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Phénocopie

Le terme phĂ©nocopie a Ă©voluĂ© dans le temps, prenant ainsi des nuances lui donnant d’autres significations.

De nos jours une phĂ©nocopie est dĂ©finie comme Ă©tant un phĂ©notype induit par l’environnement sur un individu qui est identique Ă  un autre phĂ©notype dĂ©terminĂ© gĂ©notypiquement d’un autre individu. Ainsi aucune mutation n'entre en jeu et pourtant l’effet est le mĂȘme.

De ce fait les phénocopies montrent que le phénotype ne dépend pas seulement de son code génétique ni de ses mutations, mais aussi de toutes les potentialités de l'organisme. Ainsi l'environnement joue un rÎle fondamental dans ce processus.

PhĂ©nocopie est aussi utilisĂ© pour parler d’une modification de l'organisme non hĂ©rĂ©ditaire qui est visible sur le phĂ©notype.

Ce terme est maintenant surtout utilisé dans le domaine de la médecine.

Historique

Au cours du développement de ce concept, les scientifiques ont donné plusieurs aspects au terme phénocopie selon leurs recherches.

Richard Benedict Goldschmidt (1878 – 1958)

Goldschmidt dĂ©fend le concept de l’évolution saltatoire et Ă©labore ses thĂ©ories sur les mutants homĂ©otiques ainsi que les phĂ©nocopies. Le phĂ©nomĂšne de phĂ©nocopie est pour la premiĂšre fois utilisĂ© et dĂ©fini par Goldschmidt lors de sa publication en 1935 de ses travaux sur les chocs thermiques[1]. AprĂšs l’exposition Ă  plusieurs stimulus diffĂ©rents (rayons X, chocs thermiques, vapeurs d’éther, 
) sur le modĂšle Drosophila[2], il a pu en ressortir plusieurs conclusions :

  • Les traitements avec des agents puissants, ont une puissance plus forte que les variations normales de l’environnement
  • Les traitements permettent de dĂ©finir les pĂ©riodes critiques du dĂ©veloppement
  • Le matĂ©riel gĂ©nĂ©tique va influencer le rĂ©sultat

Ainsi avec cela, il s’est rendu compte qu’il Ă©tĂ© possible de copier tout type de mutant gĂ©nĂ©tique par le phĂ©nomĂšne de phĂ©nocopie (qui n’inclut pas de mutation gĂ©nĂ©tique)[3].

GrĂące Ă  lui on sait que plusieurs chocs non spĂ©cifiques Ă  un temps appropriĂ© peuvent produire la mĂȘme phĂ©nocopie, mais aussi que le mĂȘme choc peut produire diffĂ©rentes phĂ©nocopies.

Conrad Hal Waddington (1905 – 1975)

L'organisme représenté par la bille va suivre les gouttiÚres qui sont en fait une représentation du génotype. Cependant certaines variations de l'environnement vont faire en sorte que la bille sorte de sa gouttiÚre.

Conrad Hal Waddington a Ă©tudiĂ© la phĂ©nocopie avec le modĂšle Drosophila melanogaster en exposant les pupes Ă  diffĂ©rents stimulus externes tels qu’un choc thermique, en les maintenant 4h Ă  une tempĂ©rature de 40 °C[4], et dans une autre expĂ©rience en exposant les Ɠufs Ă  l’éther[5].

Sur la gauche un individu prĂ©sentant un phĂ©notype normal et sur la droite, un individu avec un phĂ©notype bithorax qui peut ĂȘtre induit par une mutation affectant le code gĂ©nĂ©tique ou par une phĂ©nocopie

C'est Ă  travers le paysage Ă©pigĂ©nĂ©tique de Waddington que l'on comprend mieux le concept de la production de phĂ©nocopies[6]. Il s’agit d’une bille qui va d’un point de dĂ©part Ă  un point final qui va reprĂ©senter le dĂ©veloppement ontogĂ©nique de l’organisme. Le paysage est contrĂŽlĂ© par le gĂ©notype et de ce fait, une mutation devient une modification de ce paysage. Si cette mutation est importante, elle dĂ©tournera la bille qui ne se rendra plus au mĂȘme point d’arrivĂ©e. Mais si la mutation donne peu de consĂ©quence, elle ne va pas sortir la bille de sa trajectoire.

Ce concept permet d’expliquer comment l’évolution du gĂ©notype des organismes peut rĂ©pondre Ă  l’environnement. Car une perturbation de l’environnement agira comme une mutation, en influençant peu ou pas l’organisme. Ainsi c’est le phĂ©nomĂšne de phĂ©nocopie qui y est dĂ©crit.

De ce fait, un embryon de drosophile traitĂ© avec des vapeurs d’éther, peut produire le phĂ©notype d’une mouche adulte mutante bithorax sans avoir de mutation gĂ©nĂ©tique. C’est uniquement le stimulus qui va perturber son dĂ©veloppement[5].

Les phĂ©nomĂšnes molĂ©culaires reliĂ©s Ă  ce processus sont trĂšs complexes, mais l'on sait notamment que l'on retrouve trĂšs peu de drosophile dont les haltĂšres ou des ailes sont mutĂ©es dans la nature. En effet le gĂšnes Ubx maintient une faible variabilitĂ© phĂ©notypique par une forte canalisation de ce caractĂšre. Le mĂ©canisme qui est responsable de la canalisation du phĂ©notype Ubx est encore inconnu. Cependant l'expression de microARN, qui sont capables d'Ă©teindre l'expression d'un gĂšne, et d'ARNm peuvent ĂȘtre Ă  l'origine de cette robustesse de l'expression du gĂšne Ubx[7].

Jean Piaget (1896 – 1980)

Piaget est Ă  la fois un scientifique, philosophe et psychologue qui, par de nombreux travaux, tente d’expliquer les relations entre l’acquisition d’un caractĂšre (souvent psychologique) et sa crĂ©ation biologique dans les mĂ©canismes du cerveau. Ainsi il s’est fait connaĂźtre Ă  travers l’épistĂ©mologie gĂ©nĂ©tique et ses travaux sur le dĂ©veloppement chez l’enfant[3].

Selon Piaget[8] le phĂ©nomĂšne de phĂ©nocopie s’enclenche lorsque l’organisme s’adapte Ă  une modification de l’environnement. Ainsi, selon lui, le phĂ©notype est modifiĂ© de maniĂšre exogĂšne (par l’environnement) et suivi par la suite par un phĂ©nomĂšne endogĂšne d’assimilation au niveau du gĂ©nome.

Ce que Piaget nomme de phénomÚne de phénocopie est en fait ce que Waddington nomme « assimilation génotypique »[9].

Il dĂ©veloppe ce concept lors de l’étude de limnĂ©es (escargots dulcicoles) et de leurs coquilles en 1975[8]. Sur une plage oĂč l’eau est calme, les limnĂ©es seront de forme allongĂ©e. Alors que dans une plage avec des galets et du vent, les limnĂ©es seront de forme globuleuse. AprĂšs l’élevage de ces limnĂ©es globuleux en aquarium, il note que le trait n’était pas hĂ©rĂ©ditaire. La forme globuleuse est donc due au fait que les escargots, en se maintenant accrochĂ©s sur les roches et ainsi contractĂ©s, vont grandir en produisant des spirales plus courtes au niveau de la coquille (Ă©tant donnĂ© que les muscles seront contractĂ©s en permanence et que ceux-ci sont reliĂ©s Ă  la coquille). Cependant, si les limnĂ©es vivent exposĂ©es Ă  des conditions de fort vent ils gardent ce stade phĂ©notypique globuleux. Ce trait deviendra hĂ©rĂ©ditaire.

Ainsi l’environnement agirait sur l’organisme de façon Ă  faire pression sur le code gĂ©nĂ©tique de celui-ci et de le modifier par la suite Ă  l’effigie du phĂ©notype avantageux. Par la suite les mutations qui sont bĂ©nĂ©fiques Ă  l’organisme sont sĂ©lectionnĂ©es[10].

Walter Landauer

Landauer a fait des expĂ©riences sur des poulets et trouve de nombreuses ressemblances avec les effets des phĂ©nocopies entre les poulets et les drosophiles. Ce qui est marquant sachant que l’on compare ici un invertĂ©brĂ© et un vertĂ©brĂ©[11].

Pour les deux modĂšles :

  • Le stade de dĂ©veloppement est crucial ;
  • La quantitĂ© de dosage est en relation avec les effets. Ainsi une phĂ©nocopie est un phĂ©nomĂšne quantitatif qui va agir sur la pĂ©nĂ©trance (l’intensitĂ© des anomalies produites) et l’expression ;
  • DiffĂ©rentes rĂ©ponses quantitatives parmi et entre les mĂȘmes composants tĂ©ratogĂšnes ;
  • L’influence de l’effet maternel est surtout prĂ©sente au moment des stades de dĂ©veloppement les plus prĂ©coces.

Brian Goodwin (en) (1931 - 2009)

Pour Goodwin une phĂ©nocopie est un phĂ©notype qui possĂšde les mĂȘmes caractĂ©ristiques qu’un mutant gĂ©nĂ©tique mais rĂ©sulte d’un stimulus particulier de l’environnement agissant Ă  un moment particulier dans le dĂ©veloppement embryonnaire d’un individu normal[3]. Avec cette dĂ©finition, il n’y a pas de possible intĂ©gration de cette modification phĂ©notypique dans le code gĂ©nĂ©tique.

Phénocopie et développement

La rĂ©ponse d’un organisme Ă  un composant chimique par la production de phĂ©nocopies se fait en fonction de son organisation interne, et a pour consĂ©quence d’ĂȘtre dĂ©terminĂ©e par le stade de dĂ©veloppement au moment du traitement[1].

Les changements en rĂ©ponse au stade dĂ©veloppemental vont ĂȘtre qualitatifs. Mais dans les pĂ©riodes critiques, il est souvent observĂ© une augmentation de la pĂ©nĂ©trance et de l’expressivitĂ© avec par la suite un dĂ©clin graduel Ă  mesure que l’organisme grandit.

De plus le syndrome de protection contre les phĂ©nocopies, c’est-Ă -dire la production de complĂ©ments pour contrer les phĂ©nocopies, est plus efficace quand l’organe ou l’organisme est Ă  la fin de sa dĂ©termination lors de l’exposition au stimulus[12] - [13]. Le fait d’ĂȘtre exposĂ© Ă  plusieurs fois Ă  un stimulus peut permettre une protection contre les phĂ©nocopies. En effet, les drosophiles exposĂ©es Ă  une tempĂ©rature moyenne avant d’ĂȘtre soumises Ă  un choc thermique ont montrĂ© une augmentation de la survie de celles-ci mais aussi une augmentation quant Ă  la protection contre l’induction de phĂ©nocopies. Cette protection est le rĂ©sultat d’un stockage d’ARN messager lors de la premiĂšre exposition. Cependant la premiĂšre exposition s’est faite de maniĂšre que :

  • la tempĂ©rature stimule la production de protĂ©ines protĂ©geant des chocs thermiques ;
  • la synthĂšse de protĂ©ine ne soit pas arrĂȘtĂ©e.

Avec cette expĂ©rience il est marquant de voir que par cette protection, l’individu peut survivre Ă  un plus grand nombre de variations de son environnement sans avoir Ă  modifier son code gĂ©nĂ©tique. De ce fait, les protections se font sur la gĂ©nĂ©ration soumise Ă  la perturbation et non Ă  la gĂ©nĂ©ration suivante (ce qui serait le cas s’il s’agissait de mutation du code gĂ©nĂ©tique et donc d’hĂ©ritabilitĂ©).

Phénocopies dans le cadre de maladies génétiques

Dans les maladies gĂ©nĂ©tiques complexes, il est difficile de trouver les gĂšnes responsables car ils ne sont pas rĂ©gis pas les lois mendĂ©liennes. Avec les facteurs Ă  risques, il est difficile de prouver s’ils expliquent la maladie ou non. En effet, certains individus vont possĂ©der un gĂ©notype « Ă  risque » sans ĂȘtre malades et d’autres non porteurs du gĂ©notype « Ă  risque » seront atteints. Ces individus prĂ©sentent alors des phĂ©nocopies[14].

Les phĂ©nocopies sont des Ă©vĂ©nements rares mais sont un danger lorsque l'on Ă©tudie une fratrie atteinte pour comprendre l’hĂ©ritabilitĂ© de la maladie. Les phĂ©nocopies sont donc des individus qui sont atteints mais ne prĂ©sentent pas de facteurs Ă  risques, ils reprĂ©sentent des faux-positifs[15].

Le cas de la maladie de Huntington sans mutation

Cette maladie d’origine gĂ©nĂ©tique est causĂ©e par une mutation autosomique dominante. Cependant dans 1 % des cas, cette mutation n’est pas retrouvĂ©e chez le patient prĂ©sentant un tableau clinique possĂ©dant les mĂȘmes symptĂŽmes cliniques qu’un individu atteint par cette mutation. Les symptĂŽmes sont dus Ă  une combinaison de pathologies non hĂ©rĂ©ditaires qui donnent de ce fait les mĂȘmes consĂ©quences que la maladie de Huntington sans aucune mutation gĂ©nĂ©tique[16].

La maladie d'Alzheimer

La maladie d'Alzheimer est observée surtout chez les personnes ùgées et se caractérise par une perte de la mémoire.

Il est démontré chez les souris qu'avec l'ùge, il y a une perte du Zn2+ trans-synaptique qui induit une perte cognitive. Cette agrégation hors de la synapse produit une réaction d'agglomération d'autres produits, qui va créer une ablation génétique de ZnT3. Ceci engendre une phénocopie montrant un déficit synaptique et de la mémoire typique de la maladie[17].

Le Syndrome de Gilles de la Tourette (SGT)

C'est une maladie comportant des facteurs Ă  risques gĂ©nĂ©tiques, ainsi certains individus seront plus exposĂ©s que d'autres. Cependant le SGT peut aussi ĂȘtre le rĂ©sultat de phĂ©nocopies dues Ă  l'exposition Ă  certains facteurs environnementaux tels que des complications pĂ©rinatales ou le contact avec un virus streptocoque pouvaient ĂȘtre des Ă©lĂ©ments dĂ©clencheurs de la maladie[15].

Application du phénomÚne de phénocopie

Le phĂ©nomĂšne de phĂ©nocopie peut ĂȘtre utilisĂ© dans le dĂ©veloppement de nouveaux mĂ©dicaments. En effet, des inhibiteurs de la cible de mĂ©dicament vont ĂȘtre administrĂ©s. Ainsi le cobaye ou les tissus exposĂ©s auront le phĂ©notype malade et il sera possible de tester le mĂ©dicament comme si la maladie Ă©tait prĂ©sente. Ainsi il y a une imitation du phĂ©notype d’intĂ©rĂȘt (la maladie) sans avoir le gĂ©notype (mutation qui fait en sorte que le tissu ciblĂ© est inhibĂ©)[18].

Exemples de phénocopies

Le lapin d’Himalaya

Lapin himalayen présentant le phénotype induit par un climat tempéré. Ainsi il ne possÚde que ses extrémités noires.

Ce lapin possÚde un patron de coloration typique avec un corps blanc et des poils noirs aux extrémités (c'est-à-dire autour de la queue, du nez, des oreilles et des pattes) quand il grandit dans des conditions modérées de températures.

Mais quand il se dĂ©veloppe dans un climat froid, il possĂšde le mĂȘme patron de coloration que les lapins noirs tout en gardant le mĂȘme gĂ©notype que lorsqu’il avait la coloration blanche. De ce fait, c’est une phĂ©nocopie du lapin noir car il possĂšde le patron de coloration sans avoir les modifications gĂ©nĂ©tiques associĂ©es[19].

Notes et références

  1. (en) W. Landauer, « On phenocopies, their developmental physiology and genetic meaning », American naturalist,‎ , p. 201-213
  2. (en) Goodwin, B. C., « Genetic epistemology and constructionist biology », Revue Internationale de Philosophie,‎ , p. 527-548.
  3. (en) « Theoreticals genetics », sur books.google.ca
  4. (en) C. H. Waddington, « Genetic assimilation of an acquired character », Evolution,‎ , p. 118-126
  5. (en) 1, « Genetic assimilation of the bithorax phenotype. », Evolution,‎ , p. 1-13
  6. (en) C. H. Waddington, « Canalization of development and the inheritance of acquired characters », Nature 150(3811),‎ , p. 563-565
  7. « Histoire des idées sur l'évolution de l'homme - Tomme II »,
  8. (en) J. Piaget, « From noise to order: The psychological development of knowledge and phenocopy in biology », The Urban Review (8)3,‎ , p. 209-218
  9. (en) A. Marras, M. Piattelli-Palmarini, « Language and Learning: The Debate between Jean Piaget and Noan Chomsky », Canadian Journal of Phylosophy,‎
  10. Jean Piaget, Adaptation vitale et psychologie de l’intelligence : sĂ©lection organique et phĂ©nocopies, Paris, Hermann,
  11. (en) W. Landauer, « On the chemical production of developmental abnormalities and of phenocopies in chicken embryos », Journal of Cellular and Comparative Physiology, 43(S1),‎ , p. 261-305
  12. (en) W. Landauer, « Phenocopies and genotype, with special reference to sporadically-occurring developmental variants », The American Naturalist, 91(857),‎ , p. 79-90
  13. (en) H.K. Mitchell, G. Moller, N. S. Petersen, L. Lipps‐Sarmiento, « Specific protection from phenocopy induction by heat shock », Developmental Genetics, 1(2),‎ , p. 181-192.
  14. « Dissection génétique des maladies à hérédité complexe », sur Inserm
  15. « La recherche d'un gÚne de vulnérabilité à la maladie de Gilles de la Tourette par analyse statistique de liaison génétique », sur Collections Canada,
  16. C. Nardin, H. Lucie, C. Tranchant, E. Boutin, A. Jean-Philippe, « Les phĂ©nocopies de la maladie de Huntington en France », Revue Neurologique, 172, A121-A122.,‎
  17. (en) P. A. Adlard, J. M. Parncutt, D. I. Finkelstein, A. I. Bush, « Cognitive loss in zinc transporter-3 knock-out mice: a phenocopy for the synaptic and memory deficits of Alzheimer's disease? », The Journal of Neuroscience, 30(5),‎ , p. 1631-1636.
  18. (en) P. Baum, R. Schmid, C. Ittrich, W. Rust, K. Fundel-Clemens, « Phenocopy–A Strategy to Qualify Chemical Compounds during Hit-to-Lead and/or Lead Optimization », PLoS one,‎
  19. (en) P.B. Sawin, « Hereditary Variation of the Chin-Chilla Rabbit: In Coat and Eye Color. », J Hered 23,‎ , p. 39-46
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