Pierre Chessex (historien de l'art)

Après une licence en Lettres à l'Université de Lausanne avec un mémoire sur Gustave Courbet et la vie artistique en Suisse romande, il réalise en 1982, au château de La Tour-de-Peilz, la première exposition consacrée à l'exil du peintre Gustave Courbet en Suisse après sa participation à la Commune de Paris (1873-1877)[1].

Il séjourne à Rome en 1973-74 au bénéfice d'une bourse du gouvernement italien, puis devient assistant en histoire de l'art à l'Université de Lausanne. Il travaille sur la situation des arts à l'époque de la République helvétique et révèle l'intérêt de l'enquête sur les artistes[2] du Ministre des arts Philippe-Albert Stapfer, travaux remarqués par le critique Bertil Galland[3] en 1980. Membre de l'Institut suisse de Rome en 1981-82[4], il entreprend, grâce à une bourse du Fonds national suisse de la recherche scientifique, des recherches sur Abraham-Louis-Rodolphe Ducros (1748-1810), un peintre suisse qui travaille en Italie à l'époque des Lumières. Ses recherches se concrétisent par des participations à des colloques internationaux[5] et des expositions qu'il organise avec le soutien de Pro Helvetia à Londres et Manchester en 1985-86[6], Lausanne en 1986[7] et Rome en 1987[8]. Un choix de tableaux de Ducros sera également exposé au Centre culturel suisse de Paris en été 1986[9].

De 1985 à 1989, il est conservateur-adjoint au Musée historique de Lausanne, chargé des collections iconographiques et de la préparation des expositions, parmi lesquelles La Suisse et la Révolution française en 1989[10].

En 1990, il est nommé rédacteur responsable de l'illustration auprès du Dictionnaire historique de la Suisse à Berne, chargé de publier 13 volumes de 850 pages dans les trois langues nationales, dont le dernier volume est paru en 2014 et qui, depuis 2018, est accessible en ligne[11].

Depuis sa retraite, il contribue à l'iconographie de divers ouvrages[12] et poursuit ses recherches sur Gustave Courbet en exil (1873-1878), notamment par des notices dans des catalogues d'exposition[13].

De 1976 à 2006 il est actif en tant que membre du comité des Éditions d'en bas (Lausanne)[14].

De 1991 à 2001 il est président de l'Association pour l'étude de l'histoire du mouvement ouvrier AEHMO[15].

Depuis 2018, Il fait partie du comité scientifique de la Société suisse pour l'étude de Gustave Courbet[16], participe à des colloques[17], à des émissions[18] - [19] et donne des conférences en France et en Suisse sur ce sujet[20] - [21] - [22].

Il est le père du musicien Antoine Chessex et de l'architecte Simon Chessex[23].

• Pierre Chessex, "Documents pour servir à l'histoire des arts sous la République helvétique", in Études de Lettres. Bulletin de la Faculté des Lettres de l'Université de Lausanne, 2, 1980, p. 93-121.
• Pierre Chessex, "Quelques documents sur un aquarelliste et marchand vaudois à Rome à la fin du 18^e. A.L.R. Ducros (1748-1810)", in Revue historique vaudoise, 1982, p. 35-71. Lire en ligne
• Pierre Chessex, "Documents sur la première exposition d'art en Suisse: Genève 1789", in Revue suisse d'Art et d'Archéologie, vol. 43, 1986, p. 362-366. Lire en ligne
• Pierre Chessex, Francis Haskell, Roma romantica, vedute di Roma e dei suoi dintorni di A.L.R.Ducros, Milano, F. M. Ricci, 1985 (ISBN 88-216-0110-2).
• Pierre Chessex, " L'émigration artistique à la fin de l'Ancien Régime", in Nos monuments d'art et d'histoire, 4, 1992, p. 491-501. Lire en ligne
• Pierre Chessex, « Quelques aspects de la vie artistique en Suisse romande à l’époque des Lumières », in Annales Benjamin Constant, n^o 18-19, 1996, p. 259-268 (ISSN 0263-7383).
• Pierre Chessex, « Grand Tour », in Dictionnaire européen des Lumières, Paris, PUF, 1997, p. 518-521 (ISBN 2-13-048824-2).
• Pierre Chessex, « Montagne », in Dictionnaire européen des Lumières, Paris, PUF, 1997, p. 722-725 (ISBN 2-13-048824-2).
• Pierre Chessex, « Un exilé politique de la Commune : Courbet en Suisse (1873-1877) », in Swiss, made. La
• Suisse en dialogue avec le monde, Genève, Zoé, 1998, p. 105-118 (ISBN 2-88182-322-X).
• Pierre Chessex, « Ducros : de la vue topographique à la mise en scène de spectacles grandioses », in Abraham-
• Louis-Rodolphe Ducros : un peintre suisse en Italie, Lausanne-Milan, Skira, 1998, p. 11-22 et p. 23-32 (ISBN 88-8118-363-3).
• Pierre Chessex, "Gustave Courbet et Ferdinand Hodler se croisent sur les bords du Léman", in D. Blome et N. M. Güdel, Courbet/Hodler. Une rencontre, Genève, Editions Notari, 2019 (ISBN 978-2-940617-35-7).
• Pierre Chessex, "Le peintre Louis Ducros à Rome (1776-1798) : ruines antiques et commanditaires du Grand Tour", in Béla Kapossy et Béatrice Lovis, Edward Gibbon et Lausanne. Le Pays de Vaud à la rencontre des Lumières européennes, Gollion, Infolio, 2022, p. 140-149 (ISBN 978-2-88968-038-2)

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