Pierre Henri Philibert
Pierre Henri Philibert (Saint-Denis (La Réunion), [1]-Paris, ) est un navigateur français.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 50 ans) Paris |
Nationalité | |
Activité |
Officier de marine |
Distinction |
---|
Biographie
Officier de marine, il est chargé d'accompagner en 1811 le gouverneur Jean Guillaume Janssens qui doit succéder à Herman Willem Daendels, à Java. Il commande alors la Sapho qui est escortée par la Méduse et la Nymphe. En déjouant la surveillance des escadres britanniques, il revient en Europe en avec Daendels.
Nommé capitaine de vaisseau en 1815, il participe à la reprise de possession de l'Inde française et, en 1818 est mis à la tête d'une expédition en Asie devant transporter des coolies chinois en Guyane et dans les Antilles pour remplacer la main d’œuvre des colonies à la suite de la suppression de l'esclavage.
Il commande alors la flûte Normande, et une gabarre, la Durance, et atteint le sud de l'Australie d'où il gagne Sumbawa dans les Indes néerlandaises puis Java le où il ne parvient pas à trouver un nombre suffisant de Chinois. Il part alors aux Philippines mais le gouverneur lui refuse le recrutement des coolies (octobre-).
Finalement, Philibert ne repart qu'avec une trentaine de Chinois et Malais mais beaucoup meurent durant le voyage de retour. C'est un échec total. De ce voyage, seule peut être retenue l’introduction à La Réunion de la vanille que Philibert avait recueillie en Guyane[2].
En 1821, Philibert propose au ministère de la Marine un voyage d'exploration scientifique dans le Pacifique en complément de celui de Louis Claude de Saulces de Freycinet qui vient de rentrer (). Son projet est de visiter l'Australie occidentale, la Nouvelle-Guinée, la Louisiade, les îles Salomon et tous les archipels de la Mélanésie. Il fixe son départ à et prévoit son retour pour . Le ministre de la marine, Pierre-Barthélémy Portal d'Albarèdes, refuse finalement le projet et lui préfère celui de Louis Isidore Duperrey beaucoup moins coûteux.
Fait officier de la Légion d'honneur le [3], sa mort, le à Paris, n'a jamais été explicitée.
Bibliographie
- Jean Duhamel, The fifty days: Napoleon in England, 1970, p. 23
- Antoine Roussin, L'Album de l'île de la Réunion, 1975, p. 228
- Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.4, Océanie, CTHS, 2003, p. 315
Notes et références
- Acte naissance Anom St Denis RĂ©union 1774 (p. 2-3/26)
- Daphna Havkin-Frenkel, Faith C. Belanger, Handbook of Vanilla Science and Technology, 2010, p. 128
- Base LĂ©onore