Accueil🇫🇷Chercher

Place Saint-Roch (Mont-de-Marsan)

La place Saint-Roch est l'une des principales places de la commune de Mont-de-Marsan, dans le département français des Landes.

Place Saint-Roch
Image illustrative de l’article Place Saint-Roch (Mont-de-Marsan)
Place Saint-Roch
Situation
Coordonnées 43° 53′ 21″ nord, 0° 29′ 59″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Ville Mont-de-Marsan
Quartier(s) Centre-ville
Morphologie
Type Place
Superficie 5 000 m2
Histoire
Création Moyen Âge

Présentation

La place Saint-Roch est située dans le centre-ville de Mont-de-Marsan, au sud du Midou et à l'est de la rue Léon Gambetta, la principale artère commerçante de la ville, à laquelle elle est reliée par les rues Montluc et André Bergeron. Elle est reliée à la place Jean-Jaurès (Sablar) par la rue Léon des Landes.

Sa forme est trapézoïdale et sa superficie est d'environ 5000 m2. Elle est un lieu traditionnel de marchés et de fêtes populaires[1].

  • Situation de la place Saint-Roch
    Situation de la place Saint-Roch

Les constructions qui la bordent sont pour l'essentiel des maisons de ville d'un à deux étages, alignées sur la rue, parfois dotées d'un balcon, inspirées de l'architecture du XVIIIe siècle[2].

Histoire

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, de nouveaux faubourgs s'ajoutent à la périphérie de la ville. Parmi eux, le quartier Saint-Roch[3], intégré dans le périmètre de l'enceinte du bourg de la porte d'Aire, à l'est de la deuxième muraille du Bourg de la Grande Fontaine[4]. Il porte le nom de Roch de Montpellier, saint de la chrétienté invoqué lors d'une épidémie de peste pour protéger la ville[5].

Marché

Le marché Saint-Roch a lieu le mardi matin et le samedi matin dans un espace couvert attenant à la place, servant de parking le reste du temps. Jusqu'en 1949, le jour du Jeudi saint, paysans et métayers des environs se réunissaient sur la place pour vendre des objets de leur fabrication : petits maillets, corbeilles à volailles, « tapiots » (pièges à petits oiseaux), échelles meunières, outils en bois, sabots, pignes à pignons. L'événement était surnommé « marché des voleurs », car les objets mis en vente avaient la réputation d'avoir été réalisés à partir de bois ramassé dans des forêts sans le consentement de leurs propriétaires[3].

  • Panneau d'entrée du marché Saint-Roch
    Panneau d'entrée du marché Saint-Roch

Révolution française

Pendant la Révolution française, la place prend le nom de « place de la Liberté ». Sous la Terreur, la guillotine y est installée à deux reprises et fait un nombre limité de victimes[6]. La première d'entre elles est le vicaire de Samadet Dominique Cabiro, condamné à mort le 22 octobre 1793 pour avoir refusé de prêter serment sur la constitution civile du clergé[7]. Il n'est pas exécuté le jour-même de sa condamnation comme le voulait la pratique d'alors mais le 29 octobre 1793 , jour de marché, devant un public ainsi plus nombreux[4].

Tauromachie

Dès le XVIIe siècle siècle, Mont-de-Marsan organise des courses de taureaux dans les rues de la ville. Face aux risques d'accidents, Louis XV publie une ordonnance le 17 février 1757 pour que Mont-de-Marsan, Tartas, Dax et Saint-Sever érigent des « cirques entourés de barrières » destinés à accueillir les spectacles taurins. Une course est organisée sur la place en 1808 et sur un plan daté de 1831, elle prend le nom de « place de la Course »[3]. En 1852, une souscription auprès des Montois permet la construction d'arènes démontables en bois sur ce site[8]. En 1862, la première course hispano-landaise est y produite. Le 19 juillet 1878, un incendie vraisemblablement criminel détruit ces arènes la veille des fêtes de la Madeleine. Artisans et habitants les remontent peu après. Face à ce risque, il est décidé de construire des arènes en dur. C'est ainsi que les arènes du Plumaçon sont construites et inaugurées le 21 juillet 1889, mettant fin à la tradition tauromachique sur la place Saint-Roch[3] - [n 1].

Rénovations

Un rapport d'activité du maire de 1809 indique le besoin de faire des reprises au pavage de la place Saint-Roch[2]. Elle est couverte en 1952 d'une vaste structure métallique et sert alternativement de marché couvert et de parking, qui devient payant en 1975. La démolition en 1980 de la structure ne rencontre aucune opposition[9]. Marché et parking couverts migrent alors sur une parcelle attenante côté Est libérée par le garage Dupeyron. La place est par la suite parée d'un revêtement rouge de 2003 à 2016 en souvenir de son passé tauromachique, ce qui lui vaut pendant cette période le surnom de « place rouge » par les habitants. Des travaux entamés en septembre 2016 et achevés en décembre 2017 donnent à la place son aspect actuel[10].

Galerie

  • Photo ancienne de la place
    Photo ancienne de la place
  • Faïence sur un mur de la place Saint-Roch à Mont-de-Marsan représentant cette même place au XIXe siècle lorsqu'elle accueillait les courses de taureaux espagnoles. Reconstitution réalisée par L.Frontère, d'après un croquis de M.Lansalade.
    Faïence sur un mur de la place Saint-Roch à Mont-de-Marsan représentant cette même place au XIXe siècle lorsqu'elle accueillait les courses de taureaux espagnoles. Reconstitution réalisée par L.Frontère, d'après un croquis de M.Lansalade.
  • Place peinte en rouge entre 2003 et 2016 en souvenir de sa tradition tauromachique
    Place peinte en rouge entre 2003 et 2016 en souvenir de sa tradition tauromachique

Notes et références

Notes

  1. Il est à noter que des arènes de quartier existaient également à la fin du XIXe siècle, comme à Saint-Jean-d'Août (place Raymond Poincaré), Nonères (place Francis Planté), Saint-Médard (impasse des Erables), square des Anciens-Combattants, etc.

Références

  1. Mairie de Mont-de-Marsan, Service Communication, Pascal Larrazet.
  2. Nicolas Nauze, Mont-de-Marsan, Atlas historique des villes de France : Naissance d'un chef-lieu, Ausonius éditions, , 304 p. (ISBN 9782356132222), p227
  3. Alain Lafourcade, Mont-de-Marsan de A à Z, Alan Sutton, , 144 p. (ISBN 9782813802057), p. 46, 107
  4. Jeanne-Marie Fritz, Mont-de-Marsan, Atlas historique des villes de France : Échafaud et guillotine, Ausonius éditions, , 276 p. (ISBN 9782356132222), p209
  5. Serge Pacaud, Mont-de-Marsan médiéval , collection de poche Poutchic, , 93 p. (ISBN 9782824003726), p. 83
  6. Nicolas Nauze, Mont-de-Marsan, Atlas historique des villes de France : Naissance d'un chef-lieu, Ausonius éditions, , 304 p. (ISBN 9782356132222), p225
  7. « Les têtes coupées de l'An II », sur http://landesenvrac.blogspot.com (consulté le )
  8. « La course landaise et son patrimoine », sur https://patrimoinecourselandaise.org/ (consulté le )
  9. La place Saint-Roch, panneau de présentation réalisé par la Ville de Mont-de-Marsan, consulté sur site le 22 décembre 2021
  10. « Mont-de-Marsan : la place Saint-Roch inaugurée », sur https://www.sudouest.fr/ (consulté le )

Voir aussi

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.