Amenemopet (pharaon)
Amenemopet est un pharaon de la XXIe dynastie de Tanis.
Amenemopet | |
Masque funéraire en or d'Amenemopet trouvé dans son sarcophage à Tanis. | |
Période | Troisième Période intermédiaire |
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Dynastie | XXIe dynastie |
Fonction | Co-régnant deux ans avec Psousennès Ier |
Prédécesseur | Psousennès Ier |
Dates de fonction | -991 Ă ? |
Successeur | Osorkon l'ancien |
Famille | |
Père | Psousennès Ier |
Mère | Moutnedjemet |
Enfant(s) | ♂ Siamon♂ Osorkon l'ancien |
SĂ©pulture | |
Nom | NRT IV puis tombe NRT III Chambre 2. |
Type | Tombeau |
Emplacement | NĂ©cropole royale de Tanis |
Date de découverte | pour la NRT IV puis pour la deuxième sépulture intacte dans la tombe de Psousennès Ier |
DĂ©couvreur | Pierre Montet |
Objets | Sarcophage externe en granitsarcophage interne en bois (détruit) recouvert d'un placage d'orMomie réduite à l'état de squeletteMasque en or recouvrant la tête de la momieBijoux et parure royale recouvrant la momieVases canopesUstensiles et vaisselle en métal précieuxOuchebti |
Généalogie
Amenemopet est peut-être le fils de Moutnedjemet et Psousennès Ier avec qui il règne deux ans. Il sera seul au pouvoir à partir de -991.
Il a deux enfants (filiation incertaine) : Siamon (pharaon en -978) et selon certains spécialistes, peut-être Osorkon l'ancien qui lui succède, bien que l'idée généralement retenue aujourd'hui soit la proposition de Jean Yoyotte qui avance qu'il fut le fils de Sheshonq, grand chef libyen Mâchaouach et de Mekhtenousekhet.
Aménémopé est connu par son masque retrouvé à Tanis, sa résidence royale dans laquelle il fait aménager un tombeau au cœur de la nécropole royale située à proximité du grand temple d'Amon de la capitale.
Règne
Manéthon l'appelle Amenophthis et lui compte neuf ans de règne.
Sous son règne, il semble régner une certaine paix entre le pouvoir en place au nord et celui au sud du pays.
SĂ©pulture
La tombe d'Amenemopet a été retrouvée en compagnie d'autres tombes royales dans la nécropole royale de Tanis. C'est la quatrième à avoir été mise au jour lors des fouilles de la mission archéologique française à Tanis, dirigée par l'égyptologue Pierre Montet. Le tombeau s'avéra vide de son contenu précieux, ne présentant plus qu'un sarcophage externe en quartzite, décoré au nom du roi tanite, au couvercle de granit qui avait été taillé dans une architrave de l'Ancien Empire.
La fouille de la tombe voisine de son prédécesseur, son père Psousennès Ier, livra néanmoins un second sarcophage au nom d'Amenemopet, intact. Le tombeau avait donc été partiellement pillé et le roi enterré à nouveau, cette fois dans le caveau prévu initialement pour sa mère Moutnedjemet, à côté de la tombe de son père. Le sarcophage du roi avait été épargné et livra un viatique funéraire assez riche, composé d'un masque en or et de nombreux bijoux prophylactiques qui protégeaient une momie réduite à l'état de squelette. Le sarcophage interne en bois avait disparu depuis longtemps, rongé par l'humidité du sous-sol du delta du Nil et seules les parties recouvertes d'or subsistaient. Cela a cependant permis de restituer le masque du sarcophage aux yeux en obsidienne et orné d'un uræus royal en or massif incrusté de cornaline et lapis lazuli[1]. La tête de la momie du roi était protégée par un masque funéraire en or.
Le caveau livra aussi une collection d'ustensiles et de vaisselle en or et en argent dont certains exemplaires sont des chefs-d'œuvre du genre témoignant de la maîtrise des artisans de la cour royale de la XXIe dynastie[2]. La tombe contenait également les vases canopes ainsi que de nombreux ouchebtis au nom du jeune pharaon.
Titulature
Notes et références
- Cf. H. Stierlin, p. 188.
- Cf. H. Stierlin, p. 158 et photos p. 188.
Bibliographie
- Nicolas Grimal, Histoire de l'Égypte ancienne [détail des éditions], « Les Libyens ».
- Tanis, l’or des pharaons, Association Française d'Action Artistique, .
- Pierre Montet, Lettres de Tanis – La découverte des trésors royaux - Présentées et commentées par Camille Montet-Beaucour et Jean Yoyotte, Éditions du Rocher, .
- Henri Stierlin, Égypte, un art pour l'éternité, Éd. Milan, .