Police au Royaume-Uni
Le systĂšme policier au Royaume-Uni est Ă l'origine un systĂšme local orientĂ© autour du comtĂ© ou groupement de comtĂ©s. La seule exception est la Police de la CitĂ© de Londres qui reste le service le plus petit en nombre de personnel aussi bien qu'en superficie du ressort et qui reste indĂ©pendant en raison de lâhistoire de la CitĂ©, bien que celle-ci fasse partie de lâagglomĂ©ration Londonienne.
Services de police au Royaume-Uni
Il y a, en 2014, 45 services (appelés « territorial ») de police au Royaume-Uni :
- 39 en Angleterre,
- 4 au Pays de Galles,
- 1 en Ăcosse (amalgamĂ© en 2013),
- 1 en Irlande du Nord.
Le Service Policier dâIrlande du Nord est aussi un service unitaire Ă cause des problĂšmes particuliers bien connus de cette rĂ©gion. Il retient toujours un service spĂ©cialiste de la fraude dont l'Ă©tendue est nationale. Ă part la CitĂ© de Londres l'AgglomĂ©ration Londonienne possĂšde le service policier le plus important du Royaume-Uni en matiĂšre d'effectif : le Metropolitan Police Service (Service Policier MĂ©tropolitain de Londres).
Au Pays de Galles oĂč la police est bilingue (anglais-gallois), celle-ci est appelĂ©e aussi Heddlu, et les vĂ©hicules des quatre services de police gallois portent leurs noms dans les deux langues.
Il y a quatre services de police (appelés « Special Police Forces » pour ne pas les confondre avec les services de police locaux) qui sont nationaux mais spécialisés :
- la British Transport Police qui est chargĂ© de maintenir lâordre et de lutter contre le crime dans le pĂ©rimĂštre des chemins de fer en Angleterre, au Pays de Galles et en Ăcosse.
- la Civil Nuclear Constabulary sâoccupe de la sĂ©curitĂ© des centrales nuclĂ©aires oĂč quâelles se trouvent.
- la Ministry of Defence Police sâoccupe de la SĂ©curitĂ© des locaux de la dĂ©fense nationale mais aussi, depuis la croissance du terrorisme, de la protection armĂ©e des siĂšges gouvernementaux.
- la National Crime Agency, remplace depuis , la Serious Organised Crime Agency. Ce systÚme remplace Scotland Yard qui reste en service dans le périmÚtre de Londres (Metropolitan Police Service).
Ces quatre services nationaux restent spĂ©cialistes et comprennent moins de 7,5 % des effectifs policiers au Royaume-Uni (158,299 policiers au total en 2013). Un systĂšme dâassistance mutuelle parmi tous les services de police est en place pour des urgences locales.
Il y a aussi quelques services de police spécialisés dans les ports et les parcs au Royaume-Uni :
- 10 services de police des ports, de Belfast, Larne, Bristol, Felixstowe, l'Ăźle de Portland, Falmouth, Douvres, Liverpool, Tilbury et Hartlepool.
- les Epping Forest Keepers qui sont chargĂ©s de maintenir lâordre et de lutter contre le crime dans Epping Forest.
- la Kew Constabulary qui est chargĂ© de maintenir lâordre et de lutter contre le crime dans les jardins botaniques royaux de Kew.
- la Hampstead Heath Constabulary qui est chargĂ© de maintenir lâordre et de lutter contre le crime dans Hampstead Heath.
Aussi, il y a cinq services de police qui s'occupent de la sécurité des cathédrales de Canterbury, Chester, Hereford, Liverpool et York.
Histoire
Avant la formation de la Marine Police du Port de Londres le systĂšme de police au Royaume-Uni est plutĂŽt arriĂ©rĂ©, puisque la police est considĂ©rĂ©e comme une oppression et quelque chose qui nâest pas compatible avec le libĂ©ralisme du Royaume-Uni.
Cependant, en 1798, une police portuaire est constituĂ©e pour lutter contre les vols de marchandises au port de Londres. Les vols diminuent dâun quart Ă la fin de la premiĂšre annĂ©e â de sorte que cette police privĂ©e est transformĂ©e en police portuaire de lâĂ©tat en 1800.
Auparavant, la CitĂ© de Glasgow avait formĂ© une Ă©quipe municipale de police de 8 personnes[1] dĂšs 1799. LâidĂ©e reste sur une Ă©quipe prĂ©ventive (leurs devoirs incluent maĂźtriser les incendies) mais aprĂšs quelque temps cette Ă©quipe est dissoute faute de moyens financiers pour l'entretenir.
Ces quelques indications prĂ©sagent la formation par Sir Robert Peel en 1829 de la Metropolitan Police, dont le centre dâopĂ©rations est le cĂ©lĂšbre Scotland Yard. Cette fondation est normalement perçue comme la fondation de la police moderne du monde. Les villes ou comtĂ©s du Royaume-Uni qui n'avaient pas fondĂ© leurs propres forces de police sont obligĂ©s de le faire en 1857.
La naissance, si lourde et lente, des forces civiles de maintien de l'ordre au Royaume-Uni est principalement due Ă l'horreur nationale - bien rĂ©pandue dans toutes les couches sociales - des interventions militaires, dont la plus terrible est celle du massacre de Peterloo en 1819. Afin d'Ă©viter le souvenir de ces interventions on oblige l'uniforme de la Metropolitan Police dâĂ©chapper au rouge militaire et dâadopter le bleu. On exige en mĂȘme temps que cet uniforme montre le numĂ©ro de celui qui le porte (comme faisait la Glasgow City Police quarante ans avant) afin dâaider l'identification. Ceci reste le cas Ă nos jours.
Les Instructions GĂ©nĂ©rales donnĂ©es par Ă©crit Ă chaque policier de la Metropolitan Police depuis sa fondation en 1829, souvent connues comme The Nine Principles of Policing (Les Neuf Principes de la Police) ou principes de Peel[2] sont toujours citĂ©s de nos jours pour justifier Policing by Consent (L'activitĂ© de Police par Consentement Mutuel). Ces instructions font remarquer que le policier est payĂ© pour travailler Ă plein temps aux devoirs qui sont gĂ©nĂ©ralement ceux du citoyen. Aujourd'hui, un policier a le droit de faire une arrestation seulement en deux circonstances oĂč le citoyen quelconque ne l'aurait pas - s'il a un soupçon raisonnable qu'une infraction est sur le point de se passer ou s'il a un soupçon raisonnable qu'une infraction s'est dĂ©jĂ passĂ©e[3]. En plus elles donnent force Ă la police prĂ©ventive (« l'Ă©preuve de l'efficacitĂ© de la police est l'absence de criminalitĂ© et pas l'activitĂ© visible de l'empĂȘcher » No9[2]). Ces deux idĂ©es, avec celle aussi d'une police civile sĂ©parĂ©e des forces militaires - et en consĂ©quence gĂ©nĂ©ralement pas armĂ©e - restent, mĂȘme au XXIe siĂšcle, fixĂ©es dans le systĂšme policier au Royaume-Uni.
En 1860, il y avait 200 forces de police. Au XXe siĂšcle, la Police Act 1946 abolit les forces les plus petites en laissant les plus grandes (117 forces). La Police Act 1964 les rĂ©duisait encore Ă 49. Ă part lâamalgame des services de polices en Ăcosse en 2013, cette structure territoriale reste de nos jours en trĂšs grand parti la mĂȘme.
Il y a nĂ©anmoins quelques petits services de police qui ne sont pas des services territoriaux mais qui sont gĂ©nĂ©ralement des services spĂ©cialisĂ©s. Il sâagit surtout des ports particuliers (par exemple, La Police du Port de Douvres Port of Dover Police) ou peut ĂȘtre une CathĂ©drale importante - York Minster par exemple ou un grand parc comme Hampstead Heath.
Ces services de police sont le patrimoine du vieux approvisionnement de police selon les exigences locales. Ceci a pour son origine les connĂ©tables âassermentĂ©sâ sworn constables devant un juge de paix Justice Of The Peace, qui existe depuis le XVIIe siĂšcle. Actuellement, les lois pour la formation de ces petites polices (normalement bien moins de 50 effectifs) sont souvent particuliĂšres et leur autorisation est trĂšs limitĂ©e gĂ©ographiquement. Ces services travaillent en coopĂ©ration avec le service territorial le plus proche et, pour les infractions importantes, ils restent effectivement sous le contrĂŽle de cela.
Les services courants de police ont leur origine dans le Police Act de 1996, qui met Ă jour la territorialitĂ© des forces de police et codifie la nomination d'un commandant territorial de police Chief Constable, de sa juridiction et de ses responsabilitĂ©s. Ă Londres, c'est toujours le Metropolitan Police Service qui en est responsable et Ă part les changements de pĂ©rimĂštres ceci retient beaucoup de similaritĂ© au service original. Donc leur commandant est le Commissioner of the Metropolitan Police (Ă ne pas confondre avec Les Police and Crime Commissioners) au lieu d'un Chief Constable - sauf que Sir Robert Peel en avait dĂ©signĂ© deux commissaires Ă travailler ensemble - sans doute parce qu'un d'entre eux Ă©tait ancien militaire (l'autre Ă©tait avocat)[4]. La City of London Police Act, 1839[5] elle aussi largement inchangĂ©e depuis, a autorisĂ© la dĂ©signation d'un Commissioner of the City of London Police (pour pas ĂȘtre surpassĂ© par le Commissioner of the Metropolitan Police).
Responsabilité et ContrÎle de la Police au Royaume-Uni
En dehors des circonstances vraiment exceptionnelles (le conflit en Irlande du Nord par exemple) la totalitĂ© des forces de maintien de l'ordre est effectuĂ©e par les forces de police, qui couvrent un domaine/une rĂ©gion de police. Avant La Police Reform and Social Responsibility Act 2011 chacune avait une autoritĂ© indĂ©pendante de police Police Authority. Depuis , l'autoritĂ© est remplacĂ©e par un Police and Crime Commissioner qui est Ă©lu par l'Ă©lectorat de la rĂ©gion dont il a la responsabilitĂ©. Il est chargĂ© de maintenir l'efficacitĂ© du service de police ainsi que dĂ©signer le Chief Constable et assurer que celui-ci mette en place un plan pour la rĂ©duction de criminalitĂ©[6]. Ce changement est regardĂ© par le gouvernement et surtout par les Commissioners eux-mĂȘmes comme augmentation dĂ©finitive de la transparence policiĂšre - imitant le systĂšme Ă Londres oĂč le Maire de Londres assume une responsabilitĂ© similaire envers le Metropolitan Police Service.
La Independant Police Complaints Commission[7] s'occupe des plaintes les plus sérieuses contre la Police et Her Majesty's Inspectorate of Constabulary[8] vérifie l'efficacité de chaque service de police en tenant compte du rapport qualité prix et assure les niveaux nationaux compatibles.
Structure de la Police
La structure de la police est fortement influencĂ©e par le systĂšme lĂ©gal. Bien que la loi Ă©cossaise soit indĂ©pendante de la loi de lâAngleterre et du Pays de Galles les similaritĂ©s sont nettement plus importantes que les diffĂ©rences : contrairement au systĂšme français (qui est inquisitoire et cherche donc plutĂŽt un aveu de culpabilitĂ© pour lequel - thĂ©oriquement au moins - aucune preuve n'est nĂ©cessaire), les deux systĂšmes de lois du Royaume-Uni sont de base accusatoires et demandent que toute accusation s'appuie sur des preuves. Sans preuve il nâest pas possible pour le tribunal de prononcer une culpabilitĂ©. Donc les mĂ©thodes de la police sont orientĂ©es vers l'obtention de preuves.
Une autre diffĂ©rence avec la France est le fait que, les contrĂŽles dâidentitĂ© nâexistant pas au Royaume-Uni, la Police ne demande pas « qui ĂȘtes-vous ? » mais « que faites-vous ? ».
La recherche de preuves sera bien sĂ»r le rĂŽle de la police elle-mĂȘme[9]. Mais en fait d'une section de policiers spĂ©cialisĂ©s dans ces investigations : le Criminal Investigation Department ou C.I.D..
Il est assez proche de ce qu'on appelle la police judiciaire en France. Il faut noter cependant qu'il n'y a pas de distinction entre police administrative et judiciaire, comme cela existe chez nous. Les six premiers grades[10] auront le prĂ©fixe de Detective au cas oĂč le policier fait partie du C.I.D.. Mais les grades correspondants, comme ceux de dĂ©tective constable et de constable, sont de mĂȘme rang. Il sâagit juste dâune spĂ©cialisation diffĂ©rente.
La poursuite Ă©ventuelle est entre les mains du Crown Prosecution Service ou Service Nationale des Poursuites, qui dĂ©cide sâil y a suffisamment de preuves pour permettre d'assurer une condamnation. Si la Police nâest pas du mĂȘme avis câest Ă elle de trouver davantage de preuves ou dâabandonner lâinvestigation.
Ă part le C.I.D., il y a dâautres sections spĂ©cialisĂ©es auxquelles, aprĂšs une formation supplĂ©mentaire, et selon les besoins du service de police individuel, un policier peut sâinscrire. Ces qualifications nâempĂȘchent pas le fonctionnement comme policier rĂ©gulier. Les sections les plus rĂ©pandues sont :
- Neighbourhood Policing : police de voisinage (voir ci-dessous),Cavalier du Metropolitan Police Service
- Traffic : sâoccupant du trafic routier,
- Firearms : pour la réponse armée,
- Marine : pour les cĂŽtes et fleuves,
- Horses : police Ă cheval pour la campagne ou les foules urbaines.
Grades des policiers
Tous les policiers au Royaume-Uni sont légalement assermentés.
Les grades des policiers britanniques sont délibérément choisis différents des grades militaires (à part Sergent qui a son origine en « service »). Ceci par crainte de forces paramilitaires. En outre, ils remontent probablement à une époque au moins aussi lointaine que les grades militaires.
Le premier grade, celui de constable, Ă©galement connu comme Police Officer, est celui du policier ordinaire, celui qui est directement en contact avec le public. Il est normalement en voiture mais souvent Ă bicyclette ou Ă pied quand il est en ville.
Il faut deux ans de travail probatoire pour un constable - aprĂšs quoi, il a le droit de solliciter un poste de detective constable ou de sergeant. Les promotions suivantes prennent aussi au minimum deux ans.
Depuis les années soixante, tous les officiers sont ainsi promus du grade de constable, puis passent ensuite par le grade de sergent, etc.
Mais en 2013, il est de lâintention de la ministre de lâintĂ©rieur (Teresa May) :
« d'introduire trois nouveaux moyens de rejoindre (les grades supérieurs de) la police :
- par une promotion rapide (en trois ans) de constable Ă inspecteur pour des individus talentueux ;
- par un nouveau processus permettant à des individus ayant fait leurs preuves dans des polices extérieures de rejoindre le grade de superintendant ;
- et par un changement de la loi permettant à ceux ayant une expérience policiÚre outremer de devenir chef constable en Angleterre ou au Pays de Galle. »[11].
Les insignes des grades sont visibles dans la partie anglaise de wikipedia : Insignes des grades (Rank_insignia).
Six premiers grades
Ce sont les mĂȘmes dans tout le Royaume-Uni :
- Constable
- Sergeant
- Inspector
- Chief Inspector
- Superintendent
- Chief Superintendent
Grades suivants
Ils dépendent de la localisation par rapport à Londres. Ces différences entre Londres et l'extérieur de Londres étant à la fois un illogisme historique et un témoignage du contrÎle local londonien :
Service au dehors du périmÚtre londonien
- Assistant Chief Constable
- Deputy Chief Constable
- Chief Constable
Police de la Cité de Londres
- Commander
- Assistant Commissioner
- Commissioner
Police métropolitaine de Londres
- Commander
- Deputy Assistant Commissioner
- Assistant Commissioner
- Deputy Commissioner
- Commissioner
Neighbourhood Policing
Neighbourhood Policing (littĂ©ralement la « Police du Voisinage » mais pas loin de Police de proximitĂ© en concept) est un projet issu de l'idĂ©e du 'Citoyen en Uniforme' qu'Ă©tait l'ancien connĂ©table, et installĂ© partout en Grande-Bretagne. On Ă©tablit une petite Ă©quipe de police spĂ©cialisĂ©e Ă veiller sur une petite rĂ©gion (autour de 10 km2 en ville ou 25 km2 en dehors) avec pour objet de s'enfoncer dans la communautĂ© locale afin de travailler en partenariat et rĂ©pondre d'un maniĂšre individuelle et directe aux problĂšmes locaux. L'intention est d'ĂȘtre localement visible et de dĂ©couvrir les petits problĂšmes avant qu'ils deviennent de grands. Afin d'aider la transparence, la criminalitĂ© du voisinage est enregistrĂ©e et chaque infraction est recherchable par rue et code postal sur le site web police.uk (voir « crime map (carte des crimes en français)»).
Special Constabulary
Special constables (en) sont des volontaires qui reçoivent la mĂȘme formation qu'un policier rĂ©gulier mais qui travaillent gĂ©nĂ©ralement sans salaire recevant simplement le remboursement des frais occasionnĂ©s. Ils sont obligĂ©s de travailler pendant un minimum de 16 heures par mois. Ayant les mĂȘmes pouvoirs et responsabilitĂ©s que leurs collĂšgues professionnels, ils existent dans tous les services de police territoriale de Grande-Bretagne ainsi que la British Transport Police. LĂ encore, lâorigine est le connĂ©table de la paroisse[12] oĂč il sâagissait dâun devoir - donc pas payĂ©. De nos jours, les Specials sont apprĂ©ciĂ©s parce quâils font dĂ©finitivement partie de la communautĂ© oĂč ils travaillent et puisque ce nâest pas le mĂ©tier principal de lâindividu, ils apportent des compĂ©tences supplĂ©mentaires.
Police Support Volunteers sont les bénévoles du soutien de la Police qui se trouvent dans plusieurs services de police et, sans formation particuliÚre, aident aux quelques tùches administratives.
Contacter la Police au Royaume-Uni
Le numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone dâurgence (999) est le plus ancien service tĂ©lĂ©phonique dâurgence du monde et Ă©tait lancĂ© en 1937. De nos jours, composer le numĂ©ro EuropĂ©en, 112, marche aussi bien. Mais en contraste Ă la majoritĂ© des systĂšmes europĂ©ens, on vous connecte Ă un Operator Assistance Centre (Centre Standard dâAssistance) qui est dirigĂ© par une compagnie de tĂ©lĂ©phone qui vous demande le service exigĂ©. Bien que les demandes de police soient majoritaires, il y a la possibilitĂ© de connecter aux services de pompiers, ambulance ou garde-cĂŽte. S'il y a besoin de plusieurs services dâurgence (accident grave de la route par exemple), on vous connecte au service de police et le standardiste du Centre Standard dâAssistance alerte les autres services dâurgence en Ă©coutant lâappel.
Le Emergency Control Centre (Centre dâUrgence et de DĂ©pĂȘches) du service de police territoriale pour lâendroit dâoĂč vous appelez fera rĂ©ponse Ă lâappel et mettra en marche la rĂ©ponse compĂ©tente. Les appels 999 ou 112 sont toujours gratuits. Afin de diminuer les appels 999 qui ne sont pas urgents, il y a un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone national pour contacter la police directement. 101 est rĂ©pondu par les mĂȘmes Centre dâUrgence et de DĂ©pĂȘches au cas oĂč lâappel puisse ĂȘtre Ă©ventuellement considĂ©rĂ© urgent. NĂ©anmoins, pour des questions simples, on encourage lâutilisation du site web Ask the Police (Demander Ă la Police)[13]. Il y a aussi un numĂ©ro dâappel gratuit 0800 555 111 « CrimeStoppers » pour communiquer des informations anonymes et le site web[14] a le mĂȘme but.
Pour les francophones, le site web du Service de Police du Kent possÚde plusieurs pages de renseignements utiles en français[15].
Armement des policiers britanniques
En dehors d'Irlande du Nord, et Ă part les petites Special Police Forces de la Civil Nuclear Constabulary et la Ministry of Defence Police seuls les Authorised Firearms Officers portent des armes Ă feu. Il y en avait 6 756 en 2012 (moins de 5 % des effectifs). En 2011-2012, les armes Ă©taient autorisĂ©es 12 550 fois et pendant la mĂȘme pĂ©riode, elles Ă©taient dĂ©chargĂ©es 5 fois[16]. Ainsi l'arsenal policier comprend des Glock 17 (42 rĂ©gions) et Sig-Sauer P226 (11 rĂ©gions).
La mĂ©fiance d'une police gĂ©nĂ©ralement armĂ©e est Ă la fois le patrimoine de l'antipathie des interventions militaire du XIXe siĂšcle (voir histoire dessus) et la conviction de la forte majoritĂ© des policiers eux-mĂȘmes qui ne veut pas ĂȘtre quotidiennement armĂ©e[17], ayant probablement peur que leur modĂšle de Policing by Consent (L'activitĂ© de Police par Consentement Mutuel) auquel elle s'attache beaucoup, serait mis en question.
NĂ©anmoins les 'Tasers' (Pistolet Ă impulsion Ă©lectrique - une arme Ă feu sous la loi) sont disponibles. OĂč la menace les justifie, ils sont utilisables uniquement par des agents de police spĂ©cialement instruits (14 700 policiers - environ 9 %). Puisque leur utilisation est obligatoirement enregistrĂ©e, on sait qu'en 2011 les Tasers Ă©taient dĂ©ployĂ©s 6 269 fois mais dĂ©clenchĂ©s seulement 1 630 fois (environ une fois sur quatre)[18].
Coopération européenne
La police britannique a accÚs aux bases de données du SystÚme d'information Schengen (SIS) via son programme Sirene-UK[19].
Police intelligente
La police britannique fait actuellement dĂ©velopper une Intelligence artificielle dans le but de prĂ©venir crime et dĂ©lits[20]. Celle-ci suscite certaine controverse et Ă dâailleurs[21] fait l'objet d'un reportage sur la chaine Arte. Le projet devrait aboutir Ă un prototype dĂšs [22].
Controverses
En 1999, un rapport qualifie la police londonienne « dâinstitutionnellement raciste ». Selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par la London School of Economics (LSE) en 2018, les personnes noires ont huit fois plus de chances dâĂȘtre arrĂȘtĂ©es et fouillĂ©es que les personnes blanches[23].
La police britannique a infiltrĂ© plus d'un millier d'organisations politiques, gĂ©nĂ©ralement orientĂ©es Ă gauche (Ă©cologistes, communistes, pacifistes, antiracistes, etc) depuis les annĂ©es 1960. Cette pratique a donnĂ© lieu Ă certaines controverses, des policiers ayant jouĂ© les agents provocateurs afin de pousser des militants Ă commettre des actions violentes, menti sous serment lors de procĂšs ayant pu conduire Ă des inculpations Ă tort de certaines personnes, transmis Ă des entreprises des informations mensongĂšres au sujet de syndicalistes afin de les blacklister, ou encore entretenu des relations avec leurs cibles, ayant parfois mĂȘme des enfants avec elles, avant de les abandonner[24].
Notes et références
- http://gphs1800.tripod.com/Beginnings.html
- « Definition of policing by consent », sur GOV.UK (consulté le ).
- http://www.yourrights.org.uk/yourrights/the-rights-of-suspects/police-powers-of-arrest/summary-arrest-for-arrestable-offences.html
- « 175 years ago », sur historybytheyard.co.uk (consulté le ).
- http://www.cityoflondon.police.uk/NR/exeres/DBAABC71-971F-4712-9250-1EA03FA960F7.htm
- http://www.apccs.police.uk/page/Role%20of%20the%20PCC
- (en) « Make a complaint - Independent Office for Police Conduct », sur ipcc.gov.uk (consulté le ).
- (en) « Home - HMICFRS », sur HMICFRS (consulté le ).
- « Le rÎle de la police judiciaire dans l'instruction des affaires pénales - Sénat », sur senat.fr (consulté le ).
- https://www.askthe.police.uk/content/Q300.htm
- « Home Secretary College of Policing speech », sur GOV.UK (consulté le ).
- http://www.policespecials.com/history.html
- https://www.askthe.police.uk/default.mth
- https://crimestoppers-uk.org/
- http://www.kent.police.uk/advice/personal/travelling_abroad/report_a_crime_uk/Voyager%20en%20Grande%20Br.html
- https://www.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/211845/HO_-_Police_Firearms_stats_Commons_-_2013_7_11__3_.pdf
- (en) Jon Kelly, « Why British police donât have guns », sur bbc.co.uk, BBC News, (consultĂ© le ).
- « Police use of Taser statistics, England and Wales, 2009 to 2011 », sur GOV.UK (consulté le ).
- Introducing Sirene UK and the Schengen Information System, site de SIRENE UK
- « Police : bientÎt une intelligence artificielle qui prédit les crimes », sur M6 météo (consulté le )
- Aphadolie, « Prédire les crimes et les délits : les dessous de la police prédictive (Vidéos) », sur Aphadolie, (consulté le )
- Louise Millon, « La police britannique se penche sur une IA qui pourra prédire des crimes », sur Presse-Citron, (consulté le )
- « Lancement dâune vaste enquĂȘte sur la discrimination raciale de la police britannique », Le Monde.fr,â (lire en ligne)
- « Des policiers anglais couchaient avec les «cibles» qu'ils espionnaient », sur Slate.fr,