Philoxène Boyer
Philoxène Boyer, né à Cahors le et mort à Paris 3e le , est un écrivain français et un érudit du XIXe siècle.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 38 ans) 3e arrondissement de Paris |
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Nom de naissance |
Pierre Marie Philoxène Boyer |
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Austremoine Boyer (d) |
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Biographie
Né à Cahors[1] où son père, Austremoine-Léger Boyer, helléniste, est professeur au collège royal, il vit à Grenoble puis à Paris. Son père, inspecteur d'académie, lui demande de parler le grec ancien à table, mais le prépare mal à la vie quotidienne. Dès 19 ans, il avait lu les trente mille volumes de la bibliothèque paternelle et en connaissait des centaines par cœur[2].
Boyer suit des études à la Sorbonne pendant lesquelles il rencontre Charles Baudelaire. Il mène une vie bizarre, marquée de hauts et de bas, et néglige son hygiène par dandysme. Il écrit énormément d'articles d'encyclopédie, de livres, certains avec Théodore de Banville, rencontré grâce à Baudelaire et qui l'introduit auprès des poètes Parnassiens. Outre de très nombreux écrivains qui le fréquentent volontiers pendant ses périodes de fastes, il est l'ami de Charles Baudelaire, Victor Hugo, Théophile Gautier, Gustave Flaubert, Gérard de Nerval, Théodore de Banville et beaucoup d'autres, ayant côtoyé les soirées parnassiennes.
Philoxène Boyer entreprend l'écriture d'un essai sur William Shakespeare, mais ne peut s'y atteler, affaibli par la fatigue intellectuelle et un manque d'hygiène. D'une culture impressionnante, il s'illustre comme conférencier et illumine les soirées parnassiennes par son éloquence et son savoir.
Il est une des dernières personnes à voir Gérard de Nerval avant son suicide en 1855. Il propose par ailleurs à Victor Hugo de l'héberger, lors du coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, qui poussera l'auteur des Misérables à l'exil.
L’Académie française lui décerne le prix Maillé-Latour-Landry en 1860 et le prix Lambert en 1862.
Philoxène Boyer meurt en , à l'âge de 38 ans[3]., quelques mois seulement après Charles Baudelaire, décédé en juillet. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (12e division)[4]. Il laisse une veuve et trois enfants.
Malgré une œuvre poétique et un essai sur Shakespeare inachevé, Boyer est peu à peu oublié. Une biographie intitulée Un sale ami de Baudelaire a été publiée par Sylvain-Christian David, chez Ramsay en 1987.
Ĺ’uvres
- Les Chercheurs d'amour. Scènes de la vie romanesque, Albert, Paris, 1856
- Le Cousin du roi, comédie en un acte, Levy, Paris, 1857 (avec Théodore de Banville)
- Le Feuilleton d'Aristhophane, Levy, Paris, 1853 (avec Théodore de Banville)
Notes et références
- Archives en ligne du département du Lot. Cahors, 1829, acte n°238.
- « Les malheurs de Philoxène l'ami de Baudelaire », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- Acte de décès no 1268, , Paris 3e, Archives de Paris
- Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 84
Liens externes
- Ressource relative au spectacle :
- Notice biographique
- http://libellules.blog.lemonde.fr/2007/09/12/celebre-mais-inconnu/