Philippe Galli
Philippe Galli, né le à Strasbourg (Bas-Rhin), est un enseignant et un haut fonctionnaire français. Il est nommé directeur de l'administration pénitentiaire le , fonction dont il démissionne le .
Directeur de l'Administration pénitentiaire | |
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Préfet de la Seine-Saint-Denis | |
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Pierre-André Durand (d) | |
Préfet de l'Ain | |
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Préfet de Loir-et-Cher | |
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Préfet de la Corrèze | |
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École nationale d'administration (jusqu'en ) |
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Distinctions |
Il est préfet de la Corrèze, de Loir-et-Cher, de l'Ain[1], puis de la Seine-Saint-Denis. Sa façon de s'en prendre à la chaîne de télévision France 3, l'accusant d'avoir envenimé des événements survenus à Saint-Aignan en 2010, a été commentée par une grande partie de la presse française.
Biographie
Enfance
Né le à Strasbourg (Bas-Rhin), Philippe Galli est issu d'une famille originaire d'Italie[1] qui s'installe en Alsace vers 1880[1]. À propos de ses attaches alsaciennes, Philippe Galli affirme d'ailleurs avoir appris l'alsacien avant le français[1].
Carrière
Philippe Galli devient instituteur en 1976, avant de devenir attaché d’administration scolaire et universitaire puis inspecteur de la Jeunesse et des Sports en 1985[2].
Sorti de l'École nationale d'administration en 1988[3] (promotion « Montaigne »), il occupe par la suite diverses fonctions administratives, au sein du Ministère de l'Intérieur[2] :
- directeur de cabinet du préfet de la région Bourgogne et secrétaire général pour l'administration de la police pour les régions Bourgogne et Franche-Comté en 1990 ;
- sous-préfet de Ribeauvillé (Haut-Rhin) en 1991 ;
- adjoint au responsable chargé de l'animation commerciale en région à la direction des activités bancaires et financières de la Caisse des dépôts et consignations en 1994 ;
- directeur général adjoint des services régionaux d'Alsace en 1996 ;
- directeur général des services départementaux du Haut-Rhin en 1998 ;
- sous-directeur des finances locales et de l'action économique à la direction générale des collectivités locales au ministère de l'intérieur, en 2002.
Philippe Galli est nommé préfet de la Corrèze (du au ) puis du Loir-et-Cher (du au ), de l'Ain ( au )[3] et de la Seine-Saint-Denis ( à )[2]. Il est également maître de conférence à l'Institut d'études politiques (IEP) de Strasbourg et à l'ENA[2].
Le 6, Philippe Galli est nommé directeur de l'administration pénitentiaire[4]. Sur fond de crise au sein des prisons et dans la réorganisation de l'administration pénitentiaire, Philippe Galli présente le sa démission au Garde des sceaux Jean-Jacques Urvoas, qui l'accepte[5].
Il est également membre du club Le Siècle, réunissant des personnalités politiques, des journalistes et des membres de la haute-administration[6].
Polémique autour des émeutes de Saint-Aignan
Le , Philippe Galli, alors préfet de Loir-et-Cher, prononce un discours, au cours du congrès des maires du département[7], mettant en cause France 3 et la nature de son traitement informatif lors des émeutes de gens du voyage en à Saint-Aignan[8] - [9]. Le préfet accuse les journalistes de France 3 de collusion avec les auteurs des incidents du [8] :
« L’examen des faits montre que la manifestation spontanée de colère s’avère être une opération de communication montée par deux familles de la communauté des gens du voyage avec la complicité de notre chaîne de télévision régionale, dont le seul but aura été de donner en spectacle des exactions pour les uns et de réaliser une opération commerciale en vendant les images aux chaînes nationales pour l’autre »
— Philippe Galli, le 2 octobre 2010[10]
Ce discours provoque une vive réaction de la part des syndicats du personnel de France 3[10] et la désapprobation de France Télévisions[11].
Publication
En mars 2012, il participe avec le collectif Cette France-là , à la rédaction de l'ouvrage Sans-papiers et préfets au sujet de la thématique de la politique d’immigration et d'une éventuelle culture du résultat inhérente à celle-ci[12].
- Ouvrage collectif (Cette France-là ), Sans-papiers et préfets : la culture du résultat en portraits, Paris, La Découverte, , 160 p. (ISBN 978-2-7071-7330-0, présentation en ligne)
DĂ©corations
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur (2007)[13].
- Officier de l'ordre national du MĂ©rite (2015, chevalier en 1999)[14] - [15].
Notes et références
- Elisabeth Wilson, « Entretien : Philippe Galli, préfet de l’Ain », UN Special, .
- « Philippe Galli nommé préfet de la Seine-Saint-Denis », Le Monde, .
- « Philippe Galli, nouveau préfet de l'Ain », sur voixdelain.fr, Voix de l'Ain, .
- DĂ©cret du 8/09/2016
- Jean-Baptiste Jacquin, « Le directeur de l’administration pénitentiaire claque la porte », lemonde.fr, (consulté le )
- Rédaction Le Post, « De l'Oligarchie Sarkozyste au Diner du Club Le Siècle.....: la manipulation du peuple par la caste médiatico-politique », Le Post,‎ (lire en ligne).
- « 51e Congrès des Maires du Loir et cher - Chailles - samedi 2 octobre 2010 », sur chaon.fr.
- « Polémique entre le préfet et France 3 », sur leparisien.fr, Le Parisien, .
- « Incidents de Saint-Aignan : le préfet y voit un coup monté », Le Nouvel Observateur,‎ .
- « Quand le préfet du Loir-et-Cher s’assoit sur la liberté de la presse », sur acrimed.org, Acrimed, .
- « Émeutes de Saint-Aignan : France 3 réplique au préfet », sur leparisien.fr, Le Parisien, .
- Ouvrage collectif (Cette France-là ), Sans-papiers et préfets : la culture du résultat en portraits, Paris, La Découverte, , 160 p. (ISBN 978-2-7071-7330-0, présentation en ligne).
- DĂ©cret du 6 avril 2007 portant promotion et nomination
- DĂ©cret du 15 novembre 1999 portant promotion et nomination
- DĂ©cret du 15 mai 2015 portant promotion et nomination.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Sources
- Rédaction Le Post, « France 3 complice des gens du voyage de Saint-Aignan ? «C'est invraisemblable !» », Le Post (devenu le Huffington Post),‎ (lire en ligne).
- Gilles Klein, « France 3, « complice » des gens du voyage ? (Préfet Loir et Cher) », Arrêt sur images,‎ (lire en ligne).
- Sylvie Kerviel, « France Télévisions réplique au préfet qui avait accusé les journalistes de France 3 d’être « complices des gens du voyage » », Le Monde,‎ .
- Rédaction Le Post, « De l'Oligarchie Sarkozyste au Diner du Club Le Siècle.....: la manipulation du peuple par la caste médiatico-politique », Le Post (devenu le Huffington Post),‎ (lire en ligne).