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Pierre noire d'Émèse

La pierre noire d'Émèse était un bétyle du soleil ou « Élagabal », « dont le culte à Emèse doit être bien antérieur », selon Carlos Chad, aux premières représentations de celle-ci sur la monnaie frappée à Émèse sous le règne d'Antonin le Pieux (r. 138-161)[1] - [2], lorsqu'Émèse était annexée à la province romaine de Syrie[alpha 1]. Hérodien a décrit la pierre noire d'Émèse[4].

Monnaie d'Uranius Antoninus frappée en la cité d'Émèse.

Carlos Chad a fait remarquer que « sur le monnayage de Marc-Aurèle, c'est le bétyle qui est représenté » et non pas un temple[1] – le « temple lui-même n'apparaît que dans les monnaies éméséniennes de Julia Domna et de Caracalla[2] » ; partant de cet indice, il a émis l'hypothèse d'une construction tardive, « c'est-à-dire sous les Sévères », du temple décrit par Hérodien comme ayant contenu la pierre à Émèse au temps de l'exercice par Héliogabale et par le cousin de celui-ci de la prêtrise du culte du soleil[5].

Aureus d'Héliogabale frappé à Antioche (entre 218 et 219), au revers duquel figure la pierre noire d'Émèse sur un char en procession vers Rome.

Sous le règne d'Héliogabale, proclamé empereur « Marcus [Aurelius] Antoninus » à Émèse à l'âge de 14 ans en 218, la « pierre sacrée d'Émèse » fut transportée à Rome[6].

Après l'assassinat d'Héliogabale et de la mère de celui-ci par la garde prétorienne, Alexandre Sévère fut proclamé empereur et « renvoya le bétyle d'Héliogabale à Emèse »[7][alpha 2].

Notes et références

Notes

  1. Une série émésénienne de monnaies, « débutant sous Caracalla et se continuant jusque sous Macrin », associerait l'aigle impérial au « fameux bétyle Elagabal » ou à Hélios radié[3].
  2. Damascios verrait encore à Émèse « un bétyle sphérique qu'un prêtre enveloppait de linges[8] ».

Références

Bibliographie

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