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Peyrelevade (Vaour)

La Peyrelevade, appelée aussi La Jayantière, est un dolmen situé à Vaour, dans le département français du Tarn.

Peyrelevade
Image illustrative de l’article Peyrelevade (Vaour)
Vue générale de l'édifice
Présentation
Nom local La Jayantière
Type dolmen
PĂ©riode NĂ©olithique final
Faciès culturel Artenacien
Fouille 1984, 1994
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1889)
Caractéristiques
Matériaux calcaire
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 05′ 23″ nord, 1° 48′ 21″ est
Pays Drapeau de la France France
Commune Vaour
DĂ©partement Tarn
RĂ©gion Occitanie
GĂ©olocalisation sur la carte : Tarn
(Voir situation sur carte : Tarn)
Peyrelevade
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
(Voir situation sur carte : Occitanie)
Peyrelevade
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Peyrelevade

Historique

Le dolmen est mentionné à de nombreuses reprises dès le XIXe siècle, notamment par A. du Mège en 1821 et par H. Crozes en 1865 qui le signale sous deux dénominations différentes dans son Répertoire archéologique du département du Tarn. Dès 1867, il figure dans divers inventaires mégalithiques nationaux[1]. Il est inscrit sur la liste des monuments historiques en 1882[1], puis classé par la liste de 1889[2]. L'édifice a fait l'objet d'un sondage par Jean Lautier en 1984 et d'une fouille de sauvetage en 1994[1].

Description

Le dolmen est situé sur un plateau calcaire. C'est le plus grand dolmen du département. Il appartient à une vaste concentration de dolmens, très homogènes, qui s'étend sur les départements voisins du Tarn-et-Garonne, de l'Aveyron et du Lot[1].

L'Ă©rosion naturelle a contribuĂ© Ă  l'arasement du tumulus mais la fouille de sauvetage a permis d'en reconnaĂ®tre la structure. Le tumulus mesure 7,80 m de largeur, cĂ´tĂ© sud-est, 9,60 m de longueur cĂ´tĂ© droit et m de longueur cĂ´tĂ© gauche. A ce niveau, sa largeur n'atteint plus que 7,40 m, au-delĂ , la partie ouest du tumulus a Ă©tĂ© amputĂ©e par la construction de la dĂ©partementale D15. La forme du tumulus correspondait donc Ă  un trapèze allongĂ©. La structure Ă©tait ceinturĂ©e d'un parement soigneusement Ă©laborĂ©, dont la hauteur actuelle sur la façade de l'Ă©difice varie de 0,40 Ă  0,60 m[1].

Vue du dolmen côté entrée.

Le dolmen a Ă©tĂ© Ă©difiĂ© presque perpendiculairement Ă  une faille du sous-sol orientĂ©e nord-est/sud-ouest. Le sol d'origine, parcouru de diaclases, a fait l'objet d'un martelage pour en rĂ©gulariser la surface. Ce sol est dĂ©sormais protĂ©gĂ© par une couche de bĂ©ton armĂ© rĂ©alisĂ©e lors des travaux de consolidation de 1984. La chambre est dĂ©limitĂ©e de chaque cĂ´tĂ© par un grand orthostate. Celui de droite mesure 3,73 m de longueur sur 1,75 m de largeur pour une Ă©paisseur de 0,12 Ă  0,25 m. Cette dalle est en un mauvais Ă©tat, celui-ci rĂ©sulte d'un dĂ©litement naturel et d'une cassure accidentelle qui ont provoquĂ© l'apparition d'une ouverture de m sur 0,55 m. Le montant gauche est mieux conservĂ©, malgrĂ© un dĂ©but de dĂ©litement en extrĂ©mitĂ©. Il mesure 3,53 m de longueur sur 1,70 m de largeur pour une Ă©paisseur de 0,18 Ă  0,37 m. Ces dalles support sont enfoncĂ©es d'environ 0,40 m dans des fosses de fondation creusĂ©es dans le substrat rocheux. Un pilier de soutènement en bĂ©ton a Ă©tĂ© dressĂ© sous la table de couverture qui menaçait de s'effondrer. La dalle de couverture, dĂ©sormais brisĂ©e en deux parties, s'Ă©tend sur 4,62 m de longueur et 2,86 m de largeur pour une Ă©paisseur de 0,50 Ă  0,60 m[1].

Matériel archéologique

Le sondage effectué en 1982 dans la chambre n'a livré aucun matériel archéologique. L'essentiel du matériel archéologique a été découvert à l'entrée de la chambre mélangé aux sédiments argileux. Les éléments osseux recueillis correspondent à vingt fragments crâniens, soixante phalanges, soixante-dix dents, une douzaine d'esquilles d'os brûlés et à cent-cinquante débris difficilement identifiables. Le mobilier archéologique comprend des éléments de parure et quelques outils lithiques. Les éléments de parure sont principalement des perles annulaires (en stéatite, schiste, calcaire) et de diverse formes (tonnelet, cylindrique), mais aussi une canine de chien montée en pendeloque, sept dentales et un coquillage marin (nasse). Les outils correspondent à un petit nucléus et un éclat de silex non retouché, une armature de flèche à pédoncule et ailerons, une masse en granite ou grès qui a pu servir au martelage du sol. Trois-cents tessons de petite taille d'une céramique grossière à gros dégraissant de quartz, six tessons de céramique sigillée gallo-romaine et une épingle en cuivre complètent l'ensemble[1].

L'ensemble correspond à une utilisation à l'âge du cuivre par la culture artenacienne avec des réutilisations ponctuelles plus tardives à la fin de l'âge du bronze et à l'âge du fer[1].

Folklore

Localement, le dolmen est appelé La Jayantière, car selon une légende, ce sont des géants qui l'auraient édifié afin d'y sacrifier de jeunes femmes. Saint Antonin aurait délivré l'une de leurs victimes, ce qui provoqua la colère des géants qui en fracassèrent la dalle de couverture.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Bernard Pajot, « Le dolmen de La Peyre (Vaour, Tarn) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique de Tarn-et-Garonne,‎ , p. 7-28 (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

Liens externes

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