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Vinaya

Le Vinaya, « discipline » en pali et sanskrit (ch : jiĂšlǜ æˆ’ćŸ‹ ; ja : kairitsu æˆ’ćŸ‹ ; ti : dulwa ou‘dul ba), est le corpus de textes bouddhiques ayant trait aux pratiques de la communautĂ© monastique ou sangha noble. Il constitue, avec le dharma, corpus plus centrĂ© sur la thĂ©orie et essentiellement constituĂ© de sutras, l’essentiel de l’enseignement que le Bouddha dĂ©clare laisser Ă  ses disciples dans son « testament », le Mahāparinibbāna Sutta.

Le vinaya s’est tout d’abord transmis durant quelques siĂšcles par voie orale, se diversifiant selon les lieux et les Ă©coles, bien qu’on considĂšre en gĂ©nĂ©ral les diffĂ©rences comme mineures. Sa partie principale est constituĂ©e de l’ensemble des nombreuses rĂšgles qui rĂ©gissent la vie monastique, appelĂ© patimokkha en pali et pratimoksha en sanscrit. On trouve Ă©galement dans le vinaya des rĂšgles additionnelles, les sanctions en cas d’infraction, les modalitĂ©s de rĂ©solution des conflits, des textes expliquant l’origine des articles du patimokkha, des prĂ©cisions sur leur application. S’y ajoutent quelques sutras et des biographies de grands disciples.

Vinayas actuels

Trois vinayas sont encore en usage de nos jours :

Les monastĂšres appartiennent en gĂ©nĂ©ral Ă  un courant dĂ©terminĂ© et prĂ©fĂšrent recevoir des personnes ayant reçu l’ordination de leur lignĂ©e. NĂ©anmoins, ils ne sont pas forcĂ©ment exclusifs et peuvent accepter des moines ou nonnes suivant un autre vinaya. Ce type de cohabitation Ă©tait frĂ©quent dans certaines rĂ©gions autrefois. Les monastĂšres theravada sont en principe exclusifs ; cette restriction constitue un obstacle pour les aspirantes-nonnes. En effet, les novices doivent prononcer leurs vƓux de nonnes auprĂšs de moniales confirmĂ©es, or l’ordre fĂ©minin theravada a disparu au XIe siĂšcle, empĂȘchant thĂ©oriquement toute nouvelle ordination. Un certain nombre de femmes se sont fait ordonner par des moniales taĂŻwanaises et corĂ©ennes mahāyāna suivant le Dharmagupta Vinaya, s’appuyant sur le fait que les fondatrices des ordres fĂ©minins chinois Ă©taient en fait des nonnes theravada venues de Sri Lanka. NĂ©anmoins, la lĂ©gitimitĂ© de leur ordination n’est pas acceptĂ©e par l’ensemble du clergĂ© masculin, en gĂ©nĂ©ral peu favorable Ă  l’entrĂ©e des femmes dans les ordres.

Les courants vajrayāna manquaient aussi traditionnellement de nonnes confirmĂ©es, les femmes entrant dans les monastĂšres restant au stade de novice. Cependant, l’ordination selon le Dharmaguptaka Vinaya y est parfois acceptĂ©e et les premiĂšres moniales confirmĂ©es sont apparues il y a peu.

Naissance du vinaya selon la tradition

La tradition prĂ©tend qu’aucun vinaya n’était nĂ©cessaire au dĂ©but des activitĂ©s de prĂȘche de Gautama, lorsque les moines Ă©taient encore peu nombreux ; il s’avĂ©ra indispensable face Ă  la baisse gĂ©nĂ©rale de la qualitĂ© des disciples suivant l'expansion de la communautĂ© monastique. Ce serait juste aprĂšs la mort du Bouddha, en entendant le moine Subhadra se rĂ©jouir de pouvoir vivre dĂ©sormais plus librement, que Mahakashyapa aurait dĂ©cidĂ© de convoquer le premier concile pour faire rĂ©citer par Upali les rĂšgles du Vinaya Pitaka. Les bouddhas du passĂ© n’auraient pas tous laissĂ© de vinaya, mais l’enseignement de ceux qui en avaient laissĂ© un aurait durĂ© plus longtemps. Le patimokkha doit avoir prĂ©sentĂ© au dĂ©part une certaine flexibilitĂ© car le Mahāparinibbāna Sutta mentionne que les rĂšgles mineures peuvent ĂȘtre abandonnĂ©es. NĂ©anmoins, Ananda, principal dĂ©positaire des paroles de Gautama, aurait nĂ©gligĂ© de se faire prĂ©ciser desquelles il s'agissait, aussi toutes les rĂšgles furent-elles conservĂ©es et Ananda fut rĂ©primandĂ©.

Bibliographie

Traductions

  • (en) Vinaya Texts, trad. Thomas William Rhys Davids et Hermann Oldenberg, Oxford, coll. "Sacred Books of the East", n° 13, 17, 20, 1881-1885.
  • (en) The Book of the Discipline (Vinaya-pitaka), trad. L. B. Horner, Oxford, coll. "Sacred Books of the Buddhists", n° 10, 11, 13, 1938-1942. Sections du Vinaya-pitaka : Suttavibhanga (Bhikkhuvibhanga, Explication des rĂšgles concernant les moines ; BhikhunĂźvibhanga, Explication des rĂšgles concernant les nonnes), Khandhaka (MahĂąvagga, Grand groupe ; Cullavaga, Petit groupe), ParivĂąra (CortĂšge). (Lire en ligne - consultĂ© le )


Études

  • (en)Matthew Megmaprasara, New Guide to the Tipitaka. A Complete Reference to the PĂąli Buddhist Canon, Delhi, Sangha of Books, 2013, 440 p.
  • Moine Dhamma SĂąmi, Le manuel du bhikkhu, 2003 (2e Ă©d.), 106 p. (Lire en ligne - consultĂ© le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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