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Psousennès Ier

Psousennès Ier ou Pasebakhâenniout Ier est un pharaon de la XXIe dynastie de -1043 (1039) à -991 (selon Dieter Arnold, Jaromir Málek, Ian Shaw). Manéthon l'appelle Psousenes (en grec Ψουσέννης).

Psousennès Ier
Image illustrative de l’article Psousennès Ier
Masque funéraire en or de Psousennès Ier découvert sur sa momie à Tanis par Pierre Montet en 1940.
Période Troisième Période intermédiaire
Dynastie XXIe dynastie
Fonction Pharaon
Prédécesseur Amenemnesout
Dates de fonction -1032 à -991 (selon Manéthon)
Successeur Amenemopet
Famille
Grand-père paternel Piânkh
Grand-mère paternelle Hereret
Grand-père maternel Ramsès XI ou Smendès
Grand-mère maternelle Tentamon ?
Père Pinedjem Ier
Mère Henouittaoui Ire
Conjoint Moutnedjemet
Enfant(s) Amenemopet
Ramsès Ânkhetenmout
♂ Makarê
Deuxième conjoint Ouiay
Enfants avec le 2e conjoint Isetemkheb II
Fratrie Moutnedjemet
Menkhéperrê
Masaharta
Djedkhonsouefânkh
Sépulture
Nom Tombe NRT III
Type Tombeau
Emplacement Nécropole royale de Tanis
Date de découverte
Découvreur Pierre Montet
Fouilles 1940
Objets Sarcophage en argent massif, masque en or, grand gorgerin en or,
pectoraux et bijoux prophylactiques, amulettes, coffre à canopes et canopes,
oushebti, vaisselle en métal précieux.

La longueur précise du règne de ce souverain est inconnue, car les copies différentes du récit de Manéthon donnent un règne de quarante-et-un ans (Eusèbe de Césarée) ou quarante-six ans (Sextus Julius Africanus). Certains égyptologues ont proposé d'élever le chiffre à cinquante-et-un ans pour mieux correspondre à certaines années anonymes, 48 et 49, trouvées en Haute-Égypte. Toutefois, l'égyptologue allemand Karl Jansen-Winkeln (de) suggère que ces dates doivent être attribuées au grand prêtre d'Amon, Menkhéperrê, qui est explicitement documenté dans une année 48.

Généalogie

Psousennès Ier est le fils du grand prêtre d'Amon, Pinedjem Ier et d’Henouittaoui Ire.

Il épouse sa demi-sœur Moutnedjemet puis Ouiay. Il a quatre enfants dont Isetemkheb III qui épouse son oncle le grand prêtre d'Amon Menkhéperrê, et Amenemopet qui lui succède.

Règne

Il est copharaon de -1043 à -1039 dans le Nord avec Amenemnesout et dans le Sud de -1043 à -1032 avec son père, puis devient pharaon de -1032 à -993, puis co-règne à nouveau sur le royaume du Nord avec Amenemopet, jusqu'à sa mort en -991.

Il est l’instaurateur en Basse-Égypte d’une monarchie dominée par la théologie thébaine. Son activité est surtout marquée par la fondation du temple d’Amon à Tanis où il sera enterré, qui se veut être une réplique de celui de Thèbes.

C'est à son époque que les rois d’Israël, Saül et David, auraient fondé les bases du royaume de Juda et d’Israël sans que l’Égypte intervienne, alors qu'elle avait toujours eu le contrôle de la région.

Sépulture

Masque du sarcophage en argent de Psousennès Ier découvert dans sa tombe à TanisMusée du Caire.
Grand collier en or trouvé sur la momie de Psousennès Ier à TanisMusée du Caire.

Le professeur Pierre Montet a découvert le tombeau de Psousennès Ier intact en 1940 dans une nécropole royale installée à proximité du grand temple d'Amon de la capitale tanite[1].

Il contenait une accumulation extraordinaire de vaisselle en or et en argent ainsi qu'une collection de bijoux et parures royales portée par la momie du roi qui était protégée par un plastron fait d'une feuille d'or et la tête protégée par un masque en or.

La tombe abritait par ailleurs les caveaux de son épouse Moutnedjemet, réutilisée par la suite pour son successeur Amenemopet, livrant un second trésor de grande qualité mais moins opulent ainsi que la tombe d'un de ses fils Ânkhefenmout, et celle du général de ses archers, le grand dignitaire Oundjebaoundjed qui reçut le privilège d'être enterré aux côtés de son souverain. Cette dernière découverte livra le viatique funéraire intact du dignitaire d'une grande richesse.

Il s'agit de la plus importante découverte de tombes royales intactes après celle de Toutânkhamon. Cependant, contrairement à cette dernière, la tombe de Psousennès se trouvait dans un endroit très humide ce qui explique que seuls les matériaux non organiques aient survécu et nous soient parvenus en bon état. La tombe recelait de nombreux manuscrits, qui pouvaient éclairer la période obscure de ce règne, mais les manuscrits se sont désagrégés avec l'humidité.

L'ensemble est exposé au Musée du Caire.

Notes et références

  1. Pierre Montet, Lettres de Tanis, 1939-1940. La découverte des trésors royaux, Éditions du Rocher, , p. 23.
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