Quatre espĂšces
Les quatre espĂšces (hĂ©breu : ŚŚšŚŚąŚȘ ŚŚŚŚ ŚŚ, arba'at haminim) dĂ©signent quatre vĂ©gĂ©taux mentionnĂ©s dans la Torah comme lâune des prescriptions majeures et caractĂ©ristiques de la fĂȘte biblique de Souccot. Elles doivent, selon la tradition juive rabbinique, ĂȘtre rassemblĂ©es en faisceau, portĂ©es (hĂ©breu : Ś ŚŚŚŚȘ ŚŚŚŚ netilat loulav) et balancĂ©es lors de la rĂ©citation du Hallel et des hoshaanot au cours des sept jours de la fĂȘte.
Quatre espĂšces | |
Les quatre espÚces disposées selon la tradition ashkénaze (de gauche à droite, etrog [cédrat], hadass (en) [myrte], loulav [dattier] et arava (en) [saule]). | |
Sources halakhiques | |
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Textes dans la Loi juive relatifs Ă cet article | |
Bible | LĂ©vitique 23:40 |
Talmud de Babylone | Soukka chapitre 3 |
Mishné Torah | Sefer zmanim, Hilkhot shofar, soukka vÚloulav 7:1-8:11 |
Choulhan Aroukh | Orah Hayim 645-658 |
Les quatre espĂšces dans les sources juives
Dans la Bible
Il est prescrit, dans le LĂ©vitique, de prendre « le premier jour, du fruit de lâetz hadar, des palmes de dattier, des rameaux de lâetz âavot et des saules de fleuve, et [de se rĂ©jouir] devant YHWH votre Dieu, pendant sept jours[1]. » La Torah et les livres prophĂ©tiques nâĂ©laborent pas davantage sur cette prescription mais, lors du retour Ă Sion, les notables prescrivent au peuple, aprĂšs avoir entendu la lecture publique de la Torah, de « [rapporter de la montagne] des feuilles d'olivier, des feuilles de l'arbre qui donne de l'huile, des feuilles de myrte, des feuilles de palmier, des feuilles d'arbres touffus, faire des soukkot (huttes), comme il est Ă©crit[2] ».
Dans la littérature des Sages
La Mishna identifie ces quatre espĂšces au loulav (palme de dattier), Ă lâhadass (en) (branche de myrte), Ă lâarava (en) (branche de saule) et Ă lâetrog (cĂ©drat). Leur dĂ©finition, vraisemblablement conventionnelle[3], se veut nĂ©anmoins fondĂ©e sur les caractĂ©ristiques dĂ©crites dans la Bible[4].
Leur prescription consiste, selon les rabbins, Ă unir un ou plusieurs exemplaires de chaque espĂšce en un faisceau (agouda) attachĂ© par un kesher gamour (« nĆud complet », câest-Ă -dire au moins deux nĆuds), Ă apporter ce faisceau au mont du Temple et Ă lây balancer dans toutes les directions (nord, sud, est, ouest, haut et bas) pendant les sept jours de la fĂȘte (un seul jour en province). Le beit din (tribunal rabbinique), constatant que beaucoup se frappent mutuellement en le faisant, ordonne de rĂ©aliser les balancements (naanouĂŻm ou niânouĂŻm) chez soi (câest-Ă -dire dans sa soukka)[5].
Bien que la prescription et sa bĂ©nĂ©diction se rapportent aux quatre espĂšces, elles ne se rĂ©fĂšrent quâau loulav qui est lâespĂšce la plus grande du faisceau et le dĂ©signe donc par mĂ©tonymie[6].
La tradition sâaccorde pour confĂ©rer Ă ce rituel une charge hautement symbolique depuis ses fondements : les quatre espĂšces ont toutes un rapport plus ou moins Ă©vident avec lâeau[7], thĂšme majeur de la fĂȘte[8]. Leur agouda peut, selon le Midrash, reprĂ©senter :
- lâunion (agouda) de tous les attributs en Dieu[9],
- les patriarches (Abraham, Isaac, Jacob et Joseph) ou les matriarches (Sarah, Rebecca, LĂ©a et Rachel)[10]
- les rangs des dirigeants de la gĂ©nĂ©ration (lâetrog reprĂ©sente le grand SanhĂ©drin, le loulav les disciples des Sages, lâhadass les trois rangĂ©es des disciples qui se tiennent devant eux et la arava les scribes des juges)[11],
- lâunion de tous les Juifs, quel que soit leur degrĂ© dâattachement Ă Dieu (lâetrog, ayant bon goĂ»t et bonne odeur, reprĂ©sente lâindividu versĂ© dans lâĂ©tude de la Torah et les bonnes Ćuvres tandis que lâarava reprĂ©sente celui qui est dĂ©pourvu de lâune comme des autres, hadass et loulav correspondant Ă des types intermĂ©diaires)[12],
- lâunion des organes du corps (lâetrog est le cĆur, le loulav la colonne vertĂ©brale, lâhadass lâĆil et lâarava la bouche)[13], etc.
Quant aux naanouĂŻm, selon Rabbi Yohanan (qui Ă©labore sur lâenseignement « on apporte et on donne, on Ă©lĂšve et on descend[14] »), ils sont effectuĂ©s pour prĂ©senter les quatre espĂšces Ă Celui auquel appartiennent les quatre vents, les cieux et la terre ; selon une autre opinion rapportĂ©e au nom de son disciple Rabbi Yosse ben Hanina, ils conjurent les vents mauvais et les mauvaises rosĂ©es[6] et selon Rav Aha bar Yaakov, ils ont pour but de lutter contre le satan[15]. Le ''Midrash suggĂšre lui aussi que loulav et etrog symbolisent la victoire dâIsraĂ«l sur les nations lors du jugement que celles-ci lui ont intentĂ© Ă lâoccasion de la nouvelle annĂ©e[16].
AprĂšs la chute du Temple, Rabban Yohanan ben ZakkaĂŻ dĂ©crĂšte que la cĂ©rĂ©monie doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e tous les sept jours de la fĂȘte, en tout lieu, en souvenir du Temple[17].
Dans la littérature médiévale
Câest au Moyen Ăge que ces ordonnances prennent leur forme dĂ©finitive, les dĂ©cisions du Talmud de Babylone lâemportant sur ceux du Talmud de JĂ©rusalem. Sur la question du port du loulav Ă chabbat, notamment, bien que la Mishna lâautorise, les docteurs babyloniens lâinterdisent[18]. Les deux pratiques coexistent encore Ă la fin de lâĂšre des gueonim[19] mais lâusage des Juifs de GalilĂ©e, expressĂ©ment rĂ©cusĂ© par MoĂŻse MaĂŻmonide[20], nâapparaĂźt plus dans les codes ultĂ©rieurs[21].
Diverses exĂ©gĂšses continuent par ailleurs Ă ĂȘtre apportĂ©es au choix des quatre espĂšces : Saadia Gaon suggĂšre dans ses hoshaanot que les quatre espĂšces servent de propitiatoire pour les fautes commises par les organes quâils reprĂ©sentent selon le Midrash (lâetrog pour les balbutiements du cĆur, le loulav pour lâĂ©chine qui se tient orgueilleusement droite, le hadass pour les yeux indiscrets et lâarava pour la bouche malveillante)[22], MoĂŻse MaĂŻmonide estime quâils reprĂ©sentent les Ă©tapes de lâentrĂ©e des IsraĂ©lites en terre dâIsraĂ«l[23], etc.
Le Zohar fait quant Ă lui fond sur le Midrash pour doter le rite de nouvelles significations et coutumes. Ainsi, les trois branches de hadass, les deux branches dâarava, le loulav et lâetrog reprĂ©sentent respectivement les trois patriarches, MoĂŻse et Aaron, Joseph et David, les sept invitĂ©s de Souccot qui symbolisent eux-mĂȘmes les sefirot de hessed, gvoura, tiferet, netzaâh, hod, yessod et malkhout[24]. Cette exĂ©gĂšse sâexprime sur de nombreux modes, dont les ordonnances nouvelles dâIsaac Louria et le piyyout Soucca veloulav de Moshe Adahan, devenu un chant traditionnel de Souccot dans les communautĂ©s juives dâAfrique du Nord et dâOrient[25].
Observance de la prescription dans le judaĂŻsme rabbinique
Les espĂšces devant obĂ©ir Ă des impĂ©ratifs de qualitĂ©, il est dâusage de les faire vĂ©rifier par un expert ; il est en outre recommandĂ© dâ« embellir la prescription » (hiddour mitzva) en achetant les espĂšces de la meilleure qualitĂ© possible[26].
Constitution du faisceau
Une branche de loulav, deux branches dâarava et trois de hadass doivent ĂȘtre assemblĂ©es pour former le bouquet du loulav (loulav agoud), dans le sens de leur croissance. Les ashkĂ©nazes disposent les aravot Ă gauche du loulav et les hadassim Ă droite (que lâon soit droitier ou gaucher[27]), tandis que certains sĂ©farades et hassidim les disposent de part et dâautre (une branche Ă droite, une branche Ă gauche et, pour le hadass, une branche au centre), selon lâusage dâIsaac Louria. Souvent liĂ©es par un lacis en feuilles de palme selon la tradition ashkĂ©naze, les branches doivent ĂȘtre au mĂȘme niveau en bas ; en haut, les hadassim dĂ©passent lĂ©gĂšrement les aravot et le loulav les domine dâau moins une palme. Tous doivent ĂȘtre attachĂ©s par deux, trois ou dix-huit nĆuds (selon lâusage), Ă©galement en feuilles de palme. La branche de loulav doit ĂȘtre laissĂ©e libre sur au moins une paume de longueur afin de pouvoir ĂȘtre remuĂ©e lors des naanouĂŻm[28].
Port et balancement du loulav
La prescription de la netilat loulav peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e tous les jours hormis le chabbat[29], de lâaube jusquâau coucher du soleil. Il est interdit de manger avant de sâen ĂȘtre acquittĂ© mais on ne peut jeĂ»ner au-delĂ de la mi-journĂ©e Ă yom tov et hol hamoĂ«d[30]. Pour la rĂ©aliser, le loulav doit ĂȘtre portĂ© de la main droite et lâetrog de la main gauche (chez les ashkĂ©nazes mais non les sĂ©farades, cet ordre est inversĂ© pour les gauchers)[31]. Ceux qui ont lâhabitude de mettre les tefillin Ă hol hamoĂ«d les retirent avant la netila[32].
Comme la bĂ©nĂ©diction sur la prescription (« bĂ©ni sois-Tu, AdonaĂŻ, notre Elohim, roi du monde qui nous a sanctifiĂ©s par ses prescriptions et nous a prescrits le port du loulav ») doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e avant la prescription proprement dite et que celle-ci est de tenir les quatre espĂšces dans le sens de leur croissance, les ashkĂ©nazes la rĂ©citent en tenant lâetrog dans le sens inverse câest-Ă -dire le bouton vers le bas ; lâusage des sĂ©farades et des hassidim est de ne pas le tenir du tout au cours de la bĂ©nĂ©diction mais aprĂšs. Le premier jour (ou le second si le premier a lieu Ă chabbat), on rĂ©cite aussi la bĂ©nĂ©diction shehehiyanou[33].
La prescription ne peut ĂȘtre accomplie lors du premier jour de la fĂȘte (et, en diaspora, lors du second) quâavec un faisceau qui nâa pas Ă©tĂ© empruntĂ©. Il est cependant possible de faire don Ă autrui dâun loulav agoud Ă titre temporaire et conditionnel ou dâen acheter un en partenariat avec autrui (ce fut, historiquement, souvent la seule solution pour les communautĂ©s juives qui vivaient en Europe orientale voire en des endroits oĂč les quatre espĂšces Ă©taient relativement plus aisĂ©ment accessibles)[34].
AprĂšs la ou les bĂ©nĂ©dictions, on joint lâetrog au loulav (dans le sens de leur croissance) et on les balance aux quatre vents (est, sud, ouest, nord), en haut et en bas. Cet ordre est le mĂȘme lors du Hallel. Certains sĂ©farades et hassidim, suivant lâusage dâIsaac Louria, le font selon un ordre diffĂ©rent (sud, nord, est, haut, bas, ouest).
En cas dâerreur sur un ou plusieurs de lâensemble de ces points, on recommence le rituel sans bĂ©nĂ©diction[33].
La prescription du port du loulav Ă©tant limitĂ©e dans le temps (car elle ne doit se faire que lors des sept jours de la fĂȘte de Souccot), elle ne sâapplique techniquement quâaux hommes et les femmes en sont dispensĂ©es. Beaucoup choisissent cependant de la rĂ©aliser, en rĂ©citant (selon lâopinion ashkĂ©naze) ou non (selon lâopinion sĂ©farade) les bĂ©nĂ©dictions[35].
Le premier jour de la fĂȘte, les enfants ne peuvent rĂ©aliser la netila quâaprĂšs les adultes, Ă©tant donnĂ© quâils « acquiĂšrent mais ne peuvent faire acquĂ©rir[36]. »
Les balancements lors du Hallel
Le loulav est balancĂ© pendant le Hallel, lors de hodou (« hodou ladonaĂŻ ki tov ki lĂšolam âhasdo »), verset dâouverture et de conclusion du psaume 118[37], rĂ©pĂ©tĂ© deux fois, yomar na (« yomar na IsraĂ«l ki lĂšolam âhasdo[38] ») et ana (« ana AdonaĂŻ hoshia na[39] »).
Selon la tradition ashkénaze :
- le verset hodou comportant six mots (outre le nom divin), on balance le loulav dans une direction Ă chacun de ces mots : hodou â vers lâest (câest-Ă -dire, dans la plupart des communautĂ©s, vers lâavant, les Juifs se dirigeant vers lâest pour prier), ki â vers le sud, tov â vers lâouest, ki â vers le nord, lĂšolam â vers le haut, âhasdo â vers le bas. Il en est de mĂȘme pour le verset suivant, yomar na, qui contient six mots (et pas de nom divin).
Lâofficiant nâagite son loulav que lorsquâil rĂ©cite hodou et yomar na tandis que lâassemblĂ©e le secoue Ă©galement lorsquâelle rĂ©pĂšte ces versets ; - le verset ana ne comprenant que trois mots (outre le nom divin), le balancement sâeffectue dans deux directions par mot : ana â vers lâest et le sud, hoshia â vers lâouest et le nord, na â vers le haut et le bas ;
- le verset hodou de conclusion Ă©tant identique au premier, on procĂšde de mĂȘme.
Lâusage sĂ©farade ne comporte que cinq balancements, tant pour lâofficiant que pour lâassemblĂ©e : le premier lors du premier hodou, deux balancements lors de la rĂ©citation dâana et de sa rĂ©pĂ©tition et deux lors du hodou final. Selon Isaac Louria, il nây a quâun balancement lors du hodou final et quatre naanouĂŻm en tout.
Ce dernier prescrit Ă lâorant de se tourner dans la direction des balancements. Selon les autres, on ne se tourne pas. Les ashkĂ©nazes secouent doucement le loulav lors des naanouĂŻm, les sĂ©farades et les hassidim ne le font pas[40].
Les processions autour de lâautel
Les quatre espĂšces sont Ă©galement utilisĂ©es pour les hoshaanot, processions autour de lâautel ou, de nos jours, de lâestrade de lecture. Les hoshaanot ont Ă©galement pour but dâobtenir les pluies abondantes mais leur nature est davantage propitiatoire[41]. Bien quâelles nây jouent quâun rĂŽle secondaire par rapport aux aravot, reposant sur les cĂŽtĂ©s de lâautel au temps des Temples et battues au septiĂšme jour de Souccot jusquâĂ nos jours, les quatre espĂšces sont nĂ©cessaires pour la rĂ©alisation des processions : seuls ceux qui en sont pourvus peuvent et doivent procĂ©der[42].
La netilat loulav ne pouvant ĂȘtre rĂ©alisĂ©e le chabbat, il existe diverses coutumes concernant les hoshaanot en ce jour[43].
Observance de la prescription dans les traditions non-rabbiniques
Dans le karaĂŻsme
Les KaraĂŻtes, adeptes dâun courant du judaĂŻsme nâacceptant que la Bible hĂ©braĂŻque comme divinement inspirĂ©e et rejetant la Torah orale des rabbins, basent leurs interprĂ©tations des quatre espĂšces sur le verset de NĂ©hĂ©mie[2]. Ils en dĂ©duisent dâune part que les quatre espĂšces ne sont pas celles dĂ©finies par les rabbins et quâelles nâont dâautre but que de servir de matĂ©riau de construction Ă la soukka. Concernant lâidentification des quatre espĂšces, il sâagit plutĂŽt de quatre catĂ©gories : des feuilles pouvant fournir un bon ombrage, toute sorte de palmier, toute sorte dâarbre fruitier, tout type dâarbre poussant sur les rives des wadis[44] - [45].
Dans le samaritanisme
Les Samaritains, adeptes dâun mosaĂŻsme concurrent au judaĂŻsme qui ne reconnaĂźt que leur version du Pentateuque et du Livre de JosuĂ© comme canoniques, interprĂštent la prescription des quatre espĂšces de façon plus ou moins similaire. Toutefois, les quatre espĂšces (cĂ©drat, branche de palmier, branches dâarbres touffus et une plante croissant prĂšs des berges, souvent remplacĂ©e par des poivrons rouges) ne servent quâĂ construire le skakh (toit de la soukka), leur soukka ne comportant pas de parois latĂ©rales. Ils arrangent ces fruits selon des motifs gĂ©omĂ©triques Ă©laborĂ©s et les consomment au sortir de la fĂȘte[46].
Dans la tradition des Beta Israël
Les Beta IsraĂ«l dâĂthiopie sont les dĂ©positaires dâun judaĂŻsme prĂ©-rabbinique principalement fondĂ© sur la Bible, en voie de disparition depuis leur Ă©migration massive en IsraĂ«l et leur adoption du judaĂŻsme orthodoxe.
Bien que leur calendrier comptĂąt la Ba'ala Massalat (« la fĂȘte de l'ombre »)[47], fĂȘtĂ©e du 15 au 20e jour du septiĂšme mois, ils ignoraient totalement la prescription de la soukka ainsi que celle des quatre espĂšces[48].
Les quatre espÚces en Israël
Si, historiquement, lâacquisition des quatre espĂšces et de lâetrog en particulier prĂ©sentait un problĂšme annuel pour de nombreuses communautĂ©s, y compris dans les pays comme le Maroc oĂč ces espĂšces Ă©taient relativement disponibles, lâĂ©tablissement des Juifs en terre dâIsraĂ«l a permis de les rendre nettement plus accessibles Ă tout public.
Au lendemain de Yom Kippour, des marchĂ©s des quatre espĂšces (hĂ©breu : Ś©ŚŚ§ ŚŚšŚŚąŚ ŚŚŚ ŚŚ shouk arbaa minim) font leur apparition en divers endroits du pays (Tel Aviv, Bnei Brak, JĂ©rusalem, HaĂŻfaâŠ), souvent en pĂ©riphĂ©rie de shoukim prĂ©existants, proposant une gamme Ă©tendue de produits en plusieurs variĂ©tĂ©s et sur plusieurs Ă©chelles de qualitĂ©. Ces marchĂ©s, oĂč les clients sâattardent souvent Ă vĂ©rifier la qualitĂ© de leurs achats et les sceaux de garantie, sont Ă©galement frĂ©quentĂ©s pour lâatmosphĂšre qui sâen dĂ©gage[49].
Notes et références
- LĂ©vitique 23:40.
- Néhémie 8:15.
- Cf. Vayikra Rabba 30:15.
- Cf. T.B. Soukka 3:5 (53d), T.B. Soukka 32b & 33b-34a.
- Mishna Soukka chap. 3.
- T.B. Soukka 37b.
- T.B. Taanit 1a.
- Mishna Roch Hachana 1:2, cf. Zacharie 14:16-19.
- Vayikra Rabba 30:9.
- ibid. 30:10.
- ibid. 30:11.
- ibid. 30:12.
- ibid. 30:14.
- Mishna Menahot 5:6 & T.B. Menahot 62a.
- T.B. Soukka 38a.
- Vayikra Rabba 30:2 & Midrash Tehillim sur Psaumes 17:5.
- Mishna Soukka chap. 4:4.
- T.B. Soukka 43a-44a.
- Cf. Sefer hahilouqim bein bnei mizrah oumaarav, no 51.
- Mishné Torah, Hilkhot shofar vesoukka veloulav 7:18.
- Cf. Choulhan Aroukh Orah Hayim 658:2.
- « Siddour Rav Saadia Gaon, éd. Assaf, Davidson & Joel, p. 245 », sur HebrewBooks (consulté le ).
- MaĂŻmonide, Guide des ĂgarĂ©s, troisiĂšme partie, chapitre 43.
- Zohar, parashat Pinhas, 256a.
- Cf. (he) « Présentation du piyyout Soucca veloulav », sur Hazmana lÚpiyyout.
- R' Shlomo Ganzfried, Kitsour Choulhan Aroukh (en), chapitre 136, paragraphes 1 Ă 6 & 10 (136:1-6 & 10).
- Mishna Beroura 651:12, citant le Pri Megadim (en).
- K.C.A. 136:8 & Yossef Daat ad loc.
- K.C.A. 137:7.
- K.C.A. 137:5.
- K.C.A. 137:2 & Y.D. ad loc. ; cf. Choulhan Aroukh Orah Hayim 651:3 & Rem"a ad loc.
- K.C.A. 137:2 & Y.D. ad loc.
- K.C.A. 137:1 & Y.D. ad loc.
- K.C.A. 137:8-9.
- Cf. K.C.A. 129:9, 135:15 & Y.D. ad loc.
- K.C.A. 137:10.
- Psaumes 118:1 & 29.
- ibid. 118:2.
- ibid. 118:25.
- K.C.A. 137:4 & Y.D. ad loc.
- Cf. « PrĂ©sentation de la fĂȘte de Souccot » (consultĂ© le ).
- K.C.A. 137:11 & Y.D. ad loc.
- Cf. K.C.A. 137:12 & Y.D. ad loc.
- Nehemia Gordon, « Hag Ha-Sukkot », sur Karaite Korner (consulté le ).
- (en) Gil Shefler, « Karaite Jews prepare for Succot with a lemon twist », sur Jpost (consulté le ).
- (en) « Educational guide » [PDF], sur The-Samaritans.com.
- Cf. Soukkot in Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, S.-A. Goldberg (éd.), éd. Cerf/Robert Laffont, Paris, 1996, p. 965.
- (en) S. Saltzman, « The status of Ethiopian Jews » [PDF], (consulté le ), p. 282.
- (en) « Pursuing beauty at Jerusalem's Four Species Market », sur GoJerusalem (consulté le ).
Annexes
Liens externes
- (he) Noga Hareuveni, « Les quatre espÚces », sur Daat (consulté le )
- (he) Ran Shapira, « Les quatre espĂšces comme armes Ă lâĂ©poque du second Temple », sur Haaretz, (consultĂ© le )
Bibliographie
- (en) Eliyahu Kitov, The Book of Our Heritage, Feldheim Publishers Ltd., Jérusalem 1978, (ISBN 0-87306-152-7) (dont « extraits », sur chabad.org (consulté le )).
- Shlomo Ganzfried, Kitsour Choulhan Aroukh, abrégé du Choulhane 'Aroukh, accompagné de Yossef Da'at, vol. II, p. 674-683, éd. Colbo, Paris, 1996/2009.