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Piézophile

Les organismes piézophiles (« piezzophiles », ou « barophiles ») sont des êtres vivants qui ne peuvent vivre qu'en pression hyperbare (à des pressions très élevées) comme les bactéries et plus particulièrement les Archaea vivant dans les grands-fonds océaniques.

De nombreux vertébrés, invertébrés et des micro-organismes (surtout des procaryotes) sont trouvés là où la pression dépasse souvent les 380 atmosphères (environ 38 Mégapascals).

Certains de ces organismes piézophiles ont été découverts au fond de l'océan Pacifique où la pression était de 117 Mégapascals[1].

Micro-organismes

La bactérie « MT 41 »

La bactérie « MT 41 » a été trouvée à 10 700 mètres de fond dans la fosse des Mariannes, sous une pression de 1 100 atmosphères à une température de 2 °C. Cette bactérie meurt en surface à pression ambiante et ne se reproduit plus quand la pression est inférieure à 380 atmosphères[1].

Mécanismes adaptatifs chez cette bactérie

Les parois cellulaires de la bactérie MT 41 protègent leur cytoplasme par des acides gras polyinsaturés à longue chaîne (comprenant jusqu'à 22 atomes de carbone) et la bactérie synthétise des pores protéiques particuliers (porines) contrôlant les échanges avec le milieu externe. À très haute pression, l'eau reste liquide à plus de 100 °C (dans les sources hydrothermales profondes). Des bactéries peuvent y vivre.

L'hypothèse sur l'ancêtre commun à tous les êtres vivants

Certains scientifiques font l'hypothèse que les micro-organismes barophiles et thermophiles ressembleraient plus que tout autre être vivant actuel à l'ancêtre commun de toutes les cellules modernes, LUCA[2], et que la structure du code génétique aurait été formée chez ces organismes, en milieu hyperthermique et à haute pression hydrostatique[3]. Cette hypothèse ne fait cependant pas l'unanimité parmi les scientifiques, car on connaît peu de séquences chez des organismes barophiles.

Vertébrés : 2 familles de poissons téléostéens

Parmi les poissons abyssaux, il y a seulement deux familles[4] de poissons téléostéens qui peuvent vivre en dessous de 6 000 mètres de profondeur (en zone hadale) :

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Daniel Prieur, « Jusqu'où la vie se niche-t-elle ? », Pour la Science, juillet-septembre 2008, p. 42
  2. (en) Xue et al., 2003, Transfer RNA paralogs: evidence for genetic code-amino acid biosynthesis coevolution and archaeal root of life ; Gene 310, 59 – 66.
  3. (en) Di Giulio, 2005, The ocean abysses witnessed the origin of the genetic code ; Gene 14, 346:7-12.
  4. Coup de pression pour les poissons
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