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Moutnedjemet (épouse de Psousennès Ier)

Moutnedjemet (Mout la douce), est la fille du grand prêtre-roi Pinedjem Ier, et la petite fille de Ramsès XI par sa mère Henouittaoui Ire.

Moutnedjemet
Nom en hiéroglyphe
<
G15
t
M29tAa29B7
>
Famille
Père Pinedjem Ier
Mère Henouittaoui Ire
Conjoint Psousennès Ier
Enfant(s) Amenemopet
Ramsès Ânkhetenmout
Makarê
Fratrie Menkhéperrê
Masaharta
Djedkhonsouefânkh
Sépulture
Nom NRT III Chambre 2.
Type Tombeau
Emplacement Nécropole royale de Tanis
Date de découverte
Découvreur Pierre Montet
Objets Sarcophage externe en granit réinscrit au nom de son fils Amenemopet

Elle épouse son frère Psousennès Ier, quatrième souverain de la XXIe dynastie et lui donne au moins un héritier Amenemopet qui lui succède sur le trône d'Égypte.

Généalogie

L'origine ramesside de la princesse est un élément appréciable pour comprendre les liens et donc les raisons légitimes que la nouvelle dynastie entretenait avec celle des Ramsès.

La reine est connue par de nombreux objets découverts dans la sépulture intacte de son royal époux mise au jour dans les années 1940 par la mission Montet ainsi que dans celle du ministre du roi Oundjebaoundjed, dans laquelle de la vaisselle portant la dédicace commune des souverains a été découverte à la reprise des fouilles de la nécropole royale de Tanis après la Seconde Guerre mondiale.

Ces découvertes ont ainsi permis de révéler que la reine était bien la mère d'Amenemopet, le prince héritier, ainsi que de Ramsès Ânkhetenmout dont la sépulture avait été aménagée à proximité de celle de sa mère dans la nécropole située dans l'enceinte du grand temple d'Amon de Tanis. Elle fut également la mère de Makarê dont nous ne savons rien.

Sépulture

Vue restituée de la tombe de Psousennès Ier dans la nécropole royale de Tanis, comprenant la sépulture originelle de Moutnedjemet.

La chambre funéraire qui se trouve immédiatement après celle de Psousennès Ier avait été prévue par le roi pour son épouse royale, Moutnedjemet, comme le prouvent les inscriptions de l'antichambre et de la chambre elle-même[1].

Il s'agit là de la seule sépulture attestée d'une grande épouse royale de la Troisième Période intermédiaire. Or, la reine n'y a pas été retrouvée car au moment de la découverte c'est son fils Amenemopet monté sur le trône à la suite de Psousennès Ier qui y avait trouvé refuge, livrant un mobilier funéraire royal d'une richesse appréciable.

Aucune trace d'une inhumation de la reine dans le caveau funéraire royal ne vient confirmer que la reine l'avait utilisé à ses fins. La momie de la reine ainsi que son mobilier funéraire ont pu être déménagés ailleurs à une époque encore imprécise pour laisser la place à Amenemopet, à moins qu'elle n'ait survécu à son fils et qu'elle lui ait offert son propre caveau[2]. La sépulture de la reine resterait à mettre au jour.

L'apparition d'ouchebtis au nom de la reine sur le marché des antiquités dans les années 1980, révèle que la tombe, si elle se trouve toujours à Tanis, a déjà été visitée et son contenu probablement déjà bien amputé de ses richesses[3].

Bibliographie

  • Tanis, l’or des pharaons, Association Française d’Action Artistique, .

Notes et références

  1. Cf. J. Yoyote, cat. 53, p. 190.
  2. Les décorations des parois du caveau de la reine avait été remaniées pour l'occasion, démontrant que l'inhumation même secondaire d'Amenemopet y avait été préparée. Partout les cartouches du roi ont remplacé ceux de la reine à l'exception de quelques endroits difficilement accessibles en raison de la présence du sarcophage royal qui conservaient les noms et titres de la reine confirmant que le caveau avait été prévu initialement pour elle.
  3. Cf. L. Aubert, cat. 14, p. 130.
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