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Police au Cameroun

La police au Cameroun relève de la Délégation générale à la Sûreté nationale (DGSN) créée en 1996[1].

Défilé à Douala lors de la Fête nationale (2016).

Histoire

Nouvel Hôtel de police en construction à Yaoundé (2018).

En 1891, alors que le capitaine Karl von Gravenreuth vient d'être nommé au Kamerun, les autorités coloniales allemandes mettent en place une force de police (Polizeitruppe), surtout composée de Krou, de Haoussas ou de Dahoméens[2].

Après l'instauration du Cameroun français et du Cameroun britannique en 1916, les premiers services de police du pays voient le jour. En 1946 plusieurs arrêtés précisent cette nouvelle organisation, l'un « portant réorganisation de la Sûreté nationale dans les territoires du Cameroun », l'autre « portant transformation du Corps de la Police indigène [...] en Corps de Gardiens de la Paix et de la Sécurité Publique » et instituant notamment une police en uniforme. La Direction de la Sûreté est formellement créée en 1947[3].

Jusqu'en 1959, la Police camerounaise comprend deux entités séparées, celle du Cameroun occidental (West Cameroon Police Force) basée à Buéa dont le système est calqué sur la police britannique, et celle du Cameroun oriental, dont le siège se trouve à Yaoundé. Ces deux polices fusionnent au moment de la nomination de Jean-Marie Evina Edj'o comme Directeur de la Sécurité[3].

Missions de la DGSN

La DGSN est chargée[4] :

  • de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure et extĂ©rieure de l'État ;
  • de la recherche, de la constatation des infractions aux lois pĂ©nales et de la conduite de leurs auteurs devant les juridictions rĂ©pressives ;
  • du maintien de l’ordre et de la paix publics, de la protection, de la sĂ©curitĂ© et de la salubritĂ© publiques, plus particulièrement dans les agglomĂ©rations urbaines ;
  • de la lutte contre la criminalitĂ© nationale, internationale et transnationale ;
  • de la recherche du renseignement ;
  • des missions d’information, de sĂ©curitĂ©, de protection et d’intervention comportant des contacts avec les populations, dans le cadre de la DĂ©fense nationale.
  • de la sĂ©curisation de la nationalitĂ© camerounaise.

Organisation

L'organisation de la DGSN a été définie par un décret de 2002, puis modifiée par plusieurs dispositions ultérieures[5].

Formation

La formation des inspecteurs et commissaires de police est assurée par l'École nationale supérieure de police à Yaoundé[6].

Femmes dans la Police

Le recrutement des femmes dans la Police a commencé dans les années 1970[7].

En 1978, Pauline Sylvie Tchateu est la première femme admise au concours des commissaires de la Police nationale. Cependant elle renonce à partir en formation[8]. Aujourd'hui les femmes camerounaises remplissant les conditions requises sont recrutées dans tous les corps de la Défense[7].

Matériel roulant

Notes et références

  1. Décret no 96/034 du 1er mars 1996 portant création d'une Délégation Générale à la Sûreté Nationale
  2. (en) Harry Rudolph Rudin, Germans in the Cameroons, 1884-1914: A Case Study in Modern Imperialism, Yale University Press, 1938, p. 193
  3. « Genèse de la Direction gĂ©nĂ©rale Ă  la SĂ»retĂ© nationale Â»
  4. « Missions de la DGSN Â»
  5. Décret no 2002/003 du 4 janvier 2002 portant organisation de la Délégation Générale à la Sûreté Nationale, à télécharger
  6. « Ă‰cole nationale supĂ©rieure de police Â», Osidimbea
  7. Femme et sécurité en zone CEMAC et en RDC, Friedrich-Ebert-Stiftung (Cameroon), Presses universitaires d'Afrique, 2009, p. 76 (ISBN 9789956444540)
  8. Les grandes pionnières du Cameroun, ÉEditions Cognito, 2007, p. 256 (ISBN 9789956412082)

Annexes

Bibliographie

  • Jean de NoĂ«l Atemengue, « Le pouvoir de police administrative du PrĂ©sident de la RĂ©publique au Cameroun : rĂ©flexion sur les fondements de l'ordre juridique Â», in Verfassung und Recht in Ăśbersee / Law and Politics in Africa, Asia and Latin America, vol. 35, no 1, 1er trimestre 2002, p. 81-107, [lire en ligne]
  • Victorin Hameni Bieleu, Politique de dĂ©fense et sĂ©curitĂ© nationale du Cameroun, L'Harmattan, 2012, 522 p. (ISBN 9782296481794)
  • AndrĂ© Dia, « Police et renseignement au Cameroun français. Entre surveillance du territoire et radicalisation du système de contrĂ´le colonial (1919-1960) Â», in Jean-Pierre Bat et Nicolas Courtin, Maintenir l'ordre colonial : Afrique et Madagascar (XIXe-XXe siècles), Presses universitaires de Rennes, 2012, p. 65-83, [lire en ligne] (ISBN 978-2753521377)
  • FrĂ©dĂ©ric Fenkam, Les rĂ©vĂ©lations de Jean FochivĂ©, le chef de la police politique des prĂ©sidents Ahidjo et Biya, Éd. Minsi, Bondy; diff. Tamery, Paris, 2003, 297 p. (ISBN 2-911150-04-X)
  • Marie Morelle, « La prison, la police et le quartier. Gouvernement urbain et illĂ©galismes populaires Ă  YaoundĂ© Â», in Annales de GĂ©ographie, nos 702-703, mars-, p. 300-322, [lire en ligne]
  • Paul Pondi (en), La police au Cameroun : naissance et Ă©volution, Éditions CLÉ, 1988, 226 p.
  • (de) AndrĂ© Tiebel, Die Entstehung der Schutztruppengesetze fĂĽr die deutschen Schutzgebiete Deutsch-Ostafrika, Deutsch-SĂĽdwestafrika und Kamerun (1884–1898), Frankfurt am Main 2008.

Articles connexes

Liens externes

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