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Psaume LXXX

Le Psaume LXXX op. 37 pour ténor solo, chœur et orchestre est une œuvre d'Albert Roussel.

Psaume LXXX
opus 37 (L 40)
Psaume 80
Genre Musique chorale
Musique Albert Roussel
Texte Psaume 80
Langue originale Anglais
Effectif Ténor, chœur mixte et orchestre
DurĂ©e approximative 23 minutes
Dates de composition 1928
Dédicataire Élisabeth de Belgique
Création
Opéra de Paris (Drapeau de la France France)
Interprètes Georges Jouatte, orchestre Lamoureux, chorale de la Schola Cantorum de Nantes, Albert Wolff (dir.)

Présentation

Le Psaume LXXX de Roussel est composé d'avril au et dédié à Élisabeth de Belgique[1].

La version originale de l’œuvre repose sur le texte de l'Ancien Testament tel qu'il figure dans la traduction de la Bible utilisée par l'Église anglicane (ce qu'on appelle la King James Version). En effet, la partition répondait à la commande d'un éditeur américain, Birchard[2], sur recommandation d'Edgard Varèse[3], et Roussel trouvait la version anglaise supérieure « au point de vue de la puissance et de l'accent »[4]. Pour la version française, qui suivit peu après, le compositeur a adopté avec quelques retouches le texte qu'on lit dans la Bible publiée par Louis Segond[1], d'un usage très courant à l'époque.

La création a lieu à l'Opéra de Paris le , par l'Orchestre Lamoureux dirigé par Albert Wolff, à l'occasion d'un festival destiné à célébrer le soixantième anniversaire du musicien. La partie de ténor était tenue par Georges Jouatte, les chœurs étant ceux de la Schola Cantorum de Nantes[1].

La durée moyenne d'exécution de l’œuvre est de vingt-trois minutes environ[5].

Instrumentation

Le Psaume LXXX est écrit pour ténor solo, chœur mixte et orchestre symphonique[1] :

Structure et analyse

Le Psaume relève du genre de la symphonie chorale[4] - [2] et est organisé en plusieurs parties, quatre[2] ou cinq[6] selon les commentateurs :

  • Maestoso (noire = 84) Ă 
    [7] ; qui « s'ouvre sur des accords bitonaux en lesquels le chœur immisce à trois reprises son implorant « Give ear »[4] » ;
  • Andante (noire = 60)[7] ; « pastorale apaisĂ©e[4] », qui fait intervenir pour la première fois le tĂ©nor[5] ;
  • Andantino (noire = 72)[8] ; des vocalises au chĹ“ur viennent en soutien de l'invocation du tĂ©nor[5] et se complexifient progressivement[4] ; après un sommet lyrique et un calme interlude orchestral s'enchaĂ®ne brutalement un Allegro molto Ă 
    qui tient lieu de scherzo, dans lequel « la violence rythmique atteint à son paroxysme[5] » ;
  • Allegro moderato (noire = 116) Ă 
    [8] ; court et « d'une exaltante vigueur[5] » ;
  • Moderato (noire = 96) Ă 
    [8] ; ouvert par les cuivres, c'est un « épisode de prière énoncée par le ténor[4] » (« Let thy hand »), avant que s'enchaîne un allegro deciso (noire = 144) à
    qui annonce le final, sous forme fuguée[5]. Enfin, dans un pianissimo a cappella, « le chœur conclut par le motif exposé sur un accord de si majeur : « Turn us again, O Lord »[4] », le tout finissant « en pleine paix[5] ».

Le musicologue Harry Halbreich considère que la partition est un chef-d’œuvre, « l'une des plus puissantes architectures jaillies de la plume de son auteur »[2].

Le Psaume LXXX porte le numéro d'opus 37 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Nicole Labelle, le numéro L 40[7].

Discographie

Version originale en anglais

Version en français

Bibliographie

  • Harry Halbreich, « Albert Roussel », dans François-RenĂ© Tranchefort (dir.), Guide de la musique sacrĂ©e et chorale profane : De 1750 Ă  nos jours, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1176 p. (ISBN 2-213-02254-2), p. 894-898.
  • Nicole Labelle, Catalogue raisonnĂ© de l'Ĺ“uvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, DĂ©partement d'archĂ©ologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archĂ©ologie de l'UniversitĂ© catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.
  • Damien Top, Albert Roussel, Paris, Bleu nuit Ă©diteur, coll. « Horizons » (no 53), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-062-0).

Références

  1. Labelle 1992, p. 78.
  2. Halbreich 1993, p. 895.
  3. Top 2016, p. 131.
  4. Top 2016, p. 132.
  5. Halbreich 1993, p. 896.
  6. Labelle 1992, p. 76-77.
  7. Labelle 1992, p. 76.
  8. Labelle 1992, p. 77.
  9. Jean-Christophe Henry, « Roussel - Psaumes - Timpani », sur Forumopera.com (consulté le )
  10. Pierre Jean Tribot, « Albert Roussel, le coffret aux trésors », sur Crescendo Magazine,

Liens externes

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