Accueil🇫🇷Chercher

Pierre-Levée des Sept Chemins

La Pierre-levée des Sept Chemins est un dolmen situé sur la commune de Bougon, dans le département des Deux-Sèvres.

Pierre-levée des Sept Chemins
Image illustrative de l’article Pierre-Levée des Sept Chemins
Vue générale de l'édifice
Présentation
Type dolmen angoumoisin
PĂ©riode NĂ©olithique moyen Ă  final
Fouille 1840, 1986, 1995
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1875, 1971)
Visite accès libre
Caractéristiques
Matériaux calcaire
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 21′ 36″ nord, 0° 04′ 27″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Commune Bougon
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
(Voir situation sur carte : Deux-Sèvres)
Pierre-levée des Sept Chemins
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Pierre-levée des Sept Chemins
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Pierre-levée des Sept Chemins

Historique

Le dolmen fut fouillé en 1840 par Baugier et en août 1986 par Jean-Pierre Mohen avant d'être restauré. En 1995, Frédéric Bouin réalisa une fouille complète du tumulus à la demande du département des Deux-Sèvres, propriétaire du site, qui souhaitait le mettre en valeur[1].

Le dolmen est classé au titre des monuments historiques en 1875[2] et en 1971[3] - [Note 1].

Description

Le dolmen a Ă©tĂ© Ă©difiĂ© sur une pente orientĂ©e au sud, non loin d'un sommet dominant la vallĂ©e de la Sèvre Niortaise, Ă  environ 1 600 m de la nĂ©cropole de Bougon[1]. Selon Claude Burnez et Jean-Pierre Mohen, le dolmen pouvait ĂŞtre classĂ© comme un dolmen de type angevin[1]. La fouille complète de 1995 a rĂ©vĂ©lĂ© que le mur de parement rectiligne qui avait Ă©tĂ© reconnu par Mohen au nord du tumulus n'est pas d'Ă©poque nĂ©olithique. Il s'agit, vu son mode de construction, d'un muret de soutènement construit plus tardivement pour contenir les Ă©boulis du tumulus. Le mur de parement d'origine est courbe, d'une facture assez sommaire. Il ceinture un tumulus circulaire constituĂ© de pierres disposĂ©es en Ă©caille sans disposition particulière et ne comprenant aucune structure interne spĂ©cifique[1].

L'Ă©difice se prĂ©sente actuellement comme un dolmen simple recouvert d'une unique table de couverture inclinĂ©e vers l'avant et Ă©paisse de 20 Ă  27 cm[4] qui repose sur trois orthostates. La chambre forme un trapèze de m de long sur m de large Ă  l'entrĂ©e et 2,30 m au chevet. L'inclinaison des dalles vers l'intĂ©rieur de la chambre semble ĂŞtre volontaire et ne pas rĂ©sulter d'une dĂ©gradation du monument. La chambre est prĂ©cĂ©dĂ©e d'un couloir dĂ©portĂ© Ă  droite d'environ m de large constituĂ© de deux dalles verticales et d'une troisième au sol dĂ©jĂ  signalĂ©es par Baugier en 1840, dont les fosses de calage furent retrouvĂ©es lors de la fouille de 1986. L'ensemble formait probablement Ă  l'origine un trilithe. Les dalles sont en calcaire bathonien et proviennent vraisemblablement d'un vallon situĂ© Ă  environ 200 m au sud[1].

Selon Bouin, il ne s'agit donc pas d'un dolmen de type angevin mais d'un dolmen de type angoumoisin (plan en « Q », tumulus circulaire) avec des proportions atypiques (couloir court, chambre trapézoïdale) et des influences angevines (portique, tumulus étroit)[1].

Mobilier archéologique

En 1840, Baugier signale avoir découvert des ossements humains et des tessons de poterie de facture récente. En 1986, Mohen y recueillit un mobilier assez pauvre, composé de tessons d'un même vase décorés de bandes parallèles et d'impressions obliques. En 1995, Bouin recueillit un mobilier archéologique exclusivement céramique et osseux. La céramique retrouvée est de couleur noire avec un dégraissant fin à base de mica. Des tessons du même type que ceux découverts par Mohen ont aussi été découverts et doivent correspondre au même vase. L'ensemble du mobilier est attribuable au Néolithique moyen à final[1].

Notes et références

Notes

  1. Les classements de 1875 et 1971 correspondent au même monument mentionnés sous deux libellés différents pour une raison inconnue.

Références

Annexes

Bibliographie

  • Baugier, « Rapport sur les recherches faites dans quelques-uns des monuments celtiques de Bougon », MĂ©moire de la SociĂ©tĂ© de Statistique des Deux-Sèvres, vol. V,‎ 1840-1841, p. 55-61 (lire en ligne)
  • FrĂ©dĂ©ric Bouin, « Environnement et territoire de Bougon », dans Les tumulus de Bougon (Deux-Sèvres) : Complexe mĂ©galithique du Ve au IIIe millĂ©naire, Paris, Errance, , 256 p. (ISBN 2-87772-240-6 et 978-2-87772-240-7), p. 170-175
  • Georges Germond, Inventaire des mĂ©galithes de la France, 6 : Deux-Sèvres ,SupplĂ©ment Ă  Gallia prĂ©histoire, Paris, Éditions du CNRS, , 286 p. (ISBN 2-222-02469-2), p. 55-56

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.