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Presqu'île de Kermorvan

Située en France, la presqu'île de Kermorvan est dans la commune du Conquet, ville et port de pêche de l'aber Conq. C'est une zone désormais classée par le conservatoire du littoral.

Presqu'île de Kermorvan
Corps de garde de la presqu'île avec le phare en arrière-plan.
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion
Établissement public
Arrondissement français
DĂ©partement
Commune française
Coordonnées
48° 21′ 46″ N, 4° 47′ 20″ O
Ville proche
Superficie
151 ha
Administration
Type
Catégorie UICN
IV
WDPA
Création
1978
Administration
Conseil général du Finistère et Conservatoire du littoral
Carte

C'est la rive droite de ce petit aber qui porte à son extrémité le phare qui éclaire la mer d'Iroise. On peut y voir Molène, Ouessant et l'île de Béniguet, la plus proche du Conquet.

Un sentier côtier permet aux promeneurs de faire le tour de la presqu’île jusqu'à l'anse des Blancs-Sablons et sa plage de sable. Cette zone naturelle est vierge de toute construction, à part quelques fortifications anciennes et un phare.

Histoire

Carte de l'Isle du Conquet (en fait la presqu'île de Kermorvan) par Jean Béchec (1628).

Ce promontoire rocheux fut occupé dès le Néolithique. Des monuments mégalithiques furent recensés. Il ne reste que quelques menhirs d'un cromlech. Lors de l'édification du Mur de l'Atlantique les troupes allemandes rasèrent la quasi-totalité de ces témoins archéologiques.

La presqu'île fut aussi fortifiée, dès le Moyen Âge, pour résister aux débarquements des flottes ennemies.

Les réduits de batteries (corps de garde) encore présents : sur l'Îlette et la pointe de Kermovan[1], ont été construits au milieu du XIXe siècle. Les batteries elles-mêmes ont été établies, sur des plans Vauban, à la fin du XVIIe siècle pour parer aux attaques des marines anglaise, puis britannique.

Les blockhaus, casemates et ouvrages divers en béton sont l'œuvre de l'organisation Todt et des troupes allemandes lors de la dernière guerre mondiale.

  • La Pointe de Kermorvan, son phare et son fort.
    La Pointe de Kermorvan, son phare et son fort.
  • Le fort de l'ĂŽlette, sur un Ă®lot accessible Ă  pied Ă  marĂ©e basse.
    Le fort de l'Îlette, sur un îlot accessible à pied à marée basse.
  • Le fort de l'ĂŽlette vu de l'Ă®lot sur lequel il se trouve.
    Le fort de l'Îlette vu de l'îlot sur lequel il se trouve.
  • Presqu'Ă®le de Kermorvan : un bunker allemand.
    Presqu'île de Kermorvan : un bunker allemand.

Ce site a accueilli le tournage de la série Dolmen diffusée sur TF1 en 2005.

Site naturel

Le Conservatoire du littoral fit l'acquisition du site dès 1978. La gestion en est assurée par la communauté de communes du pays d’Iroise en collaboration avec le Conseil Général du Finistère et le Conservatoire du littoral.

En mettant fin à de futurs projets immobiliers et à la dégradation de la dune provoquée par le camping sauvage et la pratique du motocross, des travaux de restauration furent entrepris : délimitation des sentiers, parkings, plantations…

La zone dunaire put se reconstituer grâce aux plantations d'oyats et à l'installation de clôtures permettant au sable de s’accumuler à nouveau.

  • Affleurement de gneiss Ă  la pointe nord-ouest de la presqu'Ă®le de Kermorvan.
    Affleurement de gneiss à la pointe nord-ouest de la presqu'île de Kermorvan.
  • Presqu'Ă®le de Kermorvan : la cĂ´te est de la petite presqu'Ă®le menant au fort de l'ĂŽlette.
    Presqu'île de Kermorvan : la côte est de la petite presqu'île menant au fort de l'Îlette.
  • La plage de Porz Pabu (c'est lĂ  qu'aurait dĂ©barquĂ© saint Pabu).
    La plage de Porz Pabu (c'est là qu'aurait débarqué saint Pabu).

Flore

On assiste désormais à un accroissement de la flore :

  • sur les pelouses dunaires fixĂ©es : fĂ©tuque et carex des sables, rosier pimprenelle, diffĂ©rentes espèces d’orpins...
  • sur la dune mobile, on trouve les plantes qui rĂ©sistent aux fortes contraintes climatiques comme l’agropyres et les oyats...
  • sur la lande arrière : fougères, ajoncs (d’Europe et de Le Gall) et bruyères (cendrĂ©es et quatre angles).
  • sur les espaces boisĂ©s bordant les prĂ©s salĂ©s de l’aber du Conquet : châtaignier, pin maritime, chĂŞne et mĂŞme hĂŞtre... et plantes de prĂ©s salĂ©s : olbione, Inule faux crithmum, soude ligneuse…

Faune

La juxtaposition de milieux différents a favorisé la présence d’un nombre important d’oiseaux.

Articles connexes

Liens externes

Conservatoire du littoral:

Photographies du lieu:

Inventaire général du patrimoine culturel - Bretagne :

Notes et références

  1. Association "1846", « Tours et corps de garde crénelés du type de 1846 et assimilés », sur Association "1846" (consulté le )
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