RancherĂa
Le mot espagnol rancherĂa, ou rancherĂo, dĂ©signe un petit village rural.
En Amérique, le terme s’appliquait aux villages ou dortoirs indigènes[1] - [2].
Les Anglais ont adoptĂ© le terme avec ces deux significations, gĂ©nĂ©ralement pour dĂ©signer la zone rĂ©sidentielle d’un rancho dans le sud-ouest amĂ©ricain, habritant des propriĂ©taires de ranchs autochtones et leurs familles. Le terme est encore utilisĂ© dans d'autres parties de l'AmĂ©rique espagnole ; par exemple, les tribus Wayuu du nord de la Colombie appellent leurs villages rancherĂas.
L'encyclopédie Columbia la décrit comme un type d'établissement communautaire autrefois caractéristique des Indiens Yaqui de Sonora, des Tepehuanes de Durango, au Mexique, et de divers petits groupes amérindiens du sud-ouest des États-Unis, en particulier en Californie. Ces groupes d'habitations étaient moins permanents que les pueblos (voir Pueblo) mais plus que les camps des Amérindiens migrateurs[3].
Le terme pourrait être appliqué aux établissements des Indiens de mission de Californie autres que les missions espagnoles, comme Maugna du peuple Tongva.
Histoire
En Californie, le terme fait référence à un total de 59 établissements indiens établis par le gouvernement américain, dont 54 entre 1906 et 1934, pour les survivants de la population autochtone. L'université d'État de San Diego conserve une référence intitulée Indiens de Californie et leurs réservations: Dictionnaire en ligne. On peut y lire :
- « Terme espagnol pour petits Ă©tablissements indiens. Les rancherĂas sont une institution californienne particulière. Autour d’un Ă©tablissement indien une petite superficie de terre a Ă©tĂ© mise de cĂ´tĂ© pour crĂ©er une rancherĂa. Certaines rancherĂas se sont dĂ©veloppĂ©s Ă partir de petites communautĂ©s d’Indiens Ă la pĂ©riphĂ©rie des colonies de peuplement qui fuyaient les AmĂ©ricains ou pour Ă©viter l’expulsion vers les rĂ©serves. […] Avec l’adoption de la loi publique 83-280 au milieu des annĂ©es 1950, mettant fin Ă la surveillance et aux contrĂ´les fĂ©dĂ©raux des tribus californiennes, une quarantaine d’éleveurs ont perdu le droit Ă certains programmes et leurs terres n’avaient plus la protection du statut fĂ©dĂ©ral. En 1983, un procès a permis de rĂ©tablir la reconnaissance fĂ©dĂ©rale Ă 17 rancherĂas, tandis que d’autres attendent toujours l’annulation de leur licenciement »[4].
Le mot a migré vers le nord lors de la ruée vers l'or du canyon du Fraser sous une forme adaptée, rancherie. Il survit en Colombie-Britannique en tant que mot un peu archaïque, mais toujours utilisé, dans les zones rurales et les petites villes, ainsi que, de façon générale, l’utilisation de l’anglais par les Premières Nations, c’est-à -dire qu'il désigne la zone résidentielle d’une réserve indienne. Cela signifie surtout le quartier résidentiel historique, par opposition aux nouveaux lotissements. Il a ensuite été étendu pour englober d'autres communautés résidentielles non blanches, telles que la Kanaka Rancherie au début de Vancouver, en Colombie-Britannique, qui a accueilli les résidents de Kanaka (hawaïens) de la ville. Sous une forme encore plus tronquée, le ranche a été utilisé pour désigner la partie tlingite de Sitka, en Alaska.
Voir Ă©galement
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « RancherĂa » (voir la liste des auteurs).
- Aristos : diccionario ilustrado de la lengua española, Barcelone, Ramón Sopena, , 516 p. (ISBN 84-303-0948-9, lire en ligne)
« RancherĂa: Collection of rustic homes or huts which form a sort of settlement. »
- Real Academia Española, « Diccionario de la lengua española: VigĂ©sima segunda ediciĂłn », (consultĂ© le ) : « RancherĂa : Collection of huts which form a sort of settlement. RancherĂo : Argentina, Chile and Uruguay, disorganized and squalid collection of precarious homes in rural areas. »
- Rancheria.
- (en) White Phillip, « California Indians and Their Reservations: An Online Dictionary », sur San Diego State University Library, 30 septembre 2019.