La Libre Esthétique
La Libre Esthétique est un cercle artistique belge d'avant-garde qui a succédé au groupe des XX à sa dissolution en 1894, et qui a duré lui-même jusqu'en 1914.
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Objectifs
La Libre Esthétique suit pratiquement le programme du groupe des XX, ce qui suppose une confrontation très large de toutes les disciplines artistiques, avec cycle d'expositions, de conférences, de concerts. Entre autres, la société organise annuellement le Salon de la Libre Esthétique.
Le comité d'organisation
Les artistes sont exclus du comité d'organisation qui est strictement confié à des hommes de lettres. Octave Maus, lié avec les compositeurs Ysaÿe et V. d'Indy, en est le protecteur vigilant, c'est un écrivain, avocat, passionné d'art, par ailleurs journaliste et à l'occasion critique. Il a fondé la revue L'Art moderne où écrit Verhaeren.
Le Groupe des XX
En 1883, Octave Maus avait fondé le Groupe des XX qui s'imposa rapidement dans le domaine artistique. Il y attire les meilleurs de l'art à Bruxelles : Pissarro, Cézanne, Renoir, Gauguin, Toulouse-Lautrec, van Gogh, DarÃo de Regoyos, Henri Lerolle, Maurice Denis, Camille Claudel entre autres. Son attention se portera bientôt sur le néo-impressionnisme.
Les expositions annuelles (1894-1913)
La force de cette manifestation sera d'internationaliser l'esthétique du moment, d'illustrer ses variations, ses conséquences, à l'échelle européenne, ses recherches et ses déviations et de permettre un jugement critique sur son développement[1].
Un catalogue accompagne chaque exposition annuelle, imprimé chez la Veuve Monnom à Bruxelles.
Premier Salon (1894)
Du au .
Le premier Salon de la Libre Esthétique, en 1894, voit dialoguer des peintres de différents pays tels que Fritz Thaulow, Émile Claus, Ensor, Guillaume Vogels, Henri de Toulouse-Lautrec,des pointillistes comme Cross, Théo van Rysselberghe, des symbolistes comme Redon, Pierre Puvis de Chavannes, Fernand Khnopff, William Degouve de Nuncques et des nabis avec Maurice Denis, Paul-Élie Ranson et Henri-Gabriel Ibels.
Gauguin expose cinq tableaux, l'un peint à la Martinique en 1887, les autres peints lors de son voyage à Tahiti de 1891 à 1893. Il s'est rendu à Bruxelles pour l'ouverture du Salon.
Camille Claudel y expose pour la première fois sa Petite Châtelaine, qui lui vaut de bonnes critiques[2].
Deuxième Salon (1895)
Du au 1er avril.
Troisième Salon
Du au . Affiche de Théo Van Rysselberghe.
Cinquième Salon
Du au . Affiche de Gisbert Combaz.
Notes et références
- Jean-Jacques Lévêque, Les Années de la Belle époque : de l'impressionnisme à l'art moderne, Paris, ACR Édition, , 728 p. (ISBN 9782867700484, lire en ligne).
- « Camille Claudel (1864-1943), La petite châtelaine natte courbe, 1892-1896 », sur sculptureetcollection.com (consulté le ).
- « La Libre Esthétique : Catalogue de la quatorzième exposition à Bruxelles, du 3 mars au 3 avril 1907 », aml-cfwb.be.
Voir aussi
Bibliographie
- P. Sanchez, Le Salon des "XX" et de La Libre Esthétique. Répertoire des exposants et liste de leurs œuvres (Bruxelles 1884-1914), Dijon, L’Échelle de Jacob, 2012 (ISBN 978-2-359-68-033-1).
- Serge Goyens de Heusch, L' invitation au voyage : la musique aux XX et à La Libre Esthétique, Bruxelles, Fondation pour l'art belge contemporain, 1990.