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Rahvan

Le Rahvan, en turc Bati Karadeniz Rahvan Ati, est une race de petit cheval ambleur originaire de l'ouest de la région de la mer Noire, en Turquie.

Rahvan
Région d’origine
Région Drapeau de la Turquie Turquie
Caractéristiques
Morphologie Cheval d'allures
Taille 1,39 m en moyenne
Tête Élégante
Pieds Très durs

Histoire

Le Rahvan est répertorié dans l'ouvrage de l'université d'Oklahoma[1] et cité dans des études scientifiques, mais il n'est pas présent dans la base de données DAD-IS de la FAO[2].

Il est également nommé « Rahvan de la mer Noire »[3]. Le nom de ce petit cheval provient d'un mot turc utilisé pour décrire l'amble rapide[1], son équivalent en Asie centrale est « Yorga » ou « Corga »[4].

La race est présumée descendre de croisements entre le Canik et l'Anatolien, et être présente depuis plus de 800 ans dans la région turque de l'Ouest de la mer Noire, près de Bartin, Kastamonu, Daday et Tasköprü[1] - [3]. Elle a bénéficié d'un élevage sélectif sur l'allure de l'amble, dans l'optique d'une sélection pour des courses à cette allure[1]. L'organisation de cet élevage est cependant récent, ne remontant pas au-delà de la fin du XIXe siècle[1].

En 1999 et 2000, une vaste étude est menée sur 1 258 sujets de la race, de manière à la caractériser[4].

Description

Le Rahvan se présente comme un petit cheval d'allures très élégant de tête, et très rapide dans ses déplacements[1]. L'encolure est épaisse et musclée, le dos court, la poitrine large et profonde, et les jambes sont solides, avec des sabots particulièrement durs[1].

Lors des déplacements à l'amble, le Rahvan présente une attitude caractéristique, avec le port de tête et de queue relevés[1]. La fourchette de tailles est très variable, puisqu'elle va de 1,10 m à 1,55 m, en fonction des régions. À Bartin et Kastamonu, ces chevaux toisent environ 1,35 m[1]. D'après l'étude de CAB International, la moyenne serait d'1,39 m[3]. Il est particulièrement solide, capable de porter une charge importante tout en conservant une allure rapide[1]. À l'amble, les meilleurs sujets peuvent atteindre 43 km/h[3].

Il est rustique, nécessitant une ration de nourriture moindre que celle d'un cheval de taille plus importante, pour une capacité de charge équivalente[1]. Le caractère est réputé bon et doux, et toutes les couleurs de robe du cheval se rencontrent[1].

Une étude a été publiée en 2011 après l'analyse des parasites intestinaux présents chez 15 chevaux Rahvan[5].

Utilisations

Il est essentiellement monté pour le transport en selle et lors de courses locales à l'amble[1]. Le confort qu'il procure en selle est apprécié de ses utilisateurs[1]. Le Rahvan est admis en croisement parmi les races constituant le cheval touranien[6].

Notes et références

  1. Lou Hendricks 2007, p. 352.
  2. (en) « Breeds from species : Horse, Turkey », DAD-IS (consulté le ).
  3. Porter et al. 2016, p. 436.
  4. Caglayan et al. 2010.
  5. (en) Gözde Gürelli et Bayram Göçmen, « Intestinal ciliate composition found in the feces of the Turk rahvan horse Equus caballus, Linnaeus 1758 », European Journal of Protistology, vol. 47, no 4, , p. 245–255 (DOI 10.1016/j.ejop.2011.04.005, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) « Registration of Turan horse », http://www.karabagh.info/ (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Lien externe

Bibliographie

  • [Caglayan et al. 2010] (en) Tamer Caglayan, Seref Inal, Mustafa Garip et Behic Coskun, « The Determination of Situation and Breed Characteristics of Turkish Rahvan Horse in Turkey », Journal of Animal and Veterinary Advances, vol. 9, no 4, , p. 674–680 (DOI 10.3923/javaa.2010.674.680, lire en ligne, consulté le )
  • [Güleç 2005] (tr) Ertuğrul Güleç, Türk at irklari [« Races de chevaux de Turquie »], Ankara, Anadolu At Irklarini Yasatma ve Gelistirme Dernegi Yayinlari. Elde basim, (ISBN 975-95931-0-6, lire en ligne)
  • [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e éd., 486 p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199, lire en ligne), « Rahvan », p. 352. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453), p. 436
  • [Yılmaz 2012] (tr) Orhan Yılmaz, « Türkiye Yerli At Irkları ve Bir Koruma Çalışması », YYÜ TAR BİL DERG (YYU J. Agr. Sci.), Iğdır, Iğdır Üniversitesi, Ziraat Fakültesi, Zootekni Bölümü, vol. 22, no 2, , p. 117-133 (lire en ligne)
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