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Pierre Azaria

Pierre Azaria (1865-1953) est un industriel français du secteur de l’électricité qui a été à l’origine de la création de la Compagnie générale d'électricité (CGE) en 1898 puis son président de 1929-1938.

Pierre Azaria
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  87 ans)
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Distinction

Biographie

Pierre Azaria est nĂ© au Caire en 1865 d'un père nĂ©gociant mort peu de temps avant sa naissance[1], dans la communautĂ© des commerçants armĂ©niens orthodoxes, connus sous le nom d'armĂ©niens d'Égypte. Élève dans un collège de religieux français, il entre en 1882 dans un cours prĂ©paratoire Ă  l'École centrale, l'Ă©cole Duvigneau-de-Lanneau puis est reçu 169e sur 244 au concours d'entrĂ©e[1]. Il devient ensuite directeur de l'ÉlectricitĂ© de Rouen. Le jeune ingĂ©nieur centralien crĂ©e en 1888, avec Paul Bizet issu de l'École des arts et mĂ©tiers, la SociĂ©tĂ© normande d'Ă©lectricitĂ©, qui progresse Ă  un rythme très rĂ©gulier : son nombre d’abonnĂ©s passe de 305 en 1891 Ă  500 en 1892, 800 en 1894, 1300 en 1896, et 1700 en 1899. En 1892, 4 100 lampes sont installĂ©es, ce qui agrandit encore le nombre d’abonnĂ©s.

Pierre Azaria est blessé au genou lors de la catastrophe ferroviaire d'Appilly le [2] - [3]. Il se marie en 1901 avec la fille de Auguste Chauveau, membre de l'Institut[4].

L’usine de Rouen se hisse au premier rang de tous les sites de production Ă©lectrique en France, par le nombre de kilowatts vendus annuellement par habitant. Le , il fonde la Compagnie gĂ©nĂ©rale d'Ă©lectricitĂ© (CGE)[5], sous la forme juridique d'une sociĂ©tĂ© anonyme au capital de 10 millions de francs, rĂ©parti en 20 000 actions de 500 francs chacune, avec Charles Herbault comme prĂ©sident. Lui-mĂŞme est administrateur dĂ©lĂ©guĂ©. Le financier Nemours Herbault, frère de Charles Herbault et ex-syndic de la Compagnie des agents de change est aussi administrateur.

L'ambition de la petite équipe est de concurrencer des sociétés très en pointe sur le plan technologique, telles que l’allemande AEG, Siemens ou l’américaine General Electric. La CGE est issue du regroupement de six sociétés, la SA des Usines Mouchel, la Manufacture Française des Lampes à incandescence, la Compagnie Française pour la Pulverisation des Métaux, la Société Française de l’Ambroïne, la Compagnie générale des Lampes à incandescence et la Société normande d'électricité.

La jeune société subit rapidement des grèves et une baisse de ses actions en bourse mais joue la carte de l’expansion en concentrant ses activités sur l’industrie électrique, et en décidant l’abandon du Trolley Automoteur pour acquérir de nouvelles concessions à Angers, Bordeaux, Marseille, de 1902 à 1905 et un grand projet, l’électrification de la Lorraine[1]. Les concessions de Rouen et de Nantes, peu rentables, sont vendues, ce qui permet d’investir dans la création de la Compagnie Générale Télégraphique en 1911 et dans la Compagnie Universelle de Télégraphie et Téléphonie en 1912, dont elle se retirera en 1914, année qui voit aussi l’inauguration du nouveau siège social de la Compagnie, au 54 rue La Boétie, à Paris.

En 1924, un autre grand industriel du secteur, Ernest Mercier, devient administrateur de la Compagnie gĂ©nĂ©rale d'Ă©lectricitĂ© Ă  ses cĂ´tĂ©s. En 1925, Pierre Azaria pilote l’absorption de la Compagnie gĂ©nĂ©rale des Câbles de Lyon puis en 1928, la crĂ©ation d'Alsthom par le rapprochement de la SociĂ©tĂ© alsacienne de constructions mĂ©caniques et de la Thomson-Houston Electric Company. Les deux marques « L'Alsacienne Â» et « Thomson-Houston Â» sont conservĂ©es.

Dans les annĂ©es 1930, quand la grande crise mondiale s'installe en France, la Compagnie gĂ©nĂ©rale d'Ă©lectricitĂ© est dĂ©jĂ  un groupe industriel majeur, qui emploie plus de 20 000 personnes et rassemble une cinquantaine de sociĂ©tĂ©s.

Distinctions

Références

  1. « L'homme qui brancha la France », par Jacques Marseille, dans L'Expansion du 16 juin 1994.
  2. « La catastrophe d'Appilly », Journal de Rouen, 12 septembre 1894, p. 2
  3. « La catastrophe d'Appilly Â», Journal de Rouen, 13 septembre 1894, p. 1
  4. Journal de Rouen, 19 février 1901, p. 1
  5. « Découvrez l'histoire d'Alcatel-Lucent », par Alcatel-Lucent sur le site institutionnel.
  6. « Cote LH/84/31 », base Léonore, ministère français de la Culture

Liens externes

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