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Phi Sagittarii

Phi Sagittarii (φ Sgr / φ Sagittarii) dans la Désignation de Bayer est une étoile de la constellation du Sagittaire.

φ Sagittarii
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 18h 45m 39,4s
Déclinaison −26° 59 27
Constellation Sagittaire
Magnitude apparente +3,17

Localisation dans la constellation : Sagittaire

(Voir situation dans la constellation : Sagittaire)
Caractéristiques
Type spectral B8III[1]
Astrométrie
Distance 231 ± 14 al
(71 ± 4 pc)
Caractéristiques physiques

Autres désignations

φ Sgr, 27 Sgr (Flamsteed), HR 7039, HD 173300, HIP 92041, CD-27 13170, CPD-27 6511, SAO 187239, FK5 1487[1]

Nomenclature

Alsadira Prima est le nom propre de Phi Sagittarii / φ Sgr. C’est l’arabe الصادرة al-Ṣādira. Pour le comprendre, il faut voir que l’espace gréco-arabe de Sagittarius est occupé, dans le ciel arabe traditionnel, par une grande scène animalière nommée النعايم al-Naᶜā’im, « les Autruches », qui correspond à la XXe des manāzil al-qamar ou « stations lunaires »[2], appellation qui concerne deux groupes. L'un est الواردة النعايم al-Naᶜā’im al-Wārida, « les Autruches qui descendent [boire] » au Fleuve, en arabe النهر al-Nahar, qui est un des noms de la Voie lactée, tandis que l'autre est النعايم الصادرة al-Naᶜā’im al-Ṣādira, « les Autruches qui reviennent [de boire] ». Ces deux groupes sont articulés de part et d’autre de راحي النعايم Rāᶜī al-Naᶜā’im, « le Berger des Autruches ». Voir l’image intitulée « النعايم al-Naᶜā’im, la figure arabe des Autruches près de la voie lactée » dans la page consacrée à la constellation du Sagittaire.

Nous avons donc النعايم الصادرة al-Naᶜā’im al-Ṣādira, « les Autruches qui reviennent de boire » pour le groupe groupe φςζτ Sgr, en classant les étoiles dans l’ordre normal des ascensions droites. Elles ont individualisées dans des catalogues tardifs. Le nom Alsadira prima se rencontre chez Ahmed Benhamouda (1950)[3], selon l'ordre des étoiles données dans le Ğāmiᶜ al-Mabādī wa-l-Ġāyāt fī ᶜilm al-mīqāt ou Collection des principes et des objectifs dans la science de la mesure du temps d’Abū ᶜAlī al-Ḥasan a-Marrākušī (1282)[4], édité par Jean Jacques Emmanuel Sédillot[5], et complété par Louis Amélie Sédillot[6]. Mais le nom est diffusé dans les catalogues modernes à partir de la transcription Aoul al Sadirah |i.e.] prima τῶν al Sadirah donnée par la présentation du traité de Égyptien Muḥammad al-Aḫsāsī al-Muwaqqit, Durrāt al-muḍiyya fī ’l-ᶜamal al-šamsiyya ou « Perles de brillance de l’activité solaire par Edward Ball Knobel[7].

Sachant que النعام الصادرة al-Naᶜām al-Ṣādira est une autre forme de النعايم الصادرة al-Naᶜā’im al-Ṣādira pour la XVIIIe des manāzil al-qamar ou « stations lunaires », donné par Richard Allen (1899) [8], on trouve pour cette étoile la variante Nam al Naam chez Jack W. Rhoads[9].

Dans l’astronomie chinoise Phi Sagittarii / φ Sgr est 斗 dǒu, « le Godet »[10], qui a donné son nom au 8e 宿 'xiu, soit « la 8e loge lunaire », laquelle fait partie de la grande constellation de 玄武 Xuánwǔ, la Tortue noire du nord.

Propriétés

Phi Sagittarii est une géante bleue de type spectral B8III et possède une magnitude apparente de +3,17. Elle est à environ 230 années-lumière de la Terre.

Dans l'astronomie chinoise, c'est la 3e des 6 étoiles la loge Nandou de la Tortue noire du Nord.

Notes et références

  1. (en) * phi Sgr -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, pp. 102-103.
  3. fr) Ahmed Benhamouda, « Les noms arabes d’étoiles », in """Annales de L’institut d’études orientales", Alger, t. IX (1951), repr. sous le titre Étoiles et constellations, Alger : S.N.E.D. (Société nationale d’édition et de diffusion), 1972, p. 160.
  4. (fr) Abū ᶜAlī al-Ḥasan a-Marrākušī, « Catalogue 2: Abū ᶜAlī al-Ḥasan a-Marrākušī », traduction française, dans Roland Laffitte, Des noms arabes pour les étoiles…, op. cit, pp. 170-171.
  5. (fr) Jean-Jacques Emmanuel Sédillot, Traité des instruments astronomiques des Arabes, composé au XIIIe siècle par Aboul Hhassan Ali de Maroc, traduction et commentaire de J.-J. Sédillot, éditée par les soins de Louis-Amélie Sédillot, Paris : Impr. Royale, 1834, p. 147.
  6. (la) Louis Amélie Sédillot, « Mémoire [ou Supplément] sur les instruments astronomiques des Arabes », Paris : Impr. Royale, 1841, voir p. 238. »
  7. (en) Edward Ball Knobel, « « On a Catalogue of Stars in the Calendarium of Mohammed Al Achsasi Al Mouakket », in Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. LV.8, June 1895, p. 430. »
  8. Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 355.
  9. (en) Jack W. Rhoads, « A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars », Pasedana : Jet Propultion Laboratory, California Institute of Technology, November 15, 1971, p. 18. »
  10. (en) Xiaochun Sun & Jacob Kistemaker, the Chinese Sky During the Han, Leiden ‒ New York ‒ Köln : Brill, 1997, p. 52.

Lien externe

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