosa, le rapane veiné ou murex de la mer Noire est une espÚce de mollusques gastéropodes de la famille des Muricidae, sous-famille des Rapaninae et du genre Rapana. EspÚce benthique et néritique, il vit sur des substrats de sable et de rochers de la cÎte, à 30 mÚtres de profondeur.

Rapana venosa, coquille - MHNT

Description

La coquille de Rapana venosa est trapue et Ă©paisse, Ă  enroulement dextre avec un Ă©paulement des spires et une suture trĂšs marquĂ©s. La taille est importante (18 cm maximum) et l’ouverture, de forme ovale, large. L’ombilic, Ă©cailleux, est large et le canal siphonal court, non fermĂ©. La couleur de la coquille varie du brun-rouge au gris, en passant par le beige orangĂ©. On peut parfois observer des lignes ou des taches brunĂątres ou noirĂątres parallĂšles aux spires d’enroulement, d’oĂč son appellation de Rapana « veinĂ© ». La taille de sa coquille peut attendre jusqu’à 18 cm, il est important de ne pas confondre Rapana venosa avec une espĂšce morphologiquement proche mais avec de taille largement infĂ©rieure (cm maximum), il s'agit de Stramonita haemastoma qui peut ĂȘtre trouvĂ©e principalement en MĂ©diterranĂ©e mais Ă©galement en Atlantique.

Systématique

L'espÚce Rapana venosa a été décrite par le zoologiste français Achille Valenciennes en 1846, sous le nom initial de Purpura venosa[1].

Synonymie

  • Purpura venosa Valenciennes, 1846 Protonyme
  • Rapana marginata Valenciennes, 1846 [2]
  • Rapana pechiliensis Grabau & King, 1928[3]
  • Rapana pontica Nordsieck, 1968[4]
  • Rapana thomasiana Crosse, 1861[5]

Noms vernaculaires

  • Rapana veinĂ©[6]
  • Escargot de la mer Noire[7]

Taxinomie

Rapana venosa forma pechiliensis

Il existe une variété reconnue :

  • Rapana venosa forma pechiliensis Grabau & King, 1928[8]

Distribution

L'espĂšce Rapana venosa est originaire de la mer Jaune, des mers de Chine et de la mer du Japon. Sa prĂ©sence en Europe est signalĂ©e, vers l’annĂ©e 1948 dans la mer Noire, oĂč il fut introduit accidentellement, probablement Ă  l'Ă©tat larvaire, dans les eaux de ballast des navires provenant des mers de Chine.

Depuis 1948 et en une dĂ©cennie, ce mollusque s'est rĂ©pandu le long des cĂŽtes du Caucase et de CrimĂ©e. De 1959 Ă  1972, il s’installe dans le nord-ouest de la mer Noire, sur les cĂŽtes de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Turquie (Thrace orientale, Bithynie, Paphlagonie, Pont).

Chalutiers de pĂȘche aux Rapana de Constanța (Roumanie).

Impact Ă©cologique

L'impact environnemental en mer Noire de ce gastĂ©ropode prĂ©dateur des moules et des huĂźtres, a d'abord Ă©tĂ© trĂšs nĂ©gatif en raison de sa multiplication rapide et son rĂ©gime alimentaire qui se compose de bivalves extrĂȘmement importants pour le filtrage de l'eau. Le Rapana veinĂ© est trĂšs tolĂ©rant Ă  de fortes variations de salinitĂ© et de concentration d'oxygĂšne, ce qui peut expliquer son succĂšs comme envahisseur des Ă©cosystĂšmes marins cĂŽtiers et saumĂątres. Dans son aire de rĂ©partition naturelle Rapana venosa montre la tolĂ©rance Ă  haute tempĂ©rature, Ă©tant capable de rĂ©sister Ă  des tempĂ©ratures variant de 4 Ă  27 °C.

Toutefois, Ă  plus long terme, les prĂ©dateurs et parasites des gastĂ©ropodes marins ont commencĂ© Ă  s'attaquer aux populations de Rapana[9] et parmi les prĂ©dateurs, l’Homo sapiens n'est pas le dernier car ce Murex est un fruit de mer apprĂ©ciĂ© : pĂȘcheurs et restaurateurs ont su rĂ©pandre l'idĂ©e qu'il aurait des vertus aphrodisiaques, d'oĂč une rĂ©duction des effectifs de Rapana en mer Noire depuis les annĂ©es 2000 (800 tonnes de Rapana sont exportĂ©es annuellement vers les marchĂ©s du Japon)[10].

Qualités nutritionnelles

Le Rapana est bien connu pour ses qualités nutritionnelles : 100 grammes de ce gastéropode fournissent 440.3 kJ, diverses vitamines et minéraux de type B[7]. Un exemplaire contient :

  • 75,2 % d'eau
  • 9.6 % de protĂ©ines
  • 8.3 % de glucides
  • 3,9 % de lipides
  • 2.9 % de vitamines et minĂ©raux de type B

L'escargot de mer est Ă©galement une riche source d’omĂ©ga 3, de zinc, calcium, fer et d'iode[11].

Notes et références

  1. Achille Valenciennes, Mollusques in: Du Petit-Thouars, Voyage autour du monde sur la frégate La Venus pendant 1836-1839, Atlas de Zoologie 1846.
  2. Achille Valenciennes, Mollusques in: Du Petit-Thouars, Voyage autour du monde sur la frégate La Venus pendant 1836-1839, Atlas de Zoologie 1846, page(s): pl.7, fig.3.
  3. E.V. Coan, K.A.Lutaenko, Junlong Zhang & Qimeng Sun, The molluscan taxa of A. W. Grabau & S. G. King (1928) and their types in: Malacologia n° 58(1-2) 2015: p. 179-224.
  4. F. Nordsieck, Die europÀischen Meeres-GehÀuseschnecken (Prosobranchia): vom Eismeer bis Kapverden und Mittelmeer, ed. Gustav Fischer, Stuttgart 1968, 273 pp.
  5. S. Moncheva, Black Sea biodiversity-selected species [CD-ROM] of the Centre for Sustainable Development and Management of the Black Sea Region (CESUM).
  6. « Le gastéropode prédateur Rapana venosa » [PDF], sur Ifremer,
  7. « Rapana - Escargots de mer noire », sur escargotsdemer.blogspot.fr via Wikiwix (consulté le ).
  8. eol
  9. Alexandre Marinescu et M. Guțu, « Polydora ciliata (ver PolychĂšte) perforant du gastĂ©ropode Rapana en mer Noire » in: "Travaux du MusĂ©um national d'histoire naturelle « Grigore Antipa »" n° 20, pars 1: 35-41 (1979).
  10. Daniela Bănaru et al., (en) Ecological indicators to capture the effects of fishing on biodiversity and conservation status of marine ecosystems in: « Ecological Indicators Â», vol. 60 p.947-962 (2016).
  11. « Rapana - Escargots de mer noire », sur escargotsdemer.blogspot.fr via Wikiwix (consulté le ).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.