Pierre Terray
Le comte Pierre Terray (Paris, - Paris, [1]) est un militaire et homme politique français. Châtelain de Barbentane, il s'implique dans la vie politique de la commune et en est élu maire en 1885. Il contribue à faire de Barbentane un îlot « blanc » dans un Midi traditionnellement « rouge ».
Pierre Terray | |
Pierre Terray vers 1890. | |
Fonctions | |
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Maire de Barbentane | |
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Conseiller général des Bouches-du-Rhône | |
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Circonscription | Canton de Châteaurenard |
Biographie | |
Nom de naissance | Claude-Hippolyte-Marie-Pierre Terray |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Date de décès | |
Lieu de décès | Paris 7e |
Nationalité | Française |
Parti politique | Monarchiste |
Famille | Famille Terray |
Biographie
Premières années
Membre de la Famille Terray, il est le petit-fils du préfet Hippolyte Terray de Rozières et le grand-père du secrétaire d'État Jean Terray. Par héritage, il devient le plus grand propriétaire terrien de Barbentane[2], et notamment du château de la commune[M 1].
Élève-officier de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, il commence une carrière militaire mais quitte rapidement l'armée en 1879, avec le grade de sous-lieutenant, ne voyant que très peu d'opportunités d'avancement pour un officier catholique et monarchiste[M 1].
Engagement politique
Beau-frère d'Albert de Mun[2], il partage ses opinions en matière de catholicisme social[M 1].
En , il fait partie des laïques qui aident les Prémontrés à soutenir le siège de Frigolet[3].
En 1885, il parvient à faire casser l'élection municipale de 1884 par le Conseil d'État en dénonçant le découpage électoral abusif auquel les républicains du Conseil général s'étaient livrés. Il est élu maire à l'issue de l'élection partielle qui s'ensuit, obtenant 80 % des voix et l'intégralité des sièges au conseil municipal[M 2]. Toutefois, en , il est révoqué temporairement par le préfet des Bouches-du-Rhône en raison d'une rixe ayant opposé royalistes et républicains lors d'une fête dans la commune, puis le conseil municipal est dissous par décret du président de la République[M 2].
En 1888, il est réélu maire de Barbentane. Cependant, la même année, son soutien à l'installation d'une école laïque dans la commune — bien qu'il soit lui-même favorable à l'école catholique — lui aliène ses soutiens les plus intransigeants. Contesté au sein de son camp, il démissionne au printemps 1889, las de ces luttes intestines[M 3].
En , il organise un banquet de mille couverts à Châteaurenard, dans le cadre de la campagne pour le Conseil général où il parvient à être élu, obtenant notamment 67 % des voix à Barbentane[M 3].
En , poussé par ses amis, il se présente aux élections législatives en tant que catholique rallié à la République mais est battu par un candidat radical-socialiste[M 3].
En , il se présente une nouvelle fois comme maire de Barbentane et est réélu[M 3]. En 1911, il est à nouveau élu maire[M 4]. Il quitte définitivement ses fonctions en 1919, ayant cessé de présider le conseil municipal depuis 1914 en raison de son état de santé[M 5].
Son petit-fils Arnold de Waresquiel occupera les fonctions de maire de la commune de 1945 Ã 1954[M 5].
Notes et références
- Références bibliographiques
- Denis Martin, « La vie intense du Comte Pierre Terray (1851-1925) », Barbentane,‎ (lire en ligne).
- p. 2.
- p. 4.
- p. 5.
- p. 7.
- p. 8.
- Autres références
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 7e, vue 5/31.
- Gérard Gaudin, « L'Action française en Provence », dans Michel Leymarie, Jacques Prévotat, L’Action française : culture, société, politique, Presses universitaires du Septentrion, , p. 259-261.
- « Départements, Algérie et colonies », Le Soleil,‎ (lire en ligne).