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Émile Claus

Émile Claus ( à Vive-Saint-Éloi – à Astene), est un peintre belge, figure la plus brillante du luminisme.

Émile Claus
Émile Claus en 1917.
Biographie
Naissance
Décès
(à 74 ans)
Astene
Sépulture
Villa Zonneschijn (d)
Nationalité
Formation
Activité
Période d'activité
Parentèle
Jenny Montigny (nièce)
Autres informations
Membre de
Les XIII
L'art Contemporain (d)
Vie et Lumière
Maître
Genre artistique
Archives conservées par
Å’uvres principales
Octobre, le vieil arbre (d), Rayon de soleil (d)
Le tombe d'Émile Claus est située devant sa villa Zonneschijn, 101 Emiel Clauslaan, à Astene.

Biographie

Émile Claus naquit à Vive-Saint-Éloi, petit village des Flandres sur les bords de la Lys, seizième enfant d'une famille de commerçants ruraux en 1849. Il est l'oncle d'un des héros belges de la Première guerre mondiale, le lieutenant-général Aloïse Biebuyck.

Débuts

Sa vocation est précoce, à l'âge de vingt ans il s'inscrit à l'Académie d'Anvers et décide de se consacrer entièrement à la peinture. Il expose pour la première fois deux scènes de genre à Bruxelles en 1875 et en 1879 il s'embarque pour l'Afrique du Nord, trois ans avant le peintre Théo van Rysselberghe. À son retour, la lumière sera la vie de ses toiles et sa propre vie : il peint avec des couleurs élémentaires, il décompose le prisme et le réfracte à travers les tons.

Au contact de son ami Théo Verstraete, sa peinture, teintée de réalisme (Le vieux Jardinier de 1885, Les Sarcleuses de Lin de 1887), devient lumineuse et s'éclaircit.

En 1882, il installe sa résidence à Astene, village voisin de Laethem-Saint-Martin et appelle Zonneschijn[2]sa villa sise au bord de la Lys. James Ensor dira à ce propos : « C'est là qu'il tirera le soleil en bouteille ». En 1889, il loue à Paris, pendant trois ans, un atelier qu'il occupe l'hiver, après ses étés passés à Astene. Son ami Camille Lemonnier nous parle de sa vie de fièvre et de passion qui l'exalte, en revivant les heures héroïques de l'Art au contact des Maîtres de l'impressionnisme qui triomphe. Il se lie d'amitié avec le peintre intimiste et symboliste Henri-Eugène Le Sidaner, apprécie le naturalisme des peintres Frits Thaulow, Gaston La Touche et rompt avec son ancienne manière conventionnelle de peindre[3].

Liens avec l'école de Laethem

Paul Haesaerts dira de sa peinture : « Le dogme exige : travail en plein air, clairs orangés et ombres violettes, sujets joyeux, beaucoup de fleurs, des jardins, des prairies parsemées de renoncules, des champs de blés piqués de bluets et, si possible, de petites paysannes souriantes et des gosses aux cheveux blonds - formes perdues dans un brouillard de lumière et exécutées à petits coups de pinceau capricants. La fidélité à ces quelques points essentiels garantit la qualité de la peinture et en assure le salut. »

Vers 1900, au moment où se forme le premier groupe de l'École de Laethem-Saint-Martin, Émile Claus est un grand monsieur fêté par la critique. Le luminisme leur sert de repoussoir et les aide, par contraste, à définir l'esprit qui sera celui de leur groupe. Environ dix ans plus tard, quand le deuxième groupe de Laethem se mettra à l'œuvre, loin de se détourner de Claus, les nouveaux venus se laisseront inspirer par lui, mais ce ne sera que pour s'en détacher très rapidement et cette fois avec violence. La plupart des peintres de Laethem ne s'accommodent pas de l'impressionnisme ; ils lui disent non une première fois — un non indifférent — puis ils se ravisent mais c'est pour le regretter aussitôt et lancer un nouveau non[4].

En , il rejoint la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs, avec une première exposition collective à la galerie Georges Petit à Paris en [5].

Le succès

Les grandes expositions internationales le réclament avec enthousiasme, les musées acquièrent ses œuvres et il fonde, en 1904, le cercle Vie et Lumière auquel participent Ensor et Georges Lemmen.

Il vient rendre visite à la colonie artistique d'Étaples[6].

En 1905, il expose à Bruxelles, au Cercle artistique, cinquante-deux toiles qui le consacrent comme le peintre qui a fait entrer dans l'art un paysage nouveau ; il a créé une Flandre des peintres que la peinture ignorait encore[7].

Réfugié à Londres durant la guerre, il revient à Astene en 1918. Fidèle à sa vision de la nature et méritant son nom de Peintre du Soleil, il y meurt le [8]. Il est enterré dans le jardin de sa villa.

Å’uvres

Vaches traversant la Lys / Passage des vaches, 1899, huile sur toile (200×305), Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (Bruxelles)
  • 1874 : Autoportrait, huile sur toile, 21 × 16,5 cm, Musée de Deinze et du Pays de la Lys, Deinze.
  • 1882: Combat de coqs en Flandre, huile sur toile, 275 x 200, collection privée.
  • 1885 : La Lys à Astene, huile sur toile, 73,5 × 115 cm, Musée Groeninge à Bruges.
  • 1885 : Le Vieux jardinier, huile sur toile, 214 × 138 cm, au Musée des beaux-arts de Liège .
  • 1887 : Jeunes paysannes marchant sur les bords de la Lys, huile sur toile, 73 × 119 cm, collection privée.
  • 1887 : Pique-nique, huile sur toile, 129 × 198 cm, Institut royal du Patrimoine artistique, Bruxelles.
  • 1890 : La Récolte des betteraves (Bietenoogst), huile sur toile, 320 Ã— 480 cm, Musée de Deinze et du Pays de la Lys, Deinze.
  • vers 1890 : Les Glaneuses, huile sur toile, collection privée.
  • 1891 : Les Patineurs (De ijsvogels), huile sur toile, 148,5 Ã— 205 cm, Musée des Beaux Arts de Gand, Belgique.
  • 1893 : L'Été, huile sur toile, 59 × 93 cm, Musée royal des beaux-arts à Anvers.
  • vers 1890-1900 : Pâques, lithographie originale, 18X27, Arlon, Musée Gaspar-Collection de l'Institut Archéologique du Luxembourg.
  • 1899 : Vaches traversant la Lys / Passage des vaches, huile sur toile, 200 × 305 cm, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, Bruxelles, Belgique.
  • 1899 : Journée ensoleillée, huile sur toile, 92,7 × 73,5 cm, Musée des Beaux-Arts de Gand, Belgique.
  • 1900 : Arbre au soleil, huile sur toile, 184,5 × 151,8 cm, Musée des Beaux Arts de Gand, Belgique.
  • 1900 : Portrait de Madame Claus, huile sur toile, 81 × 96 cm
  • 1902 : Portrait de Jenny Montigny, huile sur toile, 106,5 Ã— 89 cm, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, Bruxelles.
  • 1904 : La Récolte du lin, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, Bruxelles, Belgique.
  • 1906 : Les Asters, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, Bruxelles, Belgique.
  • 1906 : Le Châtaignier.
  • 1916 : Dans l'église de Loo.
  • 1916 : Coucher de soleil sur le pont de Waterloo, huile sur toile.
  • Peintures
  • 1874Autoportrait
    1874
    Autoportrait
  • 1885La Lys à Astene
    1885
    La Lys à Astene
  • 1885Le Vieux Jardinier
    1885
    Le Vieux Jardinier
  • 1887Jeunes paysannes marchant sur les bords de la Lys
    1887
    Jeunes paysannes marchant sur les bords de la Lys
  • Le Lys, 1912
    Le Lys, 1912
  • Vaches dans le pré
    Vaches dans le pré
  • 1887Pique-nique
    1887
    Pique-nique
  • 1890La Récolte des betteraves
    1890
    La Récolte des betteraves
  • 1891Les Patineurs
    1891
    Les Patineurs
  • 1893L'Été
    1893
    L'Été
  • 1899Journée ensoleillée
    1899
    Journée ensoleillée
  • 1900Arbre au soleil
    1900
    Arbre au soleil
  • 1900Portrait de Madame Claus
    1900
    Portrait de Madame Claus
  • 1902Portrait de Jenny Montigny
    1902
    Portrait de Jenny Montigny
  • 1916Coucher de soleil sur le pont de Waterloo
    1916
    Coucher de soleil sur le pont de Waterloo

Élèves

Notes et références

  1. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_12628 »
  2. Rayon de soleil.
  3. Paul Haesaerts 1982, p. 47
  4. Paul Haesaerts 1982, p. 49-50
  5. « Choses du jour : Un nouveau salon », par Étienne Charles, in: La Liberté, Paris, 6 juillet 1899, p. 1 — sur Gallica.
  6. Office de Tourisme de Quimper Cornouaille 2018, « Les amis du Nord. Le groupe d’Etaples », sur quimper.mobi/fr, (consulté le ).
  7. Camille Lemonnier
  8. Source : Fondation de l'Hermitage à Lausanne, Chefs-d'œuvre des Musées de Liège 1988-1989
  9. Johan De Smet, Laethem-Saint-Martin, un siècle d'Art Flamand 1870-1970, Bruxelles, Racines, , p. 84

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Paul Haesaerts, Laethem-Saint-Martin : Le village élu de l'art flamand, Anvers, Fonds Mercator, , 523 p.

Articles connexes

Liens externes

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