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Percy Grainger

Percy Aldridge Grainger est un pianiste, saxophoniste et compositeur australien, né le à Brighton (dans la banlieue de Melbourne) et mort le à New York.

Percy Grainger
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Genre artistique
Archives conservées par
Division musique de la Bibliothèque du Congrès (d)[1]
Ĺ’uvres principales
County Derry Air (d), Afterword (d), Shallow Brown (d)

Biographie

Son père architecte, John Harry Grainger, vient de Londres tandis que sa mère est issue d'Adélaïde, au sud de l'Australie. Alors que Grainger n'a que 11 ans, ses parents divorcent : son père, alcoolique, a contracté la syphilis et l'a transmise à sa femme. En 1895, Grainger et sa mère, une femme cultivée au tempérament autoritaire et possessif, rejoignent l'Europe afin de parfaire l'éducation musicale du jeune musicien. Sa mère choisit le Conservatoire du docteur Hoch à Francfort-sur-le-Main, puis les cours de Ferruccio Busoni à Berlin en 1903.

De 1901 à 1914, Grainger vit à Londres, où il se lie d'amitié avec Edvard Grieg dont il admire la musique. Grieg s'est longtemps intéressé à la musique populaire traditionnelle de son pays natal la Norvège, et Grainger fait de même en Angleterre grâce à un phonographe à cylindre de cire. Pendant cette période, Grainger compose pour le piano dont il est déjà un remarquable interprète.

Percy Grainger émigre aux États-Unis avant que n'éclate la Première Guerre mondiale en 1914. Il y soutient financièrement l'effort de guerre et se produit au saxophone ou au hautbois auprès des militaires engagés. En 1918, il obtient la nationalité américaine. Sa pièce pour piano Country Gardens devient alors un succès, alors que Grainger juge l'œuvre mineure. Une certaine aisance financière permet à Grainger et sa mère de s'installer dans les environs cossus de New York. Sa mère se suicide en 1922, libérant ainsi l'artiste d'une relation étouffante.

La même année, il se rend au Danemark afin de recueillir et orchestrer nombre de musiques populaires traditionnelles de ce pays.

En novembre 1926, Grainger tombe amoureux de la poĂ©tesse suĂ©doise Ella Viola Ström (1889-1979). Il se marie le après une cĂ©rĂ©monie spectaculaire qui prend la forme d'un concert donnĂ© Ă  l'Hollywood Bowl devant 20 000 personnes, avec un orchestre composĂ© de 126 musiciens et un chĹ“ur. Il interprète To a Nordic Princess, une nouvelle composition dĂ©diĂ©e Ă  Ella.

En décembre 1929, Grainger présente une nouvelle théorie musicale appelée "Elastic Scoring" qui encourage les arrangements conjointement aux orchestrations originales. En 1932, il devient professeur à l'université de New York où il assoit sa réputation au niveau de la recherche et de l'innovation musicales. Il invite ainsi le compositeur de jazz Duke Ellington, mais l'expérience est de courte durée.

En 1940, Grainger se rend à Springfield et donne des concerts pour soutenir les engagés. Néanmoins, sa notoriété décline après la guerre en raison d'une moindre virtuosité au piano et d'une musique quelque peu passée de mode. Pendant ses dernières années, il invente avec Burnett Cross la "Free Music Machine", ancêtre du synthétiseur.

Notoriété

Sa musique à part, Grainger a pu choquer pour ses penchants sado-masochistes dont il ne s'est jamais caché, et pour ses théories raciales affirmant la primauté de l'homme blond aux yeux bleus. Il a également défendu la langue anglaise en rejetant la terminologie italienne traditionnelle courante de tempo et de nuance au profit d'expressions anglaises telles que louden, soften et holding back au lieu de crescendo, diminuendo et meno mosso.

On pourra ainsi trouver paradoxale son admiration sincère pour des musiciens comme Duke Ellington et George Gershwin.

Il a suivi une démarche évolutive assez personnelle, participant d'une recherche de l'insolite et d'un goût de l'étrange. Son étude approfondie de la musique traditionnelle est à la base de la structure mélodique et rythmique de sa propre musique. De l'Irlande à Bali, en passant par la Scandinavie, sa curiosité n'avait pas de limites.

Il a cultivé la polytonalité, les micro-intervalles et les rythmes complexes. L'expérimentation d'instruments inhabituels a été l'une des préoccupations constantes de sa vie. Il a également mis en pratique sa conception de la « musique libre », une musique dans laquelle le temps, le rythme et la structure sont libérés des limites habituelles de la gamme, du battement de la mesure et de l'harmonie.

Ĺ’uvres principales

Grainger est surtout connu d'un vaste public pour ses quelque 500 arrangements de musique traditionnelle populaire comme Country Gardens (1904), Molly on the Shore (1908), Mock Morris (1910) et Handel in the Strand (1930).

Ĺ’uvres pour orchestre

  • Colonial Song (1928)
  • In a Nutshell, Suite
  • Molly on the Shore, Irish Reel
  • The Warriors, Musique pour un ballet imaginaire
  • The Merry Wedding, pour chĹ“ur et orchestre
  • Danish Folksong Suite
  • Arrival Platform Humlet, pour orchestre et piano
  • Australian Marching Song
  • Beaches of Lukannon, pour chĹ“ur mixte et cordes

Ĺ’uvres pour vents

  • Hill Song n° 1 (1901-1902)
  • Lads of Wamphray, Marche (1905)
  • Walking Tune (1905)
  • Hill Song n° 2, dĂ©diĂ©e au compositeur anglais Balfour Gardiner (1907)
  • Mock Morris (1910)
  • The Sussex Mummers' Christmas Carol (1911)
  • I’m Seventeen Come Sunday (1911)
  • Willow, Willow (1911)
  • Sir Eglamore, pour chĹ“ur mixte et vents (1912)
  • The Bride’s Tragedy, pour chĹ“ur mixte et vents (1914)
  • Arrival Platform Humlet (1916)
  • The Warriors (1916)
  • Children’s March: Over the Hills and Far Away (1918)
  • Irish Tune from County Derry; Shepherd's Hey (1918)
  • Molly on the Shore (1919)
  • The Widow’s Party, pour chĹ“ur d'hommes et vents (1923)
  • Colonial Song (1928)
  • SĂ©rĂ©nade toscane op. 3 n°6 de Gabriel FaurĂ©, arrangement pour vents (1937)
  • Lincolnshire Posy (1937)
    • 1 Lisbon (Dublin Bay)
    • 2 Horkstow Grange
    • 3 Rufford Park Poachers
    • 4 The Brisk Young Sailor
    • 5 Lord Melbourne
    • 6 The Lost Lady Found
  • The Merrie King (1938)
  • The Immovable Do (1939)
  • The Duke of Marlborough Fanfare (1939)
  • The "Gum-Sucker's" March (1942)
  • Chorale n°2 de CĂ©sar Franck, arrangement pour vents (1942)
  • The Power of Rome and the Christian Heart (1943)
  • Marching Song Of Democracy, pour chĹ“ur mixte et vents (1948)
  • Ye Banks and Braes o' Bonnie Doon (1949)
  • Country Gardens (1953)
  • Bell Piece, Fantaisie composĂ©e d'après un Lied de John Dowland Now o now I needs must part (1953)
  • Faeroe Island Dance (Let’s Dance Gay In Green Meadow <Neath The Mould Shall Never Dancer's Tread Go>) (1954)
  • Angelus Ad Virginem
  • Australian Up-Country Song

Musique de chambre

  • The Three Ravens, pour baryton, chĹ“ur et cinq clarinettes (1902)
  • Died For Love, pour un soliste vocal, flĂ»te, clarinette et basson (1907)
  • Walking Tune, pour quintette de vents (1912)
  • The Merrie King (1938)
  • Afterword, pour chĹ“ur et cuivres
  • As Sally Sat A’Weeping, pour quintette de cuivres
  • Beautiful Fresh Flower, pour trio de saxophones

Ĺ’uvres pour clavier

  • Always Merry and Bright, pour clavier Ă  quatre mains
  • Zanzibar Boat-Song, pour piano Ă  six mains

Musique vocale

  • Agincourt Song, pour chĹ“ur
  • Anchor Song, pour chĹ“ur
  • At Twilight, pour chĹ“ur mixte et tĂ©nor

Discographie

Hommages

Notes et références

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

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