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Quintette pour vents et piano de Magnard

Le Quintette pour vents et piano en ré mineur opus 8 est un quintette pour flûte, hautbois, clarinette, basson et piano d'Albéric Magnard[1].

Quintette
op. 8
Page de garde de la partition
Page de garde de la partition originale.

Genre Quintette
Nb. de mouvements 4
Musique Albéric Magnard
Durée approximative 35 minutes
Dates de composition 1894
Création
Concerts de La Libre Esthétique,
Bruxelles,
Drapeau de la Belgique Belgique

Présentation

Dédié à Octave Maus, le Quintette de Magnard est composé en 1894 et créé le aux concerts de la Libre Esthétique à Bruxelles[2]. Les interprètes sont alors : Théophile Antony (flûte), Guillaume Guidé (hautbois), Gustave Poncelet (clarinette), Josse Boogaerts (basson) et Théo Ysaÿe (piano)[3].

Il est publié par le compositeur en 1904[2].

Structure

Le Quintette pour vents et piano, « parfaitement construit et d'une grande variété de rythmes[4] », comprend quatre mouvements :

  1. Sombre
  2. Tendre
  3. LĂ©ger
  4. Finale : Joyeux

La durée d'exécution est d'environ trente cinq minutes[5].

Analyse

Au début de l’œuvre, à l'unisson des vents sur un flot d'arpèges du piano, est exposé un thème énergique à la coloration phrygienne[6] :

Extrait de partition présentant le thème
Motif thématique du début du Quintette op. 8 d'Albéric Magnard.

Le premier mouvement s'écoule ensuite en une solide architecture de forme sonate[5], et se conclut par une coda « sereine et calme [...] dans la clarté du mode majeur »[6].

Le deuxième mouvement est un mouvement lent, en fa majeur. Il est construit en trois parties : dans la première, après une sorte de choral au piano, la clarinette chante une longue cantilène, « sinueuse et expressive » ; la deuxième partie est très différente, s'articulant autour d'un récitatif au piano seul ; à la troisième partie, une reprise variée et amplifiée de la première, tous les instruments se retrouvent, et le choral initial réapparaît à la fin[6].

Le troisième mouvement est en si bémol majeur et s'ouvre dans une ambiance « agreste et sensuelle » où la flûte est à l'honneur, avant un long solo de hautbois dans le trio, à la coloration « arabisante » (en si mineur, avec des quartes augmentées) ; vient ensuite la reprise du léger[6].

Le finale, de forme rondo-sonate, est le « plus long et le plus complexe » des quatre mouvements. Dans le développement terminal, deux idées du mouvement lent sont reprises, et le basson a le loisir, à son tour, de s'exprimer en solo. Ensuite, le thème initial de l’œuvre refait une apparition, et le quintette se termine « dans l'élan jaillissant d'un ré majeur tardivement, mais victorieusement atteint »[6].

L'ensemble de la pièce est qualifiée par Marcel Labey de « remarquable pour le traitement habile des instruments [7] ». Harry Halbreich salue l'« élan juvénile[6] » de la partition. Gustave Samazeuilh en apprécie « la jeunesse primesautière, l'allure tour à tour passionnée, élégiaque, humoristique et joyeuse » qui contiennent « déjà, en puissance, toute la personnalité si tranchée de son auteur[8] ».

Discographie

  • Ensemble de chambre de Zurich : Anna-Katharina Graf (flĂ»te), Roman Schmid (hautbois), Elmar Schmid (clarinette), JiĹ™i Flieger (basson), Adelina Oprean (violon), Thomas Demenga (violoncelle), Christoph Keller (piano) — Accord, 1987[9].

Bibliographie

Ouvrages généraux

Monographies

Références

  1. Simon-Pierre Perret, « Albéric Magnard », sur www.musimem.com (consulté le )
  2. « Quintette », sur Albéric Magnard (consulté le )
  3. « Quintette pour vents et piano en ré mineur op. 8 (Albéric Magnard) », sur Bru Zane Media Base (consulté le )
  4. Pittion 1960, p. 253.
  5. (en-US) Tim Mahon, « Quintet for piano, flute, oboe,… | Details », sur AllMusic
  6. Halbreich 1989, p. 548.
  7. Cobbett 1999, p. 906.
  8. Samazeuilh 1931, p. 164.
  9. Livret en anglais.

Liens externes

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