Philippe Guthlin
Philippe Guthlin (ou Güthlin ou Guthlin de la Porte[alpha 3]) est né le [1] à Folgensbourg et mort le à Paris[2]. Français et alsacien, époux de Mathilde Delaporte dite Philippe Gallois, il est un écrivain, poète, professeur d’allemand, de littérature et de poésie, aussi historien et critique littéraire, officier de l’instruction publique[3].
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Décès |
(à 57 ans) 4e arrondissement de Paris |
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Fratrie |
François-Joseph Guthlin (d) Aloïse Guthlin |
Conjoint |
Mathilde Guthlin Delaporte (à partir de ) |
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Biographie
Enfance et formation
Il naît le 11 janvier 1831 à Folgensbourg, où sa famille est ancrée depuis des générations[4]. Il est le septième des huit enfants[alpha 4] de François-Joseph Guthlin (1791-1855), boucher, et de Marie-Anne Studer (1795-1834)[1] qui se sont mariés le 19 novembre 1821[5] dans ce même village. De la fratrie, cinq meurent en bas âge, seuls trois garçons survivent (François-Joseph l'aîné, Aloïse le sixième et Philippe le septième). Le 23 octobre 1834, âgé de seulement trois ans, il perd sa mère qui meurt prématurément en couche[6]. Le 24 mai 1837, son père se remarie avec Anne-Marie Grollÿ originaire de Kappelen[7].
Attiré par des études littéraires, il devient bachelier ès lettres, puis agrégé des langues vivantes en allemand en 1864[alpha 5], et professeur d'allemand, de littérature et de poésie.
Vie de famille
Le 29 juin 1858, à Dunkerque, il épouse Mathilde-Louise-Agnès Delaporte[8] (née le 5 juillet 1838 à Dunkerque et décédée le 23 décembre 1911 à Saint-Maur-des-Fossés[9]), dite "Philippe Gallois", pianiste et compositrice de musique, membre de la Société académique de France, officier d'Académie[alpha 6] - [alpha 7], petite-fille de Arnould Claude Gallois qui fut sous-préfet de la Lys sous Napoléon Ier[10] - [11]. Le couple restera sans enfants[alpha 8].
Son frère aîné François-Joseph (1822-1890), menuisier, épouse Marie-Anne Christ (1817-1890), devient père de six enfants[alpha 9], et est membre du conseil général de la Haute-Alsace pendant de longues années[alpha 10]. Le second de ses frères est Aloïse Guthlin (1828-1878), prêtre catholique, théologien et métaphysicien, chanoine honoraire et vicaire général de l'évêque d'Orléans Dupanloup.
L'aîné de ses six neveux et nièces[alpha 9] est Joseph Guthlin (1850-1917), prêtre catholique, professeur d'apologétique, chanoine honoraire, docteur en droit canon et canoniste à l'Ambassade de France près le Saint-Siège, conseiller et prélat du pape.
Parmi les enfants et petits-enfants de sa nièce Mathilde (1860-1934)[12], la plus jeune de ses neveux et nièces, il y a deux prêtres catholiques en fonction dans le Haut-Rhin, tous deux nés comme lui à Folgensbourg, son petit-neveu le chanoine Philippe Sauner (1890-1956)[12] et son arrière-petit-neveu le curé Philippe Sauner (1943-2020)[13].
Professeur d'allemand, de littérature et de poésie
Il est d'abord instituteur en Alsace à Altkirch[14]. En 1854, il se fait connaître à Dunkerque en y remportant un prix de poésie[14], et quitte sa région pour s'y installer la même année. De 1854 à 1864, il est chargé de cours d'allemand[15] au collège-lycée communal de Dunkerque[alpha 11] - [14] - [15]. En 1864, il obtient l'agrégation[16] et prend en charge la classe de seconde du collège-lycée[alpha 12].
Le 24 janvier 1870, il est nommé professeur d'allemand à Evreux[17], et quitte Dunkerque. Comme professeur à Evreux, il est membre correspondant de la Commission historique du département du Nord chargée de veiller à la conservation des monuments et édifices historiques[18] - [19]. Il est ensuite nommé au lycée de Rouen[14]. Il a aussi enseigné à la Faculté de Caen[20].
Le 30 septembre 1877[alpha 13] - [alpha 14] - [alpha 15], il est nommé professeur divisionnaire d'allemand au lycée Charlemagne à Paris. Pendant 12 années, il y est professeur titulaire puis honoraire[alpha 16] - [alpha 17].
Il maîtrise parfaitement le français, l'allemand et l'alsacien, et travaille spécialement sur la compréhension de la littérature allemande en France[21].
Dans l'ordre des palmes académiques, il est décoré officier de l’instruction publique[3].
Distinctions
Poète, historien et critique littéraire
Une poésie inspirée par son pays natal, son épouse et sa foi en Dieu
Il écrit de nombreux poèmes, avec des thématiques variées. Ses inspirations premières sont à la fois sa patrie, le Sundgau, son amour pour son épouse, et sa foi en Dieu. Au fil des années, il se laisse inspirer aussi par les autres contextes et régions qu'il traverse.
Un recueil intitulé Paroles ailées de poésies rassemblées par son épouse est conservé dans les archives familiales du village. Il commence par le poème Ô ma chère Mathilde (photo ci-contre) daté du 1er octobre 1868, écrit à Dunkerque et adressé à son épouse Mathilde. Ce poème intègre les lignes de force de son inspiration première : son Alsace bien-aimée entre France et Germanie, sa réponse à l'amour de son épouse aimée et musicienne, une œuvre poétique qui est aussi chemin de toute une vie d'efforts.
Sa passion pour le Sundgau, cette région paysanne du Sud de l'Alsace, son heimet (mot alsacien qui signifie "son chez soi" ou "sa patrie"), lui fait composer des poèmes qui lui sont dédiés[21] - [22]. Ci-après, les deux premières strophes d'un poème sur son village Folgensbourg[23] en dialecte alsacien[24] (issu du même recueil Paroles ailées) en témoignent :
Version originale : | Traduction en allemand : | Traduction en français : |
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La majorité de ses poèmes qui sont publiés le sont à travers les sociétés littéraires dont il est successivement membre.
À titre posthume, plusieurs de ses poèmes sont publiés par la Société d'histoire du Sundgau[21].
Membre actif en sociétés littéraires
En 1854, il est lauréat d'une mention honorable avec médaille d'argent lors du concours de poésie de la Société Dunkerquoise, pour le poème La Mer et ses Dangers.[25] C'est grâce à ce concours qu'il se fait connaître auprès de cette société puis du collège de Dunkerque[26].
Il est membre de 1855 à 1870, secrétaire de 1857 à 1860 et secrétaire-général en 1870[alpha 20], de la Société Dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts. Cette société publie plusieurs de ses travaux et poèmes, qui sont intégrés dans ses Mémoires.
En 1866, il devient membre de la Société des Travaux littéraires, artistiques et scientifiques[27]. Le 15 novembre 1866, cette société mentionne dans son journal sa conférence intitulée Esquisse sur l'histoire et le caractère de la littérature allemande du 29 janvier 1866, qui est éditée la même année[28]. Elle cite aussi plusieurs de ses poèmes dont le Chant des Francs, le Chant du dernier barde Gaulois, la Tour de Dunkerque et le Poème de l'Océan (extrait ci-contre)[29].
En 1867, il devient membre associé de la société savante du Comité Flamand de France, en tant que professeur au collège de Dunkerque et secrétaire perpétuel de la Société dunkerquoise. En 1868, il en devient membre résidant, en tant que professeur à la Faculté de Caen[20] - [30].
Mise en musique de ses poèmes
Sa poésie la plus connue est celle intitulée Sundgau, elle a été mise en musique par Frère Vincent[22].
En 1870, lors du concours général à Dunkerque, ses paroles sont mises en musique avec un chœur pour voix d'hommes (deux ténors, un baryton et une basse) accompagné de deux violons (alto et basse). Frère François d'Assise, qui l'interprète, est alors lauréat dans la catégorie des Arts de la musique.
En 1931, Marie-Joseph Erb compose, à partir de ses paroles, une œuvre musicale pour chant et piano intitulée D'Zitt isch do, im Sungau (signifiant en alsacien "Le temps est là, dans le Sundgau").
Mort
Il meurt le 2 mars 1888 à 15h, à l'âge de 57 ans, à son domicile au 19 boulevard Morland, dans le 4e arrondissement de Paris, à quelques pas du Lycée Charlemagne et de la Sorbonne. Son enterrement a lieu le 10 mars dans son village natal de Folgensbourg (alors situé dans l'Empire allemand à la suite de l'annexion de l'Alsace-Moselle en 1871), célébration conduite par son neveu Joseph Guthlin[31] (alors attaché à l'ambassade de France près le Saint-Siège). Le journal parisien L'Univers titrera ce jour qu'« il n'a pas peu contribué à faire connaître en France les beautés de la littérature allemande » et que « jusqu'à la mort il est resté fidèle à ses principes chrétiens et aux traditions dont il avait été nourri dès la plus tendre enfance. »[31]
Œuvres et travaux
Edition de littérature allemande
- Goethe, Hermann et Dorothée, édition classique du texte allemand, publiée avec notice bibliographique et littéraire, et notes en français, par Philippe Güthlin, agrégé des Langues vivantes, professeur honoraire du Lycée Charlemagne, Officier de l'instruction publique, Ed. Belin Frères, 1894, Paris
Travaux présentés à la Société Dunkerquoise
- Rapport sur le concours de poésie en 1863 (vol.9) et en 1864 (vol.10)
- Michel de Swaen, remarquable poète dunkerquois du règne de Louis XIV, conférence publique faite à Dunkerque le 15 avril 1867[32] (vol.12)
- Compte-rendu des travaux de la Société en 1867 (vol.13), en 1868 (vol. 14) et en 1869 (vol.15)
- Un épisode judiciaire en Flandres au XIVe siècle, mémoire présenté et lu à la Sorbonne en 1867 à la réunion des délégués des Sociétés Savantes [33] (vol.13)
- Étude sur le théâtre de Schiller, poète lyrique[34] (vol.14)
- Discours pour le décès de Victor Dérode le 6 août 1867[35]
- Victor Dérode, notice sur sa vie et ses travaux, à la suite du décès du président de la Société Dunkerquoise le 6 août 1867[36] (vol.18)
Autres conférences et travaux
- L'histoire et le caractère de la littérature allemande, conférence du 29 janvier 1866[37] - [38]
- Rapport sur la réunion des délégués des Sociétés Savantes à la Sorbonne le 10 mai 1867[37]
- Considérations tendant à expliquer le fait de l'existence d'une mer libre au pôle nord, adressées à la Société de Géographie, réceptionné le 3 juillet 1968[39] (rédaction d'un mémoire)
Poèmes présentés à la Société Dunkerquoise
- La Mer et ses Dangers[25] (vol.2)
- Ode au Soleil (vol.2)
- Hymne des mers (vol.3)
- La poésie des Dunes (vol.4)
- Le Chant des Francs ou Chœur des Francs[29] (vol.4)
- Le Chant du dernier barde Gaulois[29] (vol.4)
- Au bord de l'océan (vol.4)
- Poésie de l'Océan ou Le Poème de l'Océan[29] (vol.5)
- La Tour de Dunkerque[40] (vol.7), publié à Paris[41]
- La naissance de la poésie[42] (vol.8)
- L'Étoile, fantaisie poétique (sur l'étoile de l'emblème adopté par la Société Dunkerquoise), pour la séance publique de 1866[43] (vol.12)
- Le Chant du printemps[44] (vol.19)
Recueil de poèmes Paroles ailées
Ce recueil de poésies, intitulé Paroles ailées, est bilingue, en français et en alsacien, et est conservé dans les archives familiales (voir photo ci-contre). Son épouse a rassemblé plusieurs poèmes de son époux à Dunkerque à partir du 12 août 1864 (date écrite manuscritement par son épouse sur la première page du recueil). Ces poèmes sont d'un ton plus personnel, certains sont encore raturés, corrigés, reformulés par endroits. Voici ci après les différentes séries de poèmes de ce recueil :
- Première partie (poèmes passionnés et apaisés) : A ma chère Mathilde (1er octobre 1868) ; Paroles ailées (photo ci-contre) ; Le Rythme (1868) ; Renouveau[45] ; A mes vers ; Obole (18 janvier 1869) ; Croix ; Liberté (6 février 1869) ; Adolescence (2 février 1869)
- Deuxième partie (poèmes évoquant des sentiments de déchirement liés à la guerre franco-allemande de 1870) : Vague Menace (8 février 1869) ; Abordage (8 février 1869) ; Boabdil (8 février 1869) ; Abomination (daté du 9 février 1869) ; Abbaye (9 février 1869) ; Indignation (14 février 1869) ; La forêt abattue (22 mars 1869) ; Le pauvre Félix[46] ; Prier (28 juillet 1870)[47] ; Mirage ; Foudroiement ; Airain ; Émigrants ; Guerre ; Patrie ; Fourbe ; Invasion
- Troisième partie (thématiques plus évasives) : Echos d'un rêve ; Echos et Reflets ; Désir ; Dithyrambes ; Echos et Reflets - Prologue ; Arabesques poétiques - L'Arabesque ; Poésie ; Semaine Sainte
- Quatrième partie (composition en dialecte alsacien) : Schönste Knopfungen ; Folgeschburg (1876)[48] ; In dr Fremdi
Autres
- Sundgau [alpha 21] - [22]
Notes et références
- Notes
- Il lui est arrivé de se présenter avec le patronyme de son épouse juxtaposé au sien.
- Venant d'une région d'Alsace surtout germanophone, ajout des trémas sur le U pour une juste prononciation en pays francophone
- Il est cité avec le nom de son épouse juxtaposé au sien Guthlin de la Porte dans le Journal des arts, des sciences et des lettres, dans les numéros des 15 novembre 1866, 1er décembre 1866 et 15 août 1866
- Les enfants de François-Joseph Guthlin et Anne-Marie Studer, dont 5 sont morts à la naissance ou peu après : François-Joseph (1822-1890) ; Marie-Anne (†1823) ; Jean-Dominique (†1824) ; Dominique (†1925) ; Jean (†1827) ; Aloïse (1828-1878) ; Philippe (1831-1888) ; Catherine (†1834) (source : www.archives.haut-rhin.fr)
- Il obtient son Certificat d'aptitude pour l'enseignement des langues vivantes en Allemand (Publié dans la Revue de l’instruction publique de la littérature et des sciences, 24e année, no 28 du 13 octobre 1864)
- Dans La Promotion Violette, revue de l'Association des membres de l'ordre des Palmes académiques, Mme veuve Mathilde-Louise-Agnès Guthlin dite Philippe Gallois, est honorée comme Officier d'académie dans la catégorie "Auteurs et compositeurs et artistes musiciens (Paris)" (Journal quotidien Le Figaro du jeudi 14 février 1907, 83è année - 3è série - N°45)
- Le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts, vu les décrets des 24 décembre 1885 et 4 décembre 1898, arrête : sont nommés :...Officiers d'académie... Mme veuve Guthlin, dite Philippe Gallois (Mathilde-Louise-Agnès), compositeure de musique à Saint-Maur (Seine) (Journal officiel de la République Française, Lois et décrets, du 13 février 1907, p.1172-1178)
- Veuve, sans enfants, Madame "veuve Guthlin née Delaporte , vient de léguer une somme de 3 000 francs, ses compositions musicales et un portrait de Henner à la Société académique de France (Académie des Beaux-Arts) dont elle était membre honoraire." (Journal hebdomadaire Le Radical du dimanche 1er juin 1913, p.4)
- Joseph (1850), Marie (1852), nés à Colmar ; Philippine (1854), Aloïs (1855), Philippe (1858) et Mathilde (1860), nés à Folgensbourg (État civil du Haut-Rhin : www.archives.haut-rhin.fr)
- "L'Alsace vient de perdre un homme de bien dans toute l'acceptation du mot. M. Joseph Guthlin, qui a été pendant de longues années membre du conseil général de la Haute-Alsace est mort à Volkensberg, dans le comté de Ferrette. M. Guthlin a vécu et il est mort en catholique zélé. Son fils Mgr Guthlin, clerc de l'ambassade de France à Rome, était venu pour lui fermer les yeux, il est arrivé trop tard. Le souvenir de M. Joseph Guthlin restera honoré chez tous ses compatriotes." (Edition quotidienne N°8356 du journal L'univers du mercredi 26 novembre 1890)
- Le 17 octobre 1864, Guthlin (Philippe), régent au collège de Dunkerke, est déclaré apte à l'enseignement de la langue allemande dans les lycées et collèges (publié dans la Revue de l’instruction publique de la littérature et des sciences, 24è année, N°31 du 3 novembre 1864)
- Le 14 mai 1864, M. Guthlin, bachelier ès lettres, chargé de cours d'allemand au collège de Dunkerque, est chargé de la classe de seconde audit collège (publié dans la Revue de l’instruction publique de la littérature et des sciences, 24è année, N°8 du 26 mai 1864)
- Par arrêté du 30 septembre 1877, il est nommé professeur divisionnaire d'allemand (première classe) au Lycée Charlemagne (Recueil des lois et actes de l'instruction publique, Ed. Delalain et fils, 1877, Paris, p.548)
- Il est nommé professeur divisionnaire d'Allemand au Lycée Charlemagne en 1879, en qualité de professeur titulaire de quatrième classe (Recueil des lois et actes de l'instruction publique, Ed. Delalain Frères, 1879, Paris, p.731)
- Il est promu, toujours comme professeur d'Allemand au Lycée national Charlemagne, de la troisième à la deuxième classe le 22 décembre 1884 (cf. Bulletin administratif de l'instruction publique. Tome 36 n°629, 1884, page 621)
- Étant donné que la Société Dunkerquoise le nomme déjà en 1885-1886 en tant qu'"ancien professeur du Lycée Charlemagne", il semblerait qu'en 1885-1886 il n'enseigne donc déjà plus en qualité de professeur titulaire au Lycée Charlemagne, mais il est probable qu'il ait pu poursuivre des enseignements en qualité de professeur émérite.
- Il semblerait qu'il ait été titulaire jusqu'en 1886, et donc "professeur honoraire de 1886 à sa mort, d'après : Brethomé Jacques, La langue de l'autre, histoire des professeurs d'allemand des lycées (1850-1880), Ellug, Université Stendhal, 2004, Grenoble, p.266 (néanmoins ici la date de son départ pour Evreux est incorrecte, cette information reste donc à confirmer)
- Texte retranscrit : « + Ô ma chère Mathilde Mathilde, à toi que j'aime / Je veux offrir les vers nouveaux / Qu'un plus parfait système / Enseigne après de longs travaux / A mon premier poème. Je veux donner au vers français / Un rythme d'harmonie / Qui prêtera les doux attraits / Des chants de Germanie / A ses accents trop incomplets Echo de la musique / Dont tu connais si bien la loi / Ce rythme plus lyrique / Rendra plus digne aussi de toi / Mon œuvre poétique Et j'obtiendrai par mes efforts / Qu'un jour on puisse dire, / Que dans mes rythmes doux et forts / J'ai fait vibrer ma lyre / A l'unisson de tes accords. Mais pour que la carrière / Conduise au but de son essor / Mon rêve téméraire, / Mon premier pas si faible encor / Réclame ta prière. Alors ces vers, auxquels j'unis / Ton nom qui les inspire, / Dans leur essai seront bénis / Et sacreront ma lyre / Pour des triomphes infinis ! Dunkerque, le 1er octobre 1868, Ph. Guthlin »
- Cette archive est mise à disposition par le site www.gallica.bnf.fr
- Il ne sera secrétaire-général que pendant quelques mois, car il est nommé peu après professeur à Evreux, et quitte Evreux à la rentrée académique de 1870.
- Cinq strophes mises en chant par Frère Vincent
- Références
- État Civil, Folgensbourg (Haut-Rhin), Naissances, année 1831, acte no 1 (www.archives.haut-rhin.fr)
- État Civil, Paris, 4e arrondissement, décès, année 1888, Acte no 532 (www.archives.paris.fr) : « L'an 1888, le 3 mars à 1 heure du soir : acte de décès de Philippe Guthlin, âgé de 57 ans, professeur honoraire au Lycée Charlemagne, né à Folgensbourg (Haut-Rhin), décédé hier soir [2 mars 1888] à trois heures en son domicile Boulevard Marland no 19 ; fils de Joseph Guthlin et de Anne-Marie Studer, époux décédés ; époux de Mathilde Louise Agnès de la Porte, âgée de 46 ans, sans profession, même domicile. »
- Société Dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Mémoires de la Société dunkerquoise 1889-1890, Dunkerque, Minet-Tresca, , CLXI-281 p. (lire en ligne), p. XIV
- La présence de la famille Guthlin dans le village est attestée dès le début du XVIIe siècle. En effet, les plus anciens registres de l'État civil de la commune sont les registres paroissiaux, dont le document le plus ancien concernant la famille Guthlin est un acte de décès de 1622 (www.archives.haut-rhin.fr).
- État civil, Folgensbourg (Haut-Rhin), Mariages, 1821, acte no 6 (www.archives.haut-rhin.fr)
- Archives du Haut-Rhin, série 5 E164 Folgensbourg – Décès 1793-1862 / Acte n°26 – élément 282
- État civil, Folgensbourg (Haut-Rhin), Mariages, 1837, acte no 3 (www.archives.haut-rhin.fr)
- « Acte de mariage », sur www.gennpdc.net (consulté le )
- « Acte de décès à Saint-Maur-des-Fossés, de GUTHLIN née DELAPORTE Mathilde Louise – 26 décembre 1911 – Acte 598 », sur archives.valdemarne.fr (consulté le )
- Veuve Mathilde Guthlin, Notice biographique de M. Arnould Claude Gallois, Dunkerque, Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, , 377 p. (lire en ligne), p. 267-270
- Préfecture de la Seine, Recueil des actes administratifs de l'année 1912, , 991 p. (lire en ligne), p. 983-984
- État civil, naissances dans la commune de Folgensbourg (www.archives.haut-rhin.fr)
- Avis de décès : https://www.libramemoria.com/defunts/sauner-philippe/dcfb9c30488846d99e87a39bfe635605
- Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, « 1857 », sur https://www.geneanet.org/ (consulté le )
- Brethomé Jacques, La langue de l'autre, histoire des professeurs d'allemand des lycées (1850-1880), Ellug, Université Stendhal, 2004, Grenoble, p.258
- Il reçoit son agrégation en 1864 d'après Jacques Berthomé, néanmoins, son départ pour Evreux n'est pas 1864 comme il l'indique mais bien 1870 d'après le Journal officiel (Brethomé Jacques, La langue de l'autre, histoire des professeurs d'allemand des lycées (1850-1880), Ellug, Université Stendhal, 2004, Grenoble, p.266)
- Alors agrégé d'allemand et professeur d'allemand au collège de Dunkerque, il est nommé, le 24 janvier 1870, professeur d'allemand (troisième classe) au lycée impérial d'Evreux (Recueil des lois et actes de l'instruction publique, Tome 13, n°234, 1870, p.41)
- Préfecture du Nord, Annuaire Statistique du Département du Nord, Lille, , 502 p., p. 257
- Préfecture du Nord, Annuaire statistique du Département du Nord, Lille, , 518 p., p. 233
- Comité Flamand de France, Annales du Comité Flamand de France - Tome X - 1868-1869, Dunkerke / Lille, , 488 p., p. 8
- (de) Morand Sundgauer, Ein Dreigestirn aus Volkensberg, Alsatia - Société d'Histoire du Sundgau, , 160 p. (lire en ligne), p. 110-117
- Société d'histoire sundgovienne, Annuaire de la Société d'Histoire Sundgovienne de 1969, , 174 p. (lire en ligne), p. 127-128
- Ce poème a été retranscrit et édité dans la plaquette villageoise Histoire de Folgensbourg et le Bicentenaire de son Église 1776-1976 de 1976 (p.91)
- Il est à noter que Philippe Guthlin pratique l'Alsacien dans sa variation sundgauvienne (le dialecte varie du Nord au Sud de l'Alsace)
- Société Dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Mémoires de la Société Dunkerquoise 1853-1854, Dunkerque, (lire en ligne), p. 118-120
- Société Dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Mémoires de la Société dunkerkoise 1853-1854, Dunkerke, De Vanderest, , 430 p., p. 7
- Société des Travaux littéraires et artistiques, Journal des Arts, des sciences et des lettres, Paris, , 128 p. (lire en ligne), p. 123
- Philippe Guthlin, Esquisse sur l'histoire et le caractère de la littérature allemande, conférence publique faite à Dunkerque, le 29 janvier 1866, par Philippe Guthlin, L. Belval, , 27 p. (présentation en ligne)
- Edition dirigée par François-Fortuné Guyot de Fère, Journal des arts, des sciences et des lettres, Paris, Journal des Arts, des sciences et des lettres, publié de 1855 à 1867, , 176 p. (lire en ligne), p. 170-171
- Comité Flamand de France, Annales du Comité Flamand de France - Tome IX - 1867, , 422 p. (lire en ligne), p. 10
- Journal L'UNIVERS - édition quotidienne N°7892 du 18 mars 1888, Paris, Journal L'UNIVERS, , 4 p., p. 3
- Société Dunkerkoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Mémoires de la Société Dunkerkoise 1866-1867, vol.12, Dunkerke, Ed. Benjamin Kien, , 414 p. (lire en ligne), p. 323-344
- Société Dunkerkoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Mémoires de la Société Dunkerkoise 1867-1868, vol.13, Dunkerke, Ed. Benjamin Kien, , 436 p. (lire en ligne), p. 173-182
- Société Dunkerkoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Mémoires de la Société Dunkerkoise 1867-1868, vol.13, Dunkerke, Ed. Benjamin Kien, , 436 p. (lire en ligne), p. 16
- Société Dunkerkoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Mémoires de la Société Dunkerkoise 1866-1867, vol.12, Dunkerke, Ed. Benjamin Kien, , 414 p. (lire en ligne), p. 379-381
- Société Dunkerkoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Mémoires de la Société Dunkerkoise 1867-1868, vol.13, Dunkerke, Ed. Benjamin Kien, , 436 p. (lire en ligne), p. 325-380
- Société Dunkerkoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Mémoires de la Société Dunkerkoise 1867-1868, vol.13, Dunkerke, Ed. Benjamin Kien, , 436 p. (lire en ligne), p. 14
- Société Dunkerkoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Mémoires de la Société Dunkerkoise 1874-75, vol.19, Dunkerke, , 596 p., p. 129
- Bulletin de la Société de géographie, juillet 1868, o.217
- Société Dunkerkoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Mémoires de la Société Dunkerkoise 1874-75, vol.19, Dunkerke, , 596 p., p. 79
- Morceaux choisis réunis par Charles Fuster, L'Année des Poètes - 1896 - vol.7, Paris, Ed. L'année des poètes, 583 p. (lire en ligne), p. 206-207
- Société Dunkerkoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Mémoires de la Société Dunkerkoise 1874-75, vol.19, Dunkerke, , 596 p., p. 98
- Société Dunkerkoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Mémoires de la Société Dunkerkoise 1866-1867, vol.12, Dunkerke, Ed. Benjamin Kien, , 414 p. (lire en ligne), p. 36-40
- Société dunkerkoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Mémoire de la Société Dunkerkoise 1874-1875, vol.19, Dunkerke, , 596 p., p. XL-XLII
- Histoire de Folgensbourg et le Bicentenaire de son Église 1776-1976 de 1976, p.100
- Histoire de Folgensbourg et le Bicentenaire de son Église 1776-1976 de 1976, p.98
- Histoire de Folgensbourg et le Bicentenaire de son Église 1776-1976 de 1976, p.65
- Histoire de Folgensbourg et le Bicentenaire de son Église 1776-1976 de 1976, p.92-94
Voir aussi
Bibliographie
- (de) Morand Sundgauer, Ein Dreigestirn von Volkensberg dans l'Annuaire de la Société d'Histoire Sundgovienne, tome II, Ed. Alsatia, 1934, Mulhouse, 160 p., p. 110-117
- Histoire de Folgensbourg et le Bicentenaire de son Église 1776-1976, plaquette éditée par l'Association socio-sportive et culturelle de Folgensbourg, imprimerie Prospecta, 1976, Saint-Louis (Haut-Rhin), 104 p., p. 90-100