Prix Henri-Hertz
Le prix Henri-Hertz est un prix littéraire créé en 1986 par la Chancellerie des universités de Paris, la Sorbonne, grâce à un legs offert par la veuve d'Henri Hertz[1]. Il « récompense une œuvre (historique, critique ou de fiction) propre à faire connaître et comprendre les préoccupations éthiques ou civiques du courant auquel il a appartenu ».
Historique
Né en 1875, dans une famille juive de Lorraine, Henri Hertz était journaliste et écrivain. Il est l'ami d'Apollinaire, de Max Jacob, d' Alfred Jarry et des Symbolistes... Très marqué par l'affaire Dreyfus et conscient de l'importance de la question du Judaïsme, il est l'un des fondateurs du « Comité d’Action France-Palestine » et devient, après 1925, secrétaire général de la section française du Congrès juif mondial. Il collabore au Mercure de France, à la Revue blanche, à La Démocratie sociale, que dirigeait Aristide Briand, et à la revue symboliste La Phalange. Henri Hertz est mort en 1966.
Lauréats
Le prix a couronné[2] :
- 1986 - Jean-Yves Mollier, Michel et Calmann Lévy ou la naissance de l’édition moderne (1836-1891), (Calmann-Lévy)
- 1987 - Simon Doubnov Lettres sur le judaïsme ancien et nouveau Traduit du russe, annoté et présenté par Renée Poznanski (Le Cerf)
- 1988 - Katharina von Bülow L'Allemagne entre père et fils
- 1989 - Julia Kristeva
- 1990 - Annette Kahn Robert et Jeanne Éditions Payot
- 1991 - André Chouraqui L'Amour fort comme la Mort
- 1992 - Annette Wieviorka
- 1993 -
- 1994 -
- 1995 -
- 1996 -
- 1997 -
- 1998 - Simon Schwarzfuchs Aux prises avec Vichy (Calmann-Lévy) et mention particulière pour Dominique Laury Un hiver à voix basse (Calmann-Lévy)
- 1999 -
- 2000 - Françoise Séligmann "Liberté, quand tu nous tiens" , (Fayard)
- 2001 -
- 2002 - Carine Trevisan Les fables du deuil (P.U.F.)
- 2003 - Danièle Gervais-Marx Ligne de démarcation (Aigues-vives)
- 2004 - Michel Laffitte Un engrenage fatal : L'UGIF (Union générale des Israélites de France) face aux réalités de la Shoah, (Liana Levi)
- 2005 - Frédéric Régent Esclavage, métissage, liberté : La Révolution française en Guadeloupe 1789-1802 (Grasset)
- 2006 - Gilles Heuré "L'insoumis- Léon Werth 1878-1955" (Viviane Hamy)
- 2007 - Sophie Cœuré "La mémoire spoliée. Les archives des Français butin de guerre nazi puis soviétique" (Payot) et Claudine Drame, "Des films pour le dire. Reflets de la Shoah au cinéma" (Métropolis)
- 2009 - Fabrice Bouthillon "Et le bunker Ă©tait vide..." (Hermann)
- 2021 - Guillaume Pollack "À travers les frontières. La résistance des réseaux (1940-1945)". Thèse soutenue à l'université Paris 1 le 10 septembre 2020. Publié sous le titre "L'armée du silence. Histoire des réseaux de résistance en France 1940-1945", Paris, Tallandier/Ministère des Armées, 2022.