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Plaine de Plainpalais

La plaine de Plainpalais est une grande esplanade de 78 135 mètres carrĂ©s situĂ©e au cĹ“ur de la ville de Genève en Suisse.

Plaine de Plainpalais
Image illustrative de l’article Plaine de Plainpalais
Plaine de Plainpalais en hiver
Situation
CoordonnĂ©es 46° 11′ 53″ nord, 6° 08′ 25″ est
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Genève Genève
Ville Genève
Quartier(s) Plainpalais
Morphologie
Forme Losange
Longueur 640 m
Largeur 200 m
Superficie 78 135 m2
Histoire
Création 1848

Localisation

La plaine est situĂ©e au centre du quartier de Plainpalais. En forme de losange de 640 mètres de long sur 200 de large[1] et orientĂ©e nord-sud, elle est bordĂ©e Ă  l'ouest par l'avenue du Mail et Ă  l'est par l'avenue Henri-Dunant et le boulevard Georges-Favon. Ă€ son extrĂ©mitĂ© nord se trouve la place du Cirque, Ă  son extrĂ©mitĂ© sud, la place des Vingt-Trois-Cantons et, au centre de son cĂ´tĂ© est, le rond-point de Plainpalais.

Elle est coupée, dans son extrémité nord, par la rue Harry-Marc et sillonnée par plusieurs chemins pédestres. Elle est notamment desservie par les lignes de 12, 15, 17 et 18 du tramway de Genève.

Histoire

Plan de 1730 par Micheli du Crest
Joueurs de cricket en 1817

Située au centre du delta formé par l'Arve avant sa jonction avec le Rhône, la zone de la plaine de Plainpalais est une île qui est progressivement transformée en pâturage pendant le Moyen Âge à la suite de travaux d'assèchement des marais[2].

Progressivement transformĂ©e en espace de loisirs, la plaine est entourĂ©e d'arbres dès 1637 et prend ses dimensions et sa forme actuelles en 1662 lors de la disparition des fortifications de la ville. En 1848, la plaine devient la propriĂ©tĂ© de la commune de Plainpalais et, en 1896, est le site de l’Exposition nationale[3]. Ă€ partir de cette Ă©poque, la plaine accueille rĂ©gulièrement les marchĂ©s de fruits et lĂ©gumes de la rĂ©gion. Le , une fusillade Ă©clate sur l'extrĂ©mitĂ© sud de la plaine, tuant 13 manifestants. Un monument commĂ©moratif a Ă©tĂ© dressĂ© Ă  l'endroit de la manifestation.

Formée de plusieurs pelouses et d'une partie asphaltée, l'extrême pointe du losange, coupée par une artère, côté place du Cirque, a été aménagé en un jardin agrémenté d'une fontaine. Plusieurs projets de réaménagement ont été lancés par la ville et le canton de Genève. Dès 1998, une première phase de réfection a permis de tester un nouveau revêtement de sol : le « ghorr du beaujolais ». La partie centrale et les extrémités sont transformées et terminées en 2015, quand commence la refonte des allées latérales[4] - [5] - [6].

Utilisation

La plaine offre un emplacement réservé au jeu de pétanque, une rampe pour patins à roulettes et skate-board ainsi qu'un grand espace avec des jeux pour enfants et deux buvettes urbaines avec une grande terrasse. Le centre de la place est fréquemment utilisé pour différentes manifestations annuelles, telles que le cirque Knie, les fêtes foraines, ou des événements de grande importance comme lors de l'Euro 2008 de football, lors duquel la place accueillait la Fanzone. Le pourtour de la place, quant à lui, accueille un marché aux primeurs tous les mardis, vendredis et dimanches ainsi qu'un marché aux puces les mercredis et samedis.

La plaine de Plainpalais est le point de départ de la grève des femmes du 14 juin[7].

Une expérience d'art in situ

Localisation des œuvres sur les toits. Plan par Simon Lamunière.

La plaine est depuis 2005 au cœur d'un projet d'art public et contemporain in situ : nommé Neon Parallax, unique à ce jour, porté par deux institutions genevoises (le Fonds municipal d'art contemporain (FMAC) et le Fonds cantonal d'art contemporain (FCAC). Le projet s'inspire de la rade de Genève, que la plaine rappelle par sa découpe en losange. La plaine est un lieu populaire qui contraste avec la rade, lieu emblématique de la ville et illuminé par des enseignes multicolores se reflétant dans le lac la nuit.

L'idĂ©e du projet est que des artistes tant suisses qu'internationaux crĂ©ent des messages artistiques lumineux en miroir aux nĂ©ons commerciaux qui bordent la rade. Les Ĺ“uvres sont installĂ©es sur les toits d'immeubles gracieusement mis Ă  disposition pour dix ans par les propriĂ©taires. Le FCAC et le FMAC ont allouĂ© chacun la moitiĂ© du budget total de 950 000 francs, comprenant les frais des concours, des artistes et de l'architecte, la production de huit Ĺ“uvres et leur promotion. Le banquier Pierre Darier a financĂ© directement une enseigne, pour le toit de la banque Lombard Odier & Cie.

Artistes dont les projets ont Ă©tĂ© choisis en 2006-2007 : Sylvie Fleury (Genève) et JĂ©rĂ´me Leuba (Genève) ; en 2007-2008 : Christian Jankowski (de) (Allemagne), Dominique Gonzalez-Foerster (France) ; en 2008-2009 : Sislej Xhafa (en) (Kosovo) et Nic Hess (Zurich). En , trois nouveaux projets sont choisis, Ĺ“uvres de Ann Veronica Janssens (qui a gagnĂ© le concours sur invitation), Pierre Bismuth (laurĂ©at d'un concours ouvert auquel a participĂ© plus de 180 artistes) et Christian Robert-Tissot (sur commande de Pierre Darier, banquier privĂ© de la banque Lombard Odier Darier Hentsch & Cie, pour le toit de l'immeuble de la banque qui donne sur la place). Trois dernières Ĺ“uvres sont installĂ©es en 2012 : « L'ODRRE N'A PAS D'IPMROTNCAE » d’Ann Veronica Janssens (9 avenue Henri-Dunant), « Coming Soon! » de Pierre Bismuth (4 avenue Henri-Dunant) et « DIMANCHE Â» de Christian Robert-Tissot (37 boulevard Georges-Favon)[8].

PrĂ©existant au projet Neons Parallax et aussi en limite de la plaine de Plainpalais, le bâtiment de l'Uni Dufour a Ă©tĂ© dĂ©crĂ©tĂ© « Forteresse des droits humains » par Tatsuo Miyajima, Ă©galement invitĂ© par le Fonds municipal d'art contemporain (FMAC) pour crĂ©er une Ĺ“uvre sur sa façade en 1997. L'artiste a installĂ© des diodes rouges et vertes affichant des nombres changeant sur un rythme fixĂ© par 222 citoyens genevois et personnes liĂ©es Ă  l'universitĂ©, choisis au hasard. Ce bâtiment possède une structure en bĂ©ton assez brutaliste, inspirĂ©e par Le Corbusier et tranchant avec son environnement[9].

  • Plan du projet « Neons »
    Plan du projet « Neons »
  • Axis of Silence de Silsej Xhafa
    Axis of Silence de Silsej Xhafa
  • Expodrome de Dominique Gonzalez-Foerster
    Expodrome de Dominique Gonzalez-Foerster
  • Breath de JĂ©rĂ´me Leuba
    Breath de JĂ©rĂ´me Leuba

Références

  1. Département de la cohésion sociale, de la jeunesse et des sports, « Plaine de Plainpalais » (consulté le ).
  2. Ville de Genève, « Historique de la plaine de plainpalais » (consulté le ).
  3. Pionnair-GE, « La plaine de Plainpalais ou "Place du cirque", parfois le théâtre d'un "Flying Circus" » (consulté le ).
  4. Ville de Genève, « Présentation du projet d'ensemble » (consulté le ).
  5. Olivier Chavaz, « La plaine de Plainpalais dévoile son futur visage » (consulté le ).
  6. Service de l'aménagement, du génie-civil et de la mobilité, « Réaménagement de la plaine de Plainpalais », sur www.ville-geneve.ch, (consulté le ).
  7. « Manifestantes en colère sur la Plaine de Plainpalais », sur 20 minutes, (consulté le )
  8. Samuel Schellenberg, « Sur les toits, du néant au néon », dans Le Courrier, 11 décembre 2010.
  9. « 222 compteurs pour une symphonie cosmique », sur le site de l'université.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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