Pierre d'Euville
La pierre d'Euville est un type de pierre utilisé dans la construction de nombreux bâtiments. C'est une pierre de calcaire à entroques beige rosé et jaunâtre du Jurassique supérieur (Oxfordien, -160 millions d'années)[1].
Exploitation
Le calcaire d'Euville est exploité à Euville, Géville et Commercy, dans les côtes de Meuse, dans le département de la Meuse, région Grand-Est. D'autres carrières plus anciennes furent exploitées à Sorcy et Lérouville...
- Carrière d'Euville
Sablière (1889) - Carrière d'Euville
Tranchée (1889) - Carrière de Lérouville
La Mézengère (1889) - Carrière de Lérouville
Maillemont (1889)
Coloration
L'absence d'oxyde de fer caractérise cette pierre d'une extrême blancheur, et qui lui confère une réputation dans toute l'Europe et même au-delà .
Caractéristiques
D'un grain très fin et d'une grande blancheur, la pierre dite d'Euville est en fait exploitée depuis des siècles dans les carrières de Sorcy (désormais fermées). Cette pierre de Sorcy, identique à la pierre d'Euville était le matériau idéal pour le sculpteur de la renaissance lorraine : Ligier Richier.
Constructions
De nombreux bâtiments, notamment en Lorraine, utilisent cette pierre :
- À Nancy, c'est la principale pierre utilisée pour les bâtiments Art nouveau du mouvement de l'École de Nancy ainsi que de la plupart des édifices construits au XIXe siècle comme la basilique Saint-Epvre de Nancy,
- le château de Commercy (XVIIe siècle),
- la place Stanislas de Nancy (XVIIIe siècle),
- les bâtiments de style École de Nancy construits en dehors de la ville comme la mairie d'Euville par exemple,
- La Basilique Sainte-Jeanne-d'Arc de Domrémy-la-Pucelle,
Les mémoriaux Américains en Lorraine tels que :
- la butte de Montsec et son mémorial du saillant de Saint-Mihiel ainsi que le Cimetière militaire du Saillant de Saint-Mihiel,
- le cimetière américain d'Épinal,
- le cimetière américain de Romagne-sous-Montfaucon,
- le cimetière américain de Saint-Avold.
Les édifices construits en pierre de Sorcy antérieurs au XVIIIe siècle tels que :
- la basilique de Saint-Nicolas-de-Port (XVIe siècle),
- la cathédrale Saint-Étienne de Toul (XIIIe – XVIe siècle),
- Les sculptures de Ligier Richier (XVIe siècle)
- l'Abbaye des Prémontrés de Pont-à -Mousson (XVIIIe siècle).
Il en existe également à Paris :
- l'aile du Louvre édifiée sous Napoléon III,
- le Grand Palais ainsi que le Petit Palais,
- l'Opéra Garnier,
- la gare de Paris-Est,
- le pont Alexandre-III.
- Les frises sculptées par Constant Roux qui entourent l'Institut de paléontologie humaine (fondation du Prince Albert Ier de Monaco) rue René Panhard le sont en pierre d'Euville.
- le Monument aux Mères françaises de Paul Bigot, Henri Bouchard et Alexandre Descatoire pour le jardin du Monument-aux-Mères-Françaises
Cependant n'est pas en pierre d'Euville, comme le prétend pourtant une légende persistante, le socle de la statue de la Liberté à New York, qui est en fait constitué de béton et de granit provenant du Connecticut[2].
Notes et références
- Collective des auteurs: Roches de France. Ternay 2006 (ISBN 2-9508992-8-5) p. 55
- (en) « Statue-de-la-liberte.com », sur statue-de-la-liberte.com (consulté le ).
Voir aussi
- Pierre de Viterne, de structure similaire, utilisée principalement au Sud de Nancy.
- Pierre de Jaumont de même structure, mais de coloration ocre jaune due à la présence d'oxyde de fer.
- Pierre de Savonnières de même structure, mais de couleur blonde et parfois veinée due à la présence légère d'oxyde de fer.
Lien externe
- La pierre d'Euville, sur le site de l'Office de tourisme de Commercy