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Pierre Muller (homme politique)

Biographie

Pierre Muller est né le à Dalem, en Lorraine alors annexée dans l'Empire allemand. Fils de mineur, il entre lui-même à 14 ans aux mines de la Houve à Creutzwald avant de travailler aux houillères de Sarre et Moselle à Merlebach et de gagner, après son renvoi, les Houillères de Petite-Rosselle où il travaille jusqu'en 1936.

Il devient alors secrétaire du Syndicat confédéré des mineurs où il milite depuis les années vingt et se montre très actif lors des grèves. Militant communiste depuis 1923, Pierre Muller se charge à partir de 1933, et jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale, de venir en aide aux militants antifascistes allemands originaires de Sarre, après le plébiscite de 1935, ou du Palatinat. Il met en place à partir de 1936, en tant que secrétaire du syndicat des mineurs CGT, une chaîne de solidarité qui leur apporte un logement et des secours financiers pour qu'ils puissent poursuivre leur engagement contre le régime hitlérien à partir du bassin houiller lorrain. Il siège au même moment au comité régional du Parti communiste français en Moselle où il anime le Front populaire.

Il se prĂ©sente, sans succès, aux Ă©lections lĂ©gislatives dans la circonscription de Boulay-Saint-Avold oĂą il affronte notamment Victor Antoni. En , Pierre Muller se prĂ©sente aux Ă©lections cantonales du canton de Saint-Avold face au dĂ©putĂ© de la circonscription Alexis Wiltzer. Il est Ă©lu au deuxième tour dans une Ă©lection triangulaire en obtenant 2 267 voix sur 5 410 suffrages exprimĂ©s.

En 1938, à la veille de la guerre, il siège dans les instances dirigeantes de l'Union départementale CGT de la Moselle, alors qu'il n'a que quarante ans. C'est l'une des figures de la CGT et du PCF en Moselle.

RĂ©voquĂ© du Conseil GĂ©nĂ©ral de la Moselle par le prĂ©fet qui appliquait le dĂ©cret du portant dissolution des organisations communistes, il est Ă©vacuĂ© Ă  Pressac (Vienne) avec sa famille. Ă€ la fin de l'annĂ©e, il gagne Champagnac-lès-Mines oĂą il travaille comme mineur avant d'ĂŞtre incorporĂ© dans l'armĂ©e française en . Ă€ la suite de l'armistice, Pierre Muller rentre en Moselle Ă  l'automne 1940. Il est arrĂŞtĂ© par les Allemands dès le , en raison de ses activitĂ©s politiques et syndicales ainsi que pour l'aide apportĂ©e aux communistes sarrois exilĂ©s en Moselle. L'interrogeant, la Gestapo note Ă  son sujet : « Muller est connu comme un communiste fanatique. Il a une très grande influence sur le mouvement ouvrier lorrain ». Il est d'abord emprisonnĂ© Ă  la prison du Lerchesflur Ă  Sarrebruck en dĂ©tention prĂ©ventive. Après le bombardement de la prison, Pierre Muller est transfĂ©rĂ© Ă  la prison voisine de Deux-Ponts (ZweibrĂĽcken). Il est condamnĂ© Ă  la fin du mois de par le tribunal de Sarrebruck, avec quatorze autres rĂ©sistants communistes dont Eugène Kloster, pour « haute trahison Â». Pierre Muller Ă©cope d'une peine de trois ans et six mois de prison. Il est ensuite internĂ© Ă  Dachau puis Ă  Buchenwald oĂą il retrouve quelques camarades communistes membres du groupe de rĂ©sistants mosellans Mario. Il est libĂ©rĂ© en . Son Ă©pouse fut arrĂŞtĂ©e en et emprisonnĂ©e au fort de Queuleu Ă  Metz (Moselle annexĂ©e) puis internĂ©e au camp de Schirmeck (Bas-Rhin annexĂ©). Pierre Muller passa donc l'essentiel de la guerre dans les geĂ´les allemandes.

Après la guerre, il est élu aux deux Assemblées constituantes (1945-1946), puis à l'Assemblée nationale en . Mais élu au Conseil de la République le mois suivant, c'est au sein de cette Assemblée qu'il siège, au sein du groupe communiste. Battu lors du renouvellement de 1948, il est de nouveau élu député en . Il avait retrouvé en 1945 sa place au conseil général de la Moselle.

Parallèlement à ces activités politiques, il assume des responsabilités régionales et nationales à la Fédération CGT des mineurs. Il est administrateur des Houillères du Bassin lorrain en 1946, et administrateur de la Société de secours minière de Sarre et Moselle. Sa participation active aux grèves de 1947 et 1948 entrainent la révocation de ces fonctions par le ministre socialiste Robert Lacoste.

Tête de la liste communiste, il est battu lors des élections législatives de 1956. Il est encore candidat aux élections législatives de 1958 et 1962, sans succès.

DĂ©tail des fonctions et des mandats

Mandats parlementaires
Mandat local

Notes et références

    Bibliographie

    La répression contre la CGT et le PC au début de l'annexion (1940-1941), Pierre Schill

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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