Accueil🇫🇷Chercher

Pergola (Italie)

Pergola est une commune italienne d'environ 6 020 habitants, situĂ©e dans la province de Pesaro et Urbino, dans la rĂ©gion des Marches, en Italie centrale

Pergola
Pergola (Italie)
Panorama_
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région des Marches Marches
Province Pesaro et Urbino
Code postal 61045
Code ISTAT 041043
Code cadastral G453
Préfixe tel. 0721
DĂ©mographie
Gentilé pergolesi
Population 6 029 hab. (31-12-2019[1])
DensitĂ© 53 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 34′ 00″ nord, 12° 50′ 00″ est
Altitude Min. 265 m
Max. 265 m
Superficie 11 300 ha = 113 km2
Divers
Saint patron San Secondo
FĂŞte patronale 1er juin
Localisation
Localisation de Pergola
Localisation dans la province de Pesaro et Urbino.
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
Voir sur la carte topographique d'Italie
Pergola
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
Voir sur la carte administrative d'Italie
Pergola
GĂ©olocalisation sur la carte : Marches
Voir sur la carte administrative des Marches
Pergola
Liens
Site web Site officiel

    GĂ©ographie

    La ville est situĂ©e Ă  environ 60 km Ă  l'ouest d'AncĂ´ne dans la vallĂ©e viticole du fleuve Cesano, qui coule vers l'est jusqu'Ă  la mer Adriatique.

    Histoire

    Le territoire de Pergola est habité depuis la préhistoire, comme le prouvent les découvertes du néolithique, de l'âge du bronze et du fer et les vestiges des populations successives : ombrienne, étrusque et celtique. L'époque romaine est bien documentée avec la découverte de tombes, de vases et de mobilier divers, tant dans la ville (gare) que dans différents lieux comme Grifoleto, Ferbole, Valrea, Monte Santa Croce, Monterolo, Montesecco et Cartoceto, qui témoignent d'une romanisation généralisée. En 1946, des statues romaines en bronze, les bronzes dorés de Cartoceto di Pergola, datant du Ier siècle av. J.-C. ont été trouvées dans un champ. Un musée a été créé pour les accueillir[2].

    Pergola a été fondée en tant que commune libre en 1234 accueillant les populations et les commerces des châteaux voisins et de Gubbio, la ville qui avait juridiction sur le territoire.

    En 1631, avec le passage aux États pontificaux, Pergola a connu une longue pĂ©riode de dĂ©clin dĂ©mographique et de difficultĂ©s Ă©conomiques, qui n'ont Ă©tĂ© que partiellement compensĂ©es par l'essor cyclique de l'industrie textile et de la tannerie. Aux XVIIe et XVIIIe siècle Pergola atteint son expansion Ă©conomique maximale, Ă  tel point que le pape BenoĂ®t XIV, par la Bulle Romanum decet Pontificem du , l'Ă©lève au rang de « Ville Â» et lui accorde la nomination d'un diplĂ´mĂ© ecclĂ©siastique comme Ă©vĂŞque vicaire gĂ©nĂ©ral. Confirmant l'importance acquise, en 1796, la « zecca Â» (monnaie) y frappera des pièces de monnaie jusqu'en 1799.

    En 1797, Pergola est occupée par les troupes françaises et fait partie du Royaume d'Italie. À cette époque, elle a été dépouillée d'œuvres d'art conservées dans les églises, monastères, palais publics et privés. Le XIXe siècle voit le retour de la restauration papale. En 1819, le pape Pie VII a élevé Pergola au rang de diocèse autonome, l'évêque devait résider six mois à Pergola, six mois à Cagli.

    Le , lors des soulèvements des Comités révolutionnaires de Bologne[3] et de Romagne, Pergola est la première ville des Marches et l'une des toutes premières communes italiennes à élever le tricolore à l'hôtel de ville[4].

    Le , Pergola fut la première ville des Marches à s'élever contre le Royaume papal, favorisant l'annexion de la région au Royaume d'Italie et obtenant la médaille d'or pour « les mérites acquis pendant la période du Risorgimento national ».

    L'unité réalisée s'accompagne de nouvelles difficultés sociales et économiques, auxquelles échappent l'ouverture de la ligne ferroviaire Fabriano-Pergola-Urbino, détruite dans son dernier tronçon par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, la découverte des mines de soufre de Percozzone et Cabernardi (1877-1886), la construction de la raffinerie de minéraux de Bellisio Solfare, qui soutient l'économie pergolaise jusqu'au milieu du XXe siècle.

    Pergola est désormais connue pour sa production de vin et pour abriter les bronzes dorés de Cartoceto di Pergola, un groupe statuaire d'origine romaine, datant probablement du Ier siècle av. J.-C.

    Économie

    • Viticulture : L'endroit est connu pour le vin rouge Pergola Rosso, principalement issu du cĂ©page Aleatico. Il est rouge rubis et a un bouquet puissant.
    • Institutions bancaires : Dans la ville se trouve le siège de la Banque CoopĂ©rative de CrĂ©dit de Pergola et Corinaldo (nĂ©e de la fusion en 2018 entre la Banque CoopĂ©rative de CrĂ©dit de Pergola et la Banque CoopĂ©rative de CrĂ©dit de Corinaldo). L'institut a Ă©tĂ© fondĂ© le 19 juin 1966 en tant que fonds rural et artisanal de pergola Ă  partir des cendres de la Municipale Caisse de CrĂ©dit Agraire. A fin 2019, la banque compte seize agences rĂ©parties entre les provinces de Pesaro, AncĂ´ne et PĂ©rouse. Avant la Caisse Rurale, la Caisse d'Épargne de Pergola a Ă©tĂ© construite dans la ville (crĂ©Ă©e le 9 septembre 1847 par dĂ©cret du pape Pie IX puis fusionnĂ©e avec celle de Pesaro Ă  la demande du rĂ©gime fasciste). Toujours dans la zone de Pergola, bien que pour une courte pĂ©riode, la Cassa Rurale di Bellisio Solfare a fonctionnĂ© (crĂ©Ă©e le 30 juin 1926, elle a Ă©tĂ© mise en liquidation le 27 janvier 1935 jusqu'Ă  ce qu'elle cesse dĂ©finitivement ses activitĂ©s le 10 avril 1939)
    • Vin : Depuis les origines de la ville, le quartier de Pergola est connu pour ses vignes. La production, bien que peu abondante, est apprĂ©ciĂ©e pour sa qualitĂ©. Dans les annĂ©es 1980, le DOC a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  Tristo di Montesecco. Un vin blanc nĂ© de la composition de Trebbiano, Malvasia, Riesling italique, Pinot Grigio, alors considĂ©rĂ© parmi les meilleurs vins italiens. La sociĂ©tĂ© de production a fermĂ© et, du moins pour l'instant, le Tristo di Montesecco n'est plus commercialisĂ©.Entre-temps, un autre vin typiquement pergolais est passĂ© Ă  l'actualitĂ©. En 2005, la Vernaccia locale, Ă©galement appelĂ©e populairement "Vernaccetta", a obtenu la reconnaissance de l'appellation d'origine contrĂ´lĂ©e dans les versions rouge, novello et passito avec le nom simple mais significatif de "Pergola doc". Le vin dĂ©rive d'un clone Aleatic d'origine très ancienne, probablement importĂ© avec la fondation des villes en 1234 par Gubbio. Fin 2007, les producteurs locaux ont crĂ©Ă© un Consortium pour la protection et la promotion de ce grand vin. Parmi les vins doux, le vin santo et le visner (Ă©galement connu sous le nom de visciolata ou vin de cerise aigre) mĂ©ritent d'ĂŞtre mentionnĂ©s. Des produits traditionnels particulièrement apprĂ©ciĂ©s, devenus "Slow Food Presidium ». Également d'actualitĂ©, la fĂŞte du vin, qui se dĂ©roule traditionnellement le dernier week-end de juillet, a atteint son Ă©dition XL en 2010.
    • Truffe : Le territoire est une zone de production truffière. La Foire de la Truffe Blanche Ă  la Pergola se tient en octobre (F.T.B.P.P.). CrĂ©Ă©e en 1996, la Foire de la Truffe Blanche de Pergola a obtenu en 2013 la reconnaissance de la Foire Nationale (de la Truffe Blanche de Pergola : F.N.T.B.P.P.).
    • Parc Ă©olien : A Pergola, dans la zone de Piano Rotondo, un parc Ă©olien est en cours de construction composĂ© de 10 Ă©oliennes gĂ©nĂ©rant une puissance nominale totale de 25 MW, avec une production annuelle estimĂ©e Ă  environ 56 GWh, suffisante pour couvrir la consommation d'environ 45 000 habitants.

    Monuments et patrimoine

    Eglise de Santa Maria delle Tinte
    • L' Ă©glise gothique de San Francesco a Ă©tĂ© construite en 1255 en l'honneur de saint François d'Assise. Elle conserve une Annonciation de Lavinia Fontana (1552–1614) et une ImmaculĂ©e conception de Carlo Crivelli.
    • Le MusĂ©e des Bronzes dorĂ©s de Cartoceto, inaugurĂ© le 9 octobre 1999, est installĂ© dans l'ancien couvent de San Giacomo du XVe siècle et se divise en un parcours circulaire autour de l'ancien cloĂ®tre, divisĂ© en quatre sections. L'attraction principale est certainement le groupe statuaire d'origine romaine des bronzes dorĂ©s de Cartoceto di Pergola, signalĂ© Ă  plusieurs reprises, mĂŞme au niveau national, pour le diffĂ©rend entre la ville de Pesaro et le MusĂ©e ArchĂ©ologique National des Marches d'AncĂ´ne. Datant probablement de 50 avant JC, le groupe fait aujourd'hui belle figure dans la salle crĂ©Ă©e avec des solutions technologiques de pointe, oĂą un "rideau d'air" garantit le microclimat idĂ©al pour la conservation de ces statues uniques au monde. En mai 2019, l'exposition a Ă©tĂ© entièrement rĂ©novĂ©e avec une vision "immersive" des statues, crĂ©Ă©e par Paco Lanciano. La section archĂ©ologique est complĂ©tĂ©e par des ensembles de tombes romaines trouvĂ©es dans la rĂ©gion et deux mosaĂŻques polychromes trouvĂ©es dans le hameau de Montesecco, dans une "villa rustica" du IV - V siècle après JC, probablement la rĂ©sidence d'un "dominus".
    • L'Ă©glise de Santa Maria delle Tinte : construite en brique avec un dĂ´me octogonal, elle est situĂ©e dans l'ancien quartier oĂą travaillaient les teinturiers et lainiers de la ville. C'est leur corporation, en 1700, qui commanda la construction. L'intĂ©rieur est plein de frises et de statues en stuc blanc. Il abrite des peintures du peintre sĂ©nigallien Giovanni Anastasi, Giovanni Francesco Ferri et d'autres Ĺ“uvres des Ă©coles vĂ©nitienne et baroque.
    • L’épiscope : le bâtiment est situĂ© juste Ă  cĂ´tĂ© du duomo, via Don Minzoni, et prĂ©sente un intĂ©rĂŞt considĂ©rable car il abrite les Ĺ“uvres d'art des Ă©glises supprimĂ©es.
    • Église des Mages : Adoration des Mages par Aurelio Lomi, Ă©glise des Mages. Elle est situĂ©e en face de la cathĂ©drale de la ville. Elle date de 1600 et est ce qui reste d'une autre Ă©glise qui Ă©tait autrefois beaucoup plus grande. C'est un petit bijou artistique. Sur l'autel en marbre se dresse le tableau de l'Adoration des Mages, Ĺ“uvre du Pisan Aurelio Lomi, tandis que le prodigieux appareil dĂ©coratif, de style baroque, a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par Tommaso Amantini, originaire d'Urbania. Parmi les pièces de valeur figure une Vesperbild (pietĂ ) de la première dĂ©cennie du XVe siècle, en plâtre dur entièrement polychrome, qui semble se rattacher aux modèles pragois et viennois. Comme beaucoup d'autres Ĺ“uvres, elle est aujourd'hui conservĂ©e au musĂ©e de la ville.
    • Église de San Marco : de style roman, c'Ă©tait un prieurĂ© de l'abbaye de Nonantola ; il a Ă©tĂ© construit avec le premier noyau historique de la ville avant d'ĂŞtre entièrement reconstruit en 1776. Le maĂ®tre-autel abrite le tableau Madonna del Carmelo et Saints de Giovanni Francesco Guerrieri.
    • Église de San Rocco : situĂ©e exactement en face de l'Ă©glise de San Marco, elle a longtemps Ă©tĂ© dĂ©sacralisĂ©e et utilisĂ©e comme entrepĂ´t municipal. Il a Ă©tĂ© construit en 1528 Ă  la suite d'un vĹ“u pour Ă©chapper Ă  la peste. Elle est surmontĂ©e d'un magnifique plafond Ă  caissons en bois, Ĺ“uvre d'artisans locaux. Il abritait une statue en bois polychrome de San Rocco (datĂ©e de 1528) de l'atelier du MaĂ®tre de Magione, aujourd'hui exposĂ©e au MusĂ©e des Bronzes DorĂ©s et Ă  la Ville de Pergola.
    Intérieur de l’église Santa Maria della Tinte
    • Église de San Vitale : situĂ©e dans l'un des quartiers les plus anciens de la ville, elle date de 1300 mais a Ă©tĂ© presque entièrement reconstruite dans la seconde moitiĂ© du XVIIIe siècle. Aujourd'hui, le siège de la Compagnia del Santissimo Crocifisso (Ă©galement connue sous le nom de Compagnie du Christ mort) a une seule nef avec trois autels en stuc de 1777 de Benedetto Silva. Elle a Ă©tĂ© entièrement remaniĂ©e et en grande partie reconstruite dans la seconde moitiĂ© du XVIIIe siècle. Il a une seule nef avec trois autels en stuc rĂ©alisĂ©s par Benedetto Silva en 1777. Il abrite trois peintures d'Antonio Concioli de PĂ©rouse : TrinitĂ© (sur le presbytère de l'autel principal), le Martyre des Saints Gervasio et Protasio et le Martyre de San Vitale (sur les parois latĂ©rales).
    • La Porte des morts : la structure urbaine mĂ©diĂ©vale de Pergola, outre les nombreux lieux de culte et tours ou vestiges de tours, conserve de nombreux exemples de "Porta del Morto" ; la prĂ©tendu Porta del Morto est une Ă©troite ouverture en arc pointu, obtenue Ă  cĂ´tĂ© de l'entrĂ©e principale de la maison; il se prĂ©sente avec le seuil surĂ©levĂ© du niveau de la rue d'environ 80-90 centimètres. Au Moyen Ă‚ge, la Porta del Morto est restĂ©e murĂ©e et n'a Ă©tĂ© ouverte et rouverte que pour laisser passer le corps de la famille. Elle Ă©tait rĂ©pandue dans le centre de l'Italie et nous en trouvons aujourd'hui des preuves, ainsi qu'Ă  Pergola, Ă  Gubbio, Fabriano, Cortona, Assisi et CittĂ  di Castello.
    • La forteresse : imposant artefact d'un intĂ©rĂŞt particulier, qui a vu l'intervention du cĂ©lèbre architecte siennois Francesco di Giorgio Martini.
    • mairie : toujours dans la cour s'Ă©lève le grandiose Ă©difice du XVIIIe siècle, ouvert par un haut portique. En entrant, sur le premier balcon de l'escalier, la statue de San Secondo (aujourd'hui conservĂ©e au MusĂ©e des bronzes dorĂ©s et de la ville de Pergola) de l'Ă©cole ombrienne de 1400 Ă©tait murĂ©e dans une niche. Dans la salle du conseil, il y a un retable de Della Robbia datant de 1500, une Vierge Ă  l'Enfant avec les saints Francesco et Ubaldo, une toile Ă  la manière de Barocci, ainsi que de nombreuses peintures reprĂ©sentant des personnalitĂ©s locales. Ă€ noter Ă©galement une toile peinte par le peintre bolognais Giulio Cesare Procaccini reprĂ©sentant Bestabea dans la salle de bain.
    • théâtre : le bâtiment est situĂ© via Angel dal Fuoco, surnom d'Angelo da Pergola, chef des annĂ©es 1400, de qui le théâtre est Ă©galement nommĂ©, Ă  partir de 1696, après un long travail de restauration, il a Ă©tĂ© rouvert au public en 2002 avec un spectacle de ValĂ©ria Moriconi.

    Galerie

    Administration

    Les maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Hameaux

    Montevecchio, Cartoceto, Monterolo, Madonna del Piano, Montesecco, Mezzanotte, Fenigli, Montaiate, Pantana, Bellisio Alto, Bellisio Solfare e Percozzone

    Communes limitrophes

    Arcevia, Cagli, Fossombrone, Fratte Rosa, Frontone, San Lorenzo in Campo, Sassoferrato, Serra Sant'Abbondio

    Jumelages

    Pergola a des partenariats avec la ville allemande de Gernsbach depuis 2010.

    Personnalités

    • Girolamo Graziani (1604-1675), poète nĂ© et mort Ă  Pergola.
    • Mario Mattei (1792-1870), cardinal de l'Église romaine
    • Ferdinando Baldelli (1886-1963), prĂ©sident de l'association internationale Caritas
    • Francesco Roberti (1889-1977), cardinal de la Curie de l'Église catholique

    Notes et références

    1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
    2. (en) « Museum of the GILDED BRONZES and of the City of Pergola », sur bronzidorati.com (consulté le ).
    3. Cucini, Sara, « L’esprit « national Â» des villes communales des États pontificaux Ă ... », sur journals.openedition.org (consultĂ© le ).
    4. (it) « Pergola tricolore », sur calameo.com (consulté le ).

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.