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Le Serment de Tobrouk

Le Serment de Tobrouk est un documentaire français dirigé par Bernard-Henri Lévy, sorti en 2012. Il raconte les événements de la première guerre civile libyenne vus par Bernard-Henri Lévy, qui s'y met en scène comme personnage principal.

Le Serment de Tobrouk

RĂ©alisation Bernard-Henri LĂ©vy, Marc Roussel
Scénario Bernard-Henri Lévy
Acteurs principaux
Sociétés de production Studio 37, Arte
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Docufiction
Durée 106 minutes
Sortie 2012

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Le Serment de Tobrouk est un documentaire à la première personne dans lequel BHL développe sa vision de la première guerre civile libyenne, mais aussi de la guerre en général, ainsi que de lui-même. Il est constitué d'images tournées principalement par Marc Roussel pendant la visite de l'acteur-réalisateur dans le pays en guerre, ainsi que de nombreux stock-shots issus des médias internationaux illustrant le conflit et les réactions de nombreux politiciens et analystes.

Fiche technique

Accueil critique

Après avoir Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© hors-compĂ©tition au Festival de Cannes 2012, le film n'est sorti que dans 15 salles en France, principalement Ă  Paris. Les critiques ont Ă©tĂ© globalement nĂ©gatives, mĂŞme si elles n'ont pas atteint les « records Â» de mauvaises critiques Ă©tablis par le prĂ©cĂ©dent film de Bernard-Henri LĂ©vy, Le Jour et la Nuit. L'accueil public et mĂ©diatique fut lui aussi globalement froid, mis Ă  part dans les quotidiens oĂą BHL Ă©crit lui-mĂŞme[1].

Le Serment de Tobrouk
Score cumulé
SiteNote
Allociné1.7 étoiles sur 5
  • Dans Le Monde, Thomas Sotinel Ă©crit : « Au bout de presque deux heures d'un monologue quasi ininterrompu, d'images tournĂ©es sur quatre continents dans lesquelles revient sans cesse la mĂŞme silhouette (costume noir, chemise blanche, chevelure grisonnante plus ou moins ordonnĂ©e), on est partagĂ© entre la stupĂ©faction, l'exaspĂ©ration et — presque Ă  contrecĹ“ur — l'admiration. […] La plupart des cinĂ©astes qui se mettent eux-mĂŞmes en scène sont des comiques, de Chaplin Ă  Max Linder ou Emmanuel Mouret. Ils n'ont jamais eu peur du ridicule ni du danger physique. Empruntant, consciemment ou non, Ă  leur grammaire (la constance de l'aspect physique dans toutes les circonstances, l'omniprĂ©sence, l'exagĂ©ration des traits de caractère, la rĂ©pĂ©tition des situations), Bernard-Henri LĂ©vy met ses pas dans les leurs Â»[3].
  • Dans Les Inrockuptibles, Serge Kaganski dĂ©crit le film comme un « documentaire de propagande empreint d’autoglorification Â». Il ajoute : « Ă€ vrai dire, Le Serment de Tobrouk n’est pas tant un film sur la Libye ou sur la grandeur des rĂ©volutions qu’un autoportrait de l’auteur en Superman sauvant le peuple libyen, la dĂ©mocratie et le monde libre. […] Cette ivresse narcissique dĂ©crĂ©dibilise son film, mĂŞme dans ce qu’il pourrait avoir de meilleur (la dimension exaltante d’un peuple qui se soulève). Elle prouve aussi que l’auteurisme a ses limites Â»[4].
  • Dans La Croix, Jean-Claude Raspiengeas signe un article intitulĂ© « Le Serment de Tobrouk ou le narcissisme sur grand Ă©cran Â». Il y dĂ©crit le film comme un autoportrait de « BHL tel qu’en lui-mĂŞme, par lui-mĂŞme, pour lui-mĂŞme, dans un film sur lui-mĂŞme qu’il signe Â». Il conclut en ces mots : « Le spectateur, inconscient ou bernĂ© par la propagande de lĂ©gitimation de sa posture, s’attend Ă  voir l’Histoire se faire et se dĂ©faire. Qu’il soit prĂ©venu : il assistera pendant deux heures Ă  un exercice de glorification de BHL par lui-mĂŞme. BHL ou le tout-Ă -l’égo. BHL ou le narcissisme sur grand Ă©cran. Ă€ ce niveau de complaisance, du jamais-vu ! Â»[5].
  • Dans TĂ©lĂ©rama, Pierre Murat inflige la note minimale au film, relevant, outre le fait que « Il s'aime bien, Bernard-Henri LĂ©vy Â», de nombreux dĂ©fauts agaçants parmi lesquels « un commentaire prĂ©cieux, littĂ©raire au mauvais sens du terme, que BHL dit mal ; et un montage sage, appliquĂ©, plan-plan, qui risque de plonger dans la torpeur le spectateur le mieux dispos酠»[6].
  • Dans L'Express, Éric Libiot dĂ©clare « Le documentaire sur la chute de Kadhafi et la lutte de la rĂ©sistance au dictateur libyen reste encore Ă  faire. En revanche, le film de BHL, avec BHL, sur BHL en mĂ©diateur de la RĂ©publique française et en pĂ©dagogue du conflit et de sa rĂ©solution grâce Ă  BHL, c'est fait. Il s'appelle Le Serment de Tobrouk et sort en salles Â»[7].
  • Le producteur amĂ©ricain controversĂ© Harvey Weinstein, ami de Bernard-Henri LĂ©vy, achète les droits d'exploitation sur le territoire amĂ©ricain et estime que « ce film merveilleux montre le courage incroyable de BHL et la force de l'ancien prĂ©sident Nicolas Sarkozy, tout en mettant en lumière l’inestimable leadership du prĂ©sident Barack Obama et de la secrĂ©taire d’État Hillary Clinton. Il permet au public amĂ©ricain de plonger dans les coulisses oĂą le gouvernement de notre pays et celui de la France ont Ĺ“uvrĂ© ensemble pour faire cesser le massacre de civils innocents et ont brillamment rĂ©ussi Ă  renverser un rĂ©gime[8]. »

Le documentaire a finalement rĂ©alisĂ© un nombre d'entrĂ©es très faible lors de sa sortie en salles, puisque, après une semaine, on ne comptait que 1 475 entrĂ©es sur un rĂ©seau de 15 salles en France, soit une moyenne de 98 entrĂ©es par Ă©cran[9].

Notes et références

  1. Voir par exemple la très polie critique du Point, oĂą BHL tient son « bloc-notes Â».
  2. « Critiques presse », sur Allociné.
  3. Critique sur le site du Monde.
  4. Critique sur le site des Inrockuptibles.
  5. Critique sur le site de La Croix.
  6. Critique sur le site de Télérama.
  7. Critique sur le site de L'Express.
  8. Thomas Frank, « La gauche selon Harvey Weinstein », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Tickets d'entrée sur le site de Libération.

Liens externes

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