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Plongée souterraine

La plongée souterraine, ou spéléoplongée, ou encore plongée-spéléo, est une activité qui a pour but d'explorer et d'étudier les conduits noyés naturels, généralement creusés dans les calcaires (grottes sous-marines, sources, siphons de grottes terrestres, résurgences), ou artificiels (mines, carrières).

Grotte de Nereo (Sardaigne).
Grotte de Nereo (Sardaigne).
Plongée souterraine à Durzon par le photographe Alexandre Hache
Plongée souterraine à Durzon par le photographe Alexandre Hache

Histoire

Au XXe siècle, la plongée souterraine en Occident est marquée par la descente en apnée de Norbert Casteret dans la grotte de Montespan, en France, en 1922 [1]. Au Royaume-Uni, l'histoire de la plongée souterraine est marquée par la descente de Jack Sheppard dans la grotte de Swildon's Hole en 1936[2].

Précautions

Ce type de plongée requiert une approche différente de la plongée en mer, compte tenu du milieu où elle est pratiquée : si un problème d'air ou de mélange respiratoire ou autre survient, il n'est pas possible de remonter rapidement, étant « enfermé ». Il faut, quel que soit le problème, pouvoir rejoindre la sortie. Le plongeur s'équipe alors en conséquence : deux bouteilles (ou plus) isolées ou isolables dont il ne faut pas consommer la totalité (il faut appliquer une règle de redondance comme la règle des quarts, c’est-à-dire qu'il faut consommer un quart du mélange respiratoire à l'aller et donc un quart au retour, et les deux quarts restants seront gardés en cas de problème), deux lampes (ou plus), un dévidoir, éventuellement un casque, etc.[3]

Utilisation d'un dévidoir pour créer un fil d'ariane.

Il faut prendre soin également de ne jamais quitter des yeux le fil d'Ariane afin de retrouver le chemin du retour : dans les galeries, la visibilité peut se dégrader en très peu de temps à cause des particules d'argile qu'un plongeur peut brasser avec ses palmes ou même les bulles qu'il expire[4].

Formation en France

Des stages, organisés par la commission nationale de plongée souterraine[5] de la FFESSM sont proposés aux détenteurs du niveau 2 ou plus. L'École française de plongée souterraine[6] de la FFS propose de même des stages ouverts à tout plongeur autonome.

Type de palmage en plongée souterraine

Plongeurs en début d'exploration.

Dans la plongée souterraine, une importance particulière est donnée au palmage qui doit être maîtrisé de manière adéquate et adapté à la situation.

Le palmage de base est le « frog kick », qui consiste à palmer en imitant les mouvements des membres inférieurs d'une grenouille ainsi que certaines variantes[7].

Il est important aussi de maîtriser le « back kick », qui consiste en un palmage inversé pour se déplacer en arrière et se dégager d'un encombrement.

Records

Le 30 décembre 2019, Xavier Méniscus bat le record de plongée souterraine. Il atteint les 286 mètres de profondeur dans le gouffre de Font Estramar, à Salses-le-Château. Le record était jusqu'à cette date détenu par Nuno Gomez à 282 mètres[8]. Depuis les années 1950, quatre plongeurs sont décédés dans ce gouffre[9].

Notes importantes

  • Bien que la plongĂ©e spĂ©lĂ©o soit diffĂ©rente de la plongĂ©e en mer, du point de vue psychologique, il convient de signaler qu'une plongĂ©e très profonde en mer impose la mĂŞme règle d'impossibilitĂ© de regagner la surface sans risquer l'accident voire la mort. En ce sens, toute plongĂ©e en mer Ă  partir d'une certaine profondeur impose aussi un plafond, bien qu'il soit dĂ©matĂ©rialisĂ©.
  • Suivant les organismes et fĂ©dĂ©rations de plongĂ©e, il est possible de pousser les prĂ©rogatives du plongeur Ă  la règle des tiers pour permettre une pĂ©nĂ©tration plus importante, ou au contraire pousser la sĂ©curitĂ© jusqu'Ă  la règle des sixièmes dans certaines conditions difficiles ou potentiellement Ă  risque.
  • Une autre règle d'or en plongĂ©e souterraine est l'autonomie totale. Bien que la plupart des plongĂ©es se fassent avec un binĂ´me compĂ©tent, il est important de se rendre compte qu'un plongeur souterrain est seul face Ă  lui-mĂŞme et face aux problèmes qui peuvent survenir, et qu'il doit tous les gĂ©rer sans l'intervention d'un tiers. Par exemple, si le plongeur se trouve dans un boyau Ă©troit oĂą il n'y a de place que pour une personne Ă  la fois, il doit ĂŞtre conscient que, tant qu'il est dans une telle situation, personne ne peut lui porter secours (Ă  part lui-mĂŞme) en cas de besoin.

Ouvrages de référence

  • (en) Martyn Farr, The Darkness Beckons : The history and development of world cave diving, Vertebrate Publishing, , 416 p., 246mm x 189mm (ISBN 978-1-910240-74-8, prĂ©sentation en ligne)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Frank Vasseur, Manuel technique de la plongĂ©e souterraine, Ulmer Eds, 2014, (ISBN 2841386031 et 978-2841386031)

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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