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Premier concile bouddhique

Le premier concile bouddhique aurait eu lieu au Ve siĂšcle av. J.-C., trois mois aprĂšs la mort du Bouddha[1], avec pour objectif de pĂ©renniser les rĂšgles et la doctrine instaurĂ©es par lui. Rassemblant 500, 1 000 ou 3 000 bhikkhus, il fut convoquĂ© Ă  Rajagriha (actuelle Rajgir), dans le royaume de Magadha, par le roi Ajatasatru. Le lieu exact est selon les sources la Grotte de Sattapaáč‡áč‡i, la Grotte des Kshatrya, le Rocher de Pippala ou GridhrakĂ»ta. Mahakasyapa, premier patriarche, prĂ©sida ce concile.

Mahakashyapa, prĂ©sident du premier concile bouddhique selon la tradition — portrait par xylographie chinoise.

Informations historiques

La rĂ©alitĂ© historique de ce concile, comme celle des deux suivants, a Ă©tĂ© mise en doute dĂšs le XIXe siĂšcle[2]. NĂ©anmoins, il est vraisemblable que les bouddhistes furent rapidement confrontĂ©s Ă  des dissensions internes concernant les pratiques et la doctrine. Les sources le mentionnant[3] sont essentiellement en pali et en chinois, ces derniĂšres Ă©tant traduites du sanscrit, Ă  l’exception des tĂ©moignages de Faxian et Xuanzang. Les conciles Ă©tant relatĂ©s avec pour objectif principal de mettre en Ă©vidence la lĂ©gitimitĂ© du groupe auteur du texte, il existe des divergences entre les sources. Les disputes concernant les rĂšgles monastiques (vinaya) semblent avoir Ă©tĂ© au dĂ©part prĂ©pondĂ©rantes, avant d’ĂȘtre supplantĂ©es par les divergences doctrinales.

Selon certains, c’est lors de ce concile qu’aurait Ă©tĂ© couchĂ© par Ă©crit le Tipitaka, les « trois corbeilles ». NĂ©anmoins les sources pali contiennent Ă©galement une autre version datant du Ier siĂšcle av. J.-C. (concile de Tambapanni) la rĂ©daction du canon.

Composition du Tipitaka :

Selon l'approche bouddhique, Ananda restitua de tĂȘte le Sutta pitaka, et Upali Ă©nonça le Vinaya pitaka. Quant Ă  l'Abhidhamma, il n’est pas mentionnĂ© par toutes les sources et son inclusion dans le canon pourrait avoir Ă©tĂ© tardive. Selon certains il fut restituĂ© par Mahakashyapa, mais d’autres sources citent Ananda. Les diffĂ©rentes sources ne s’entendent pas non plus sur le contenu du Vinaya et du Sutta.

Une tradition indienne rapportĂ©e par Xuanzang et Jizang[4], disciple de Paramartha (500-569), fait remonter au premier concile la division entre sthaviravadin et mahasanghika, mais sans schisme. Selon cette version, deux conciles concurrents auraient eu lieu. Xuanzang prĂ©tend que le concile de Rajagriha, prĂ©sidĂ© par Sthavirakashyapa, Ă©tait celui des sthaviravadin et aurait abouti Ă  la rĂ©daction du Sthaviranikaya, alors que le Tipitaka (accompagnĂ© du Samyukta et du Dharani), serait le fruit du concile parallĂšle tenu par la mahasanghika. Paramartha exprime une opinion similaire, attribuant la prĂ©sidence de l’assemblĂ©e des 500 sthaviravadin Ă  Maha-kashyapa et de celle des 10 000 mahasanghikas Ă  Bashpa, l’un des cinq premiers disciples du Bouddha.

LĂ©gendes du concile

Subhadra se serait rĂ©joui Ă  la mort du Bouddha du fait qu’il ne soit plus lĂ  pour ennuyer les moines avec ses observations, et que ceux-ci puissent vivre dĂ©sormais comme bon leur chantait. Maha-kashyapa comprit alors l’urgence de fixer les rĂšgles.

Pour garantir la validitĂ© du concile, Maha-kashyapa ne voulait pas admettre Ananda qui n’avait pas encore atteint l’état d’arahant et dont la conduite, selon certaines sources, n’était pas irrĂ©prochable. NĂ©anmoins, nombreux Ă©taient ceux qui ne concevaient pas le concile sans sa prĂ©sence. Des lĂ©gendes proposent diffĂ©rentes versions de la façon dont l’illumination d’Ananda fut « accĂ©lĂ©rĂ©e » pour lui permettre de ne pas manquer le concile.

Ananda rĂ©vĂ©la que le Bouddha lui avait confiĂ© que certaines rĂšgles pourraient ĂȘtre ultĂ©rieurement abandonnĂ©es, mais qu’il avait nĂ©gligĂ© de lui demander prĂ©cisĂ©ment lesquelles, ce pour quoi il fut rĂ©primandĂ©, tout comme pour sa proposition d’inclure des femmes dans le sangha.

Selon des sources en majoritĂ© mahayana, les arahants partis vivre dans les cieux aprĂšs leur illumination furent convoquĂ©s au concile, en particulier Gavampati. Ayant appris la mort du Bouddha, ils dĂ©clarĂšrent ne pas vouloir revenir sur une terre dont le maĂźtre Ă©tait absent. Maha-kashyapa dĂ©cida donc de ne pas requĂ©rir leur prĂ©sence, et ordonna aux moines encore non illuminĂ©s de s’abstenir d’entrer dans le nirvana avant la complĂ©tion du concile.

Notes et références

Source de l'article

Notes

Voir aussi

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