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Putois des steppes

Mustela eversmanni

Le putois des steppes (Mustela eversmanii) ou putois d'Evermann, est une petite espèce de mammifère carnivore de la famille des Mustelidae et l'un des nombreux putois du genre Mustela.

Description

L'apparence extĂ©rieure du putois des steppes est dans l'ensemble typique des mustĂ©lidĂ©s. La longueur de son corps varie entre 52 et 56 cm, sa queue est longue de 18 cm, est son le poids est autour de kg, ce qui en fait le plus massif des putois. Les putois des steppes peuvent varier en taille, mais rarement en ce qui concerne le pelage doublĂ© d'un duvet clair. La coloration sombre des pattes et de la queue (ou du bout de la queue) est Ă©galement caractĂ©ristique, ainsi que la teinte du museau, qui rappelle un masque. Il se dĂ©place en sautant, et est capable de nager.

Comportement

Comportements territoriaux

Squelette et dentition - illustration de The Fauna of British India, including Ceylon and Burma - Mammalia (Vol 2) de Reginald Innes Pocock.

Le putois des steppes n'a pas de territoire prĂ©cisĂ©ment dĂ©fini. Pendant les saisons chaudes, les spĂ©cimens les plus âgĂ©s peuvent garder un territoire relativement stable jusqu'au moment oĂą ils ont Ă©puisĂ© la population des espèces qui leur servent de proies. Les putois plus jeunes sont moins sĂ©dentaires et peuvent dormir dans les terriers des proies qu'ils viennent de tuer. Les femelles qui viennent de mettre bas prĂ©sentent le territoire le plus stable, mais recommencent Ă  vagabonder une fois que leurs petits sont capables de les accompagner. GĂ©nĂ©ralement, le putois des steppes reste sur le mĂŞme territoire pour une pĂ©riode allant de quelques jours Ă  quelques mois. En hiver, il est plus actif, et peur se dĂ©placer de 12 Ă  18 km par jour. En cas de fort enneigement, il migre vers des zones plus favorables et se rapproche des agglomĂ©rations[1].

Habituellement, le putois des steppes ne creuse pas son propre terrier, préférant utiliser ceux de marmottes, écureuils de prairie, hamsters, taupes, campagnols, gerboises et autres, après les avoir légèrement agrandis. Son terrier est souvent rudimentaire, car il ne passe généralement pas assez de temps dedans pour le refaçonner. Les terriers de nidification ne sont pas linéaires et présentent plusieurs sorties (entre trois et vingt) ; un garde-manger est placé près de la cavité du nid. Les terriers creusés par le putois lui-même sont très simples et peu profonds[1].

Reproduction et développement

En captivitĂ©, l'appariement a Ă©tĂ© observĂ© de dĂ©but Ă  fin mars. Au parc zoologique de Moscou, sept cas de putois se reproduisant entre le et le ont pu ĂŞtre observĂ©s. Les symptĂ´mes des chaleurs ont Ă©tĂ© notĂ©s du 12 au et ont continuĂ© de se dĂ©velopper pendant deux Ă  trois semaines. Après l'appariement, les symptĂ´mes ont disparu au bout de trois Ă  quatre semaines. La saison de reproduction a lieu en mars en SibĂ©rie occidentale alors qu'elle se prĂ©sente fin mai en TransbaĂŻkalie. Le coĂŻt dure entre 20 minutes et trois heures. Les chaleurs peuvent durer plus longtemps ou rĂ©apparaĂ®tre si la femelle ne parvient pas Ă  produire une portĂ©e, ou si sa progĂ©niture meurt prĂ©maturĂ©ment. En gĂ©nĂ©ral, le putois des steppes se reproduit une fois par an et produit une seule portĂ©e. La pĂ©riode de gestation dure entre 36 et 43 jours. La placentation a lieu deux semaines après l'appariement, le blastocyste dure entre sept et huit jours. Les portĂ©es comportent entre trois et six petits, bien que des portĂ©es allant jusqu'Ă  18 petits aient pu ĂŞtre notĂ©es[2].

RĂ©partition

Les croisements entre diffĂ©rentes espèces de putois eurasiatiques sont courants, ce qui explique que suivant les rĂ©gions, on trouve des spĂ©cimens ressemblant au putois noir comme au putois des steppes dans les endroits oĂą les espèces cohabitent. Le putois des steppes se rencontre de la Yougoslavie ou de la RĂ©publique tchèque aux steppes boisĂ©es, steppes et semi-steppes de Russie (jusqu'Ă  la TransbaĂŻkalie et au cours moyen de l'Amour), en passant par l' Asie centrale et la Chine. Il Ă©vite les forĂŞts et les foyers de peuplement. En Europe, il peut se rencontrer jusqu'Ă  une altitude de 800 m, en Asie centrale, jusqu'Ă  2 600 m.

Liens externes

Bibliographie

Références

  1. Heptner et Sludskii 2002, p. 1169–1170.
  2. Heptner et Sludskii 2002, p. 1172–1173.
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