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Pierre Philippe Doublet

Pierre Philippe Doublet, né le à Bois-d'Ennebourg (Seine-Maritime)[1], mort à Paris le 4 frimaire an II (24 novembre 1793), est un homme politique de la Révolution française.

Pierre Philippe Doublet
Fonctions
Député de la Seine-Inférieure
–
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Bois-d'Ennebourg
Date de décès
Lieu de décès Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Profession Laboureur

Biographie

Cultivateur à Londinières, il est élu à la Convention nationale treizième député sur les seize du département de la Seine-Inférieure. Il siège dans les rangs de la Gironde. Au procès de Louis XVI, il vote pour la détention puis le bannissement à la paix. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat[2] et en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[3]. Il proteste contre les journées des 31 mai et 2 juin au terme desquelles vingt-deux députés girondins sont arrêtés. Au nom du décret d'Amar du Comité de Sûreté générale, il est mis en état d'arrestation le 3 octobre 1793. Son nom est accolé par erreur à celui de Dabray, son collègue des Alpes-Maritimes lui aussi signataire de la protestation, comme s'il s'agissait d'une seule personnalité[4].

Il meurt à la prison de la Force le 4 frimaire an II (24 novembre 1793)[5]. Il est le seul parmi les soixante-treize protestataires girondins à mourir en détention[6]. Il est remplacé par Jean-Louis Albitte dit « Albitte le jeune ». Sa mémoire est réhabilitée par le Conseil des Cinq-Cents et par le Conseil des Anciens, et sa veuve, Marie Vauquelin, perçoit une pension[7].

Notes

  1. Archives départementales de la Seine-Maritime, registre paroissial de Bois-d'Ennebourg, baptêmes mariages et sépultures 1745-1749, 3 E 307.
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 70.
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 533.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, séance du 3 octobre 1793, p. 520.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 80, séance du 6 frimaire an II (26 novembre 1793), lettre de Richelot, greffier de la maison d'arrêt de la Force, au citoyen Président de la Convention nationale, p. 148.
  6. Michel Biard, « Les fantômes d'une Assemblée décimée. Commémorer et réparer », p. 124 in Hervé Leuwers, Virginie Martin et Denis Salas, Juger la Terreur. Justice transitionnelle et République de l'an III (1794-1795), Histoire de la Justice n°32, 2021/2, 272 p.
  7. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°243, 3 prairial an V (22 mai 1797), Conseil des Anciens, séance du 28 floréal (17 mai), p. 2.

Sources

Articles connexes

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