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Pierre-Gabriel Boulanger

Carrière militaire

Il souscrit un engagement spécial de huit ans et entre à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr le et intègre la promotion « maréchal Gallieni ».

À l’issue de la deuxième année, il est affecté au 8e bataillon de chasseurs à pied avec le grade de sous-lieutenant le . Il est promu au grade de lieutenant le .

La Légion étrangère

En 1932, il arrive à Sidi bel-Abbès, pour un premier contact avec la Légion étrangère au sein de la compagnie d’instruction des cadres du 1er régiment étranger d'infanterie. Le , il est affecté au 3e régiment étranger d'infanterie où il sert successivement à la 1re compagnie du 1er bataillon à Fez et à Oujda au Maroc, à la 1re compagnie montée, à la 2e compagnie qu’il commande provisoirement puis à la compagnie hors rang comme officier renseignement. Pendant cette période, il prend part aux combats d’Amalou, de N’ou el-Ghazy, Kouer et Sidi Amanda et il effectue plusieurs stages de renseignement, d’artillerie, de génie, et même d’aviation.

Le , il rejoint le 1er REI où il est promu au grade de capitaine, le . Candidat à l’école supérieure de guerre, il rejoint l’armée de l’air à La Sena en qualité de stagiaire. Le , il retrouve le 1er REI pour commander la 3e compagnie portée. Il sert ensuite à la 3e, la 2e et enfin la 7e compagnie du régiment. En raison de la guerre, il est affecté, le , à la 4e demi-brigade du 1er REI et participe au périple d’Afrique Occidentale Française. Il suit cette unité devenue 4e DBLE au Maroc puis en Tunisie. Le , l’unité change encore d’appellation et devient le 1er REIM puis le Régiment de marche de la Légion étrangère. Il en est le chef d’état major puis le chef du 3e bureau. Ses galons de chef de bataillon lui sont remis le . En septembre, il commande le 3e bataillon. Le , le RMLE re devient 3e régiment étranger d'infanterie, en août, il cesse son commandement, il est alors en Allemagne après avoir fait campagne en Afrique et en France.

Il est mis à la disposition du chef de corps ; puis détaché, le , en qualité de chef de cours « infanterie » à l’école d’application de l’arme blindée et cavalerie. En juin 1946, il est désigné comme chef de la section Légion étrangère de la direction de l’infanterie.

Le chemin des Ă©toiles

Le , il intègre l’école supérieure de guerre en qualité de stagiaire. Il est alors promu au grade de lieutenant-colonel le . À l’issue de son stage, il reste à l’école comme instructeur pour compter du .

Affecté à l’état-major de forces armées en 1951, il sert ensuite au comité militaire intérimaire de la communauté européenne de défense à Paris en mai 1952. Il est promu au grade de colonel le . En mars de cette année, il rejoint les FFA pour deux mois.

L'Indochine et encore la LĂ©gion

DĂ©signĂ© pour servir en ExtrĂŞme-Orient, il est affectĂ© le , Ă  la 71e compagnie du rĂ©giment de gĂ©nie Ă  SaĂŻgon, puis Ă  la 153e compagnie de quartier gĂ©nĂ©ral pour compter du 1er juin. Le , il est affectĂ© au groupe mobile de sĂ©curitĂ© du 5e REI. Chef de corps du RĂ©giment du Tonkin du au , il a l’insigne honneur de commander le 5e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie durant cette terrible guerre d’Indochine. Combattant Ă  la tĂŞte du rĂ©giment durant les derniers mois, il est l’homme de la transition après les accords de Genève. Dès le , les troupes françaises commencent Ă  Ă©vacuer Hanoi. Les GM 5 et 4 l’ont dĂ©jĂ  quittĂ© lorsque vers 16h30, le colonel Boulanger en compagnie du colonel d’Argence se laisse prĂ©cĂ©der par sa section d’escorte et franchit les 1 200 mètres du pont Paul Doumer Ă  pied. Sur l’autre rive, les troupes du ViĂŞt-Minh attendent avant de rentrer dĂ©filer dans la ville « libĂ©rĂ©e ». Le chef de corps du RĂ©giment du Tonkin Ă©crit Ă  propos de cet Ă©pisode : « La section de protection du colonel commandant le 5e REI a, de toutes les troupes de l’Union française, franchi la dernière le pont Long Bien ex pont Paul Doumer, lors de l’évacuation d’Hanoi le . C’est un douloureux privilège qui ne pouvait revenir qu’au rĂ©giment de tradition de la LĂ©gion Ă©trangère au Tonkin. Par leur dignitĂ© et leur attitude, les unitĂ©s ont montrĂ© qu’elles avaient conscience de n’avoir pas Ă©tĂ© battues ». C’est Ă  Kien An, oĂą le 5e REI stationne depuis le , que le colonel Boulanger remet le le rĂ©giment entre les mains du lieutenant-colonel de Boissieu, nouveau chef de corps. Mais c’est sous son commandement qu’une page s’est doucement tournĂ©e sur la riche histoire du RĂ©giment du Tonkin.

Les Ă©tats-majors

Le , il est rapatrié sur la métropole. Il est alors désigné pour la 9e session du Collège de défense NATO au groupement des écoles de l’enseignement supérieur. Le , il est désigné comme chef du bureau « infanterie » à la DPMAT. À l’issue, il sert à l’inspection de son arme puis au CHEM en qualité d’auditeur.

Il retrouve l’Algérie au poste d’adjoint au général commandant la 9e division d’infanterie à Orléansville le .

Officier général

Admis en 1re section du cadre des officiers généraux, il devient le chef de la 9e DI et de la zone Ouest Algérois. En raison de la fin de la guerre en Afrique française du Nord, il quitte l’Algérie et il est nommé commandant d’un groupement à la subdivision de l’Ille-et-Vilaine à Rennes le . En 1963, il est muté à l’État-major des Armées où il est promu au grade de divisionnaire. Le il est adjoint au général commandant la 4e RM et le , il reçoit le commandement de la 44e division militaire territoriale.

Il est placé en 2e section des officiers généraux le , par limite d’âge.

DĂ©corations

  • Silver Star US
  • Distihguished United Badge US
  • Commandeur du Ouissam Alaouite
  • Commandeur de l’Étoile noire du BĂ©nin

Références

Sources

Répertoire des chefs de corps de Légion étrangère - Centre de documentation de la Légion étrangère

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