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Peshmerga (film)

Peshmerga est un documentaire français dirigé par Bernard-Henri Lévy, sorti en 2016. Il décrit la résistance des combattants peshmerga à la frontière irakienne.

Peshmerga

RĂ©alisation Bernard-Henri LĂ©vy
Scénario Bernard-Henri Lévy
Sociétés de production François Margolin
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Documentaire
Durée 92 minutes
Sortie 2016

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Peshmerga est un documentaire dans lequel BHL développe sa vision de la seconde guerre civile irakienne, à travers les combattants peshmerga (combattants kurdes armés par les occidentaux et luttant notamment contre Daech). Il est constitué d'images tournées sur place par une équipe réduite[1], notamment à l'aide de drones. L'un des clous du spectacle est le portrait des régiments féminins de l'armée peshmerga, que l'écrivain dit redoutés des jihadistes[2].

Le communiqué de la société de production du film précise que des images ont été filmées au cœur des batailles des secteurs de Kirkouk, de Mossoul et du Sinjar[3].

Ce film s'inscrit dans la lignée des précédents documentaires de guerre de l'écrivain : Bosna ! (1994), Serbie, année zéro (2001), et Le Serment de Tobrouk (2012).

Fiche technique

Autour du film

La première de ce documentaire est projetĂ©e vendredi au Festival de Cannes, salle Bazin, en « sĂ©ance spĂ©ciale Â» : il s'agit de la première fois qu'un film est ajoutĂ© en cours de route Ă  la sĂ©lection officielle du festival[3].

Accueil critique

Peshmerga
Score cumulé
SiteNote
Allociné2.5 étoiles sur 5
Compilation des critiques
PĂ©riodiqueNote
Le Monde2.0 Ă©toiles sur 5[6]
Télérama1.0 étoiles sur 5[6]
Les Inrockuptibles1.0 Ă©toiles sur 5[6]
Libération2.0 étoiles sur 5[6]
Le Point (oĂą Ă©crit BHL)4.0 Ă©toiles sur 5[6]
Écran Large1.0 étoiles sur 5[6]
Le Nouvel Observateur4.0 Ă©toiles sur 5[6]
Le Parisien4.0 Ă©toiles sur 5[6]

Peshmerga suscite un débat lié notamment aux positions politiques de Bernard-Henri Lévy. Cet « homme de réseau n'en est pas à son coup d'essai[7] », selon Charline Vanhoenacker, dans sa chronique sur France-Inter, pour qui le film de BHL est « une tentative ratée de justifier ses velléités interventionnistes[7]». Vanhoenacker proteste également contre le fait que le film a été sélectionné en dernière minute au Festival de Cannes sans passer par le circuit de sélection habituel[7].

Cependant Christophe Barbier, dans L’Express, assure que « Peshmerga n'est pas seulement un formidable documentaire sur les prémices de la chute de Daech, sur les premières percées en ses flancs ; c'est aussi une œuvre de cinéma, avec ses héros et son scénario de lente reconquête[8]. » Barbier précise que « Peshmerga, c'est le cinéma de guerre au temps des drones et des Go-pro. Et pour leçon : à la fin de Daech, dans l'après-Assad qui tôt ou tard adviendra, il faudra bâtir un Kurdistan unifié, indépendant et démocratique[8]. »

Sorti le , le film divise les critiques :

  • pour Le Point (oĂą BHL tient une chronique permanente), JĂ©rĂ´me BĂ©glĂ© gratifie le film de quatre Ă©toiles, dĂ©clarant que « Peshmerga est un film qui montre sans se fixer l'ambition de dĂ©montrer coĂ»te que coĂ»te. Il explique, Ă©claire et finalement convainc »[9] ;
  • dans Le Nouvel Observateur, JĂ©rĂ´me Garcin dĂ©cerne lui aussi une note de 4/5 au film, dĂ©crivant « Des peshmergas qui ont eu raison de faire confiance Ă  celui qui, cette fois sans se prĂ©fĂ©rer, les a filmĂ©s avec loyautĂ©[10] » ;
  • dans les colonnes de LibĂ©ration, Luc Mathieu et Julien Gester voient cependant « un film l’emporter contre l’autre, celui du zĂ©lateur volubile et sans nuance sur celui du documentariste Ă  l’œil rivĂ© au front et Ă  la complexitĂ© de ceux qui l’habitent, on ne peut s’empĂŞcher de songer que sommeillait lĂ , dans la pâte nĂ©gligĂ©e du second, la matière visuelle d’un autre film[11] » ;
  • Samuel Douhaire de TĂ©lĂ©rama relève ainsi que « Après son autoportrait risible en superhĂ©ros de la dĂ©mocratie libyenne dans Le Serment de Tobrouk (2012), l'ex-nouveau philosophe a [...] le mĂ©rite d'ĂŞtre plus discret Ă  l'Ă©cran. Mais sa voix est encore trop prĂ©sente : sa lecture, souvent malhabile, d'un commentaire emphatique et clichetonneux sur la guerre, appauvrit les images impressionnantes, saisies par ses cameramen au cĹ“ur des batailles[12] » ;
  • Christophe Ayad du Monde est plus sec : « Le documentaire de Bernard-Henri Levy Ă©pouse la cause kurde, sans recul ni prĂ©caution[6] » ;
  • Serge Kaganski n'est pas moins lapidaire dans Les Inrocks : « Un documentaire analytique sur le conflit kurde extrĂŞmement pĂ©remptoire dans sa prĂ©sentation[6] » ;
  • tout comme GaĂ«l Reyre, des Fiches du CinĂ©ma : « Scènes de batailles impressionnantes, soldats hĂ©roĂŻques, morale limpide. Tout Ă  sa cause, l'auteur n'explique rien ; il prescrit. Trop rapide, trop simple[6] » ;
  • pour Guillaume Gas, sur abusdecine.com, BHL semble avoir compris la leçon de l'Ă©chec cuisant de son film prĂ©cĂ©dent, et se pose un peu plus en retrait dans ce nouvel opus, accordant davantage de place Ă  son sujet, mais « dĂ©cidĂ©ment indĂ©crottable, n’a pas pu s’empĂŞcher de rajouter lĂ  encore sa voix off, laquelle se contente de rĂ©citer (trop) lentement un texte (trop) littĂ©raire et (trop) solennel, alors que les images se suffisaient largement Ă  elles-mĂŞmes[13] » ;
  • pour Écran Large, Simon Riaux est catĂ©gorique : « BHL s'enferre une nouvelle fois dans une pseudo-Ă©motion lĂ©nifiante, une complaisance malvenue et un manichĂ©isme douteux[14] » ;
  • Ă  l'Ă©tranger, dans The Guardian[2], Peter Bradshaw trouve la photographie « très rĂ©ussie », mais dĂ©plore que le film demeure « loin d'ĂŞtre aussi objectif qu'un documentaire devrait normalement l'ĂŞtre », et craint les Ă©chos que cette fascination pour les guerriers peshmerga font aux louanges qui Ă©taient adressĂ©es, dans les annĂ©es 1980, aux moudjahidines afghans qui combattaient les SoviĂ©tiques[15] ;
  • Pamela Pianezza, pour Variety aux U.S.A., signale que « Peshmerga, en suivant les troupes kurdes qui combattent Daesh sur le terrain, arrive Ă  ĂŞtre passionnant et instructif. Dans un contexte de peur gĂ©nĂ©ralisĂ©e après les attentats et les massacres rĂ©gulièrement organisĂ©s par les djihadistes de l’État islamique, ce très beau documentaire en hommage Ă  un groupe irrĂ©ductible de combattants pour la libertĂ© Ă©veillera la curiositĂ© de ceux que les questions gĂ©opolitiques intĂ©ressent[16]. »

Le site Allociné recense une moyenne critique de 2,5/5 sur un total de 12 critiques presse[6].

Notes et références

  1. Alicia Paulet, « Cannes: Peshmerga de Bernard-Henri Lévy ajouté en Séance Spéciale », sur www.lefigaro.fr, .
  2. (en) Peter Bradshaw, « Peshmerga review – an intellectually gripping tribute to Kurdish fighters battling Isis », sur The Guardian, .
  3. « Festival de Cannes : "Peshmerga" de BHL rejoint la sélection », sur Le Point, .
  4. « Casting », sur Allociné.fr.
  5. (en) « Peshmerga », sur IMDB.
  6. « Peshmerga - critiques presse », sur Allociné, .
  7. « Charline Vanhoenacker ridiculise BHL, “l’homme qui voyage à la seule puissance de son égo” », sur Les Inrocks,
  8. Chritophe Barbier, « "Peshmerga" pour un Kurdistan indépendant », sur L’Express, .
  9. Jérôme Béglé, « "Peshmerga", la guerre contre Daech comme vous ne l'avez jamais vue », sur Le Point, .
  10. Jérôme Garcin, « Cinéma : "Peshmerga", les sentinelles de la liberté », sur Le Nouvel Observateur, .
  11. Luc Mathieu et Julien Gester, « «Peshmerga», des zooms de bonne volonté », sur Libération, .
  12. Samuel Douhaire, « Peshmerga », sur Télérama, .
  13. Guillaume Gas, « BHL en retrait (ouf !) », sur www.abusdecine.com.
  14. Simon Riaux, « Peshmerga », sur Écran Large, .
  15. (en) « Quand Ben Laden était considéré comme le héros de l’Amérique », sur wikileaksactu.wordpress.com, .
  16. Pamela Pianezza, « "Peshmerga" », sur Variety, .

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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