Pouilleux
Le pouilleux ou vieux garçon, (appelé parfois mistigri, le pissous, le puant, Pierre noir[1] ou le valet noir), est un jeu qui nécessite 51 cartes, c'est-à -dire les 52 cartes traditionnelles moins la carte du valet de trÚfle. Ce jeu se pratique de 2 à 8 joueurs.
Jeu de société
Format |
jeu de cartes (de type jeu de 52 cartes) |
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Joueur(s) | 2 Ă 8 |
Ăge | Ă partir de 6 ans |
Durée annoncée | 10 minutes |
habileté physique Non | réflexion décision Non | générateur de hasard Oui | info. compl. et parfaite Non |
But du jeu
Il faut se débarrasser de toutes ses cartes pour gagner. Le dernier à détenir le pouilleux, c'est-à -dire le valet de pique, a perdu.
La donne
Le donneur distribue toutes les cartes, trois par trois dans le sens des aiguilles d'une montre, le dernier joueur Ă ĂȘtre servi reçoit les deux derniĂšres cartes. Il arrive aussi que les cartes soient distribuĂ©es une Ă une, toujours dans le sens des aiguilles d'une montre.
1re phase ou défausse
Chaque joueur se dĂ©fausse de ses paires (cĆur/carreau, trĂšfle/pique) de mĂȘme valeur.
Oui | Non |
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2e phase ou jeu
Le joueur ayant une carte de moins que les autres commence la partie en piochant une carte chez son voisin de gauche, sans la montrer aux joueurs non impliqués. Si cela lui permet de former une nouvelle paire, alors il s'en défausse immédiatement. C'est ensuite au tour du voisin de piocher, toujours chez la personne à sa gauche. La partie se déroule ainsi de suite jusqu'à ce que toutes les paires aient été formées et qu'il ne reste plus qu'une carte, le « pouilleux ». (On ne peut pas faire une paire avec le valet de pique)
Le bluff
Le pouilleux étant un jeu de hasard, il ne possÚde pas de technique particuliÚre pour augmenter ses chances de gagner. En revanche, les joueurs possédant le pouilleux s'amusent souvent à bluffer en mettant en valeur une carte de leur paquet pour jeter le trouble dans celui qui doit piocher :
- Soit cette carte est effectivement le pouilleux, auquel cas il ne faudrait pas s'en emparer.
- Soit elle ne l'est pas, ce qui signifie que le pouilleux se trouve dans les autres cartes présentées, mais sans distinction particuliÚre.
Un autre coup de bluff consiste à tenir plus ou moins fermement ses cartes, le piocheur délaissant une carte qui partirait trop facilement (car probablement le pouilleux dont on veut se débarrasser). Tenir fermement le pouilleux est donc trompeur.
Variantes
On trouve des jeux, plus adaptés pour les enfants, dans lesquels le pouilleux est représenté par un chat gris nommé Mistigri, et les autres cartes s'appairent deux à deux, souvent de façon humoristique.
Choix du pouilleux
Pour plus de suspense, on peut choisir une carte de façon aléatoire comme pouilleux en la retirant du paquet face cachée.
Pouilleux déshabilleur
Ă l'image du strip poker, le pouilleux dĂ©shabilleur est une variante dont le principe est qu'Ă chaque fin de partie, le dernier joueur Ă dĂ©tenir le pouilleux enlĂšve un vĂȘtement. Le jeu s'achĂšve lorsque l'un des participants termine en sous-vĂȘtements, voire complĂštement nu.
Pouilleux massacreur / ravageur
Il consiste à faire subir des sévices sur la main du joueur qui a perdu, posée généralement paume contre table. Ces sévices sont connotés par l'enseigne de la carte.
- ⣠Le joueur pince la peau de la main, souvent en la tournant.
- ⊠Le joueur donne un coup de poing sur la main.
- â Le joueur « pique » la main avec trois doigts ou enfonce son ongle dans la peau.
- ℠La plupart du temps le joueur offre du répit en caressant doucement la main, mais chez les plus brutaux on écrase celle-ci de tout son poids.
L'organisation de ces sĂ©vices varie beaucoup. Certains redistribuent le paquet aux joueurs gagnants qui chacun leur tour retournent une carte et exĂ©cutent ce qui est indiquĂ© (par exemple, 3â„ : trois caresses sur la main â ou; 8⣠: main pincĂ©e huit fois, etc.). D'autres permettent au perdant de piocher les cartes une Ă une dans le paquet faces cachĂ©es, et ne lui font subir qu'une blessure chacun. Le perdant peut donc ĂȘtre chanceux s'il n'a piochĂ© que du cĆur. Le "massacre" s'arrĂȘte une fois tout le tas de carte retournĂ© ou lorsque la carte du pouilleux y est dĂ©couverte.
Si un des joueurs se trompe de « massacre » (par exemple en piquant la main du perdant alors qu'il est tombé sur une carte de trÚfle), c'est alors à son tour de devenir le « pouilleux » et de se faire « massacrer ».
Dans le monde
La variante québécoise est la « Pisseuse » représentée par la dame de pique. La version anglophone du pouilleux s'appelle « Old Maid » (« Vieille Fille »). Elle peut se jouer avec un jeu classique 52 cartes ou bien avec un jeu spécialement dédié. Dans ce cas, la carte pouilleuse est celle dénommée « Old Maid ».
Il existe aussi une variante japonaise de ce jeu appelĂ©e baba-nuki (ăăæă) et qui est trĂšs souvent reprĂ©sentĂ©e dans les animes. Le pouilleux est alors reprĂ©sentĂ© par un joker.
En Allemagne, en Suisse, en Moselle et dans certaines parties de l'Alsace, le jeu s'appelle « der Schwarze Peter ». En Belgique (uniquement en région flamande), il s'appelle « Zwarte Piet ». Il existe un joli jeu avec des figures d'animaux, le "Schwarze Peter" ou "Zwarte Piet" étant représenté par un chat noir. Ce dernier se retrouve également en Suisse alémanique sous le nom allemand de « Schwarzer Peter » et sous sa traduction française littérale, utilisée en Suisse romande « Pierre noir »[1].
En Russie, le jeu est similaire au Dourak.
La version sénégalaise du jeu s'appelle le Gaana, sauf que le pouilleux est représenté par l'as de pique.
Notes et références
- « Pierre Noir », sur notrehistoire.ch, (consulté le )
Liens externes
- Le pouilleux : rĂšgles du jeu Momes.net
- Le Pouilleux ou Mistigri. Jean Boussac. Encyclopédie des jeux de cartes (1896}