Procrastination de l'heure de coucher
La procrastination de l'heure de coucher et sa variante, la procrastination de vengeance à l’heure du coucher[1], sont des phénomènes psychologiques dans lesquels les gens restent éveillés plus tard qu'ils ne le souhaitent pour tenter de retrouver une certaine forme de contrôle qu'ils ne pensent pas avoir, consciemment ou non, sur leur vie diurne[2] - [3].
Origine du terme
L'expression « procrastination de l'heure de coucher » (bedtime procrastination) est devenue populaire à la suite d'une étude menée en 2014 aux Pays-Bas[4].
Le préfixe « vengeance » aurait été ajouté pour la première fois en Chine à la fin des années 2010, probablement en rapport avec le système de 996 heures de travail (72 heures par semaine)[5]. "Vengeance" parce que beaucoup pensent que c'est le seul moyen de prendre le contrôle de leur vie quotidienne[5].
L'objectif est de se venger de journées à rallonge fatigantes et de se dégager du temps pour soi, quitte à grignoter du temps sur les heures de sommeil[6].
L'écrivaine Daphne K. Lee a écrit à ce sujet sur Twitter, le décrivant comme « un phénomène dans lequel les gens qui n'ont pas beaucoup de contrôle sur leur vie diurne refusent de dormir tôt afin de retrouver un sentiment de liberté pendant les heures tardives de la nuit[trad 1] - [7] - [8]. »
Causes
Un individu peut remettre à plus tard le sommeil pour plusieurs raisons. La procrastination à l'heure du coucher se produit généralement lorsqu'un individu n'évite pas nécessairement le sommeil, mais continue plutôt à accomplir des activités qu'il juge plus agréables que le sommeil (comme regarder la télévision, lire un livre ou naviguer sur les médias sociaux). La facilité d'accès à des sources de distraction au XXIe siècle rend le phénomène beaucoup plus étendu que les décennies précédentes[9].
Une étude de 2014 sur des Néerlandais a conclu qu'une cause potentielle de la procrastination de l'heure de coucher pourrait être une faible autorégulation[10].
Conséquences
Une personne qui vit la procrastination de l'heure de coucher est susceptible de subir des effets liés au retard de sommeil. Une étude a indiqué que le phénomène est fréquemment associé à un manque de sommeil et à une plus grande fatigue tout au long de la journée[9].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Bedtime procrastination » (voir la liste des auteurs).
- (en) « a phenomenon in which people who don't have much control over their daytime life refuse to sleep early in order to regain some sense of freedom during late night hours »
- « Se venger à l’heure du coucher », sur Le Soleil, (consulté le )
- (en) « What is 'Revenge Bedtime Procrastination'? », Sleep Foundation, (consulté le )
- (en) Marples, « 'Revenge bedtime procrastination' could be robbing you of precious sleep time », CNN Health, (consulté le )
- (en) Kroese, De Ridder, Evers et Adriaanse, « Bedtime procrastination: introducing a new area of procrastination », Frontiers in Psychology, vol. 5,‎ , p. 611 (ISSN 1664-1078, PMID 24994989, PMCID 4062817, DOI 10.3389/fpsyg.2014.00611)
- (en) Liang, « The psychology behind 'revenge bedtime procrastination' », BBC, (consulté le )
- « Tu retardes le moment d’aller dormir ? Tu es probablement atteint·e de la procrastination du sommeil », sur Peaches.fr,
- (en) Mateo, « Revenge Bedtime Procrastination Is a Real Sleep Disorder—Here's What It Means and How to Stop Doing It », Health.com, (consulté le )
- (en) Daphne K. Lee, « Daphne K. Lee on Twitter » [archive du ],
- (en) Kroese, De Ridder, Evers et Adriaanse, « Bedtime procrastination: introducing a new area of procrastination », Frontiers in Psychology, vol. 5,‎ , p. 611 (ISSN 1664-1078, PMID 24994989, PMCID 4062817, DOI 10.3389/fpsyg.2014.00611, lire en ligne)
- (en) Kroese, Evers, Adriaanse et de Ridder, « Bedtime procrastination: A self-regulation perspective on sleep insufficiency in the general population », Journal of Health Psychology, vol. 21, no 5,‎ , p. 853–862 (ISSN 1359-1053, DOI 10.1177/1359105314540014, lire en ligne)