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Payadowa Boukpessi

Payadowa Boukpessi (né le à Adjengré) est un homme politique togolais. Depuis 1992, il a exercé les fonctions de député, de président de la commission des finances de l'Assemblée nationale du Togo et de ministre.

Payadowa Boukpessi
Illustration.
Payadowa Boukpessi (gauche) et Billy Davis (droite).
Fonctions
Ministre d'État
En fonction depuis le
(2 ans, 8 mois et 29 jours)
Président Faure Gnassingbé
Premier ministre Victoire Tomegah Dogbé
Gouvernement Dogbé
Prédécesseur Poste vacant
Ministre de l’Administration territoriale, de la DĂ©centralisation et du DĂ©veloppement des territoires[N 1]
En fonction depuis le
(8 ans et 2 jours)
Président Faure Gnassingbé
Gouvernement Klassou I et II
Dogbé
Prédécesseur Gilbert Bawara
Président de la Commission des finances et du développement économique
–
(5 ans, 9 mois et 3 jours)
Président Abbas Bonfoh
Prédécesseur ?
Successeur Ayawovi Demba Tignokpa
Ministre de l'Économie, des Finances et des Privatisations
–
(2 ans, 5 mois et 22 jours)
Président Faure Gnassingbé
Gouvernement Kodjo III
Agboyibo
Prédécesseur Débaba Bale
Successeur Adji OtĂšth Ayassor
Député togolais
–
(14 ans, 3 mois et 20 jours)
Élection 4 mars 1999
RĂ©Ă©lection 27 octobre 2002
14 octobre 2007
Circonscription Circonscription de Sotouboua
LĂ©gislature IIIe et IVe (QuatriĂšme RĂ©publique)
Groupe politique RPT
Prédécesseur ?
Successeur Sim Kpohou
Ministre du DĂ©veloppement de la Zone franche et de la Promotion de l'emploi
–
(2 ans, 1 mois et 7 jours)
Président Gnassingbé Eyadema
Gouvernement KlutsĂš
PrĂ©dĂ©cesseur Lui-mĂȘme
Successeur Dama Dramani
Ministre de l'Industrie, des SociĂ©tĂ©s d'État et du DĂ©veloppement de la Zone franche[N 2]
–
(6 ans, 1 mois et 8 jours)
Président Gnassingbé Eyadema
Gouvernement Koffigoh II
Kodjo I et II
Prédécesseur Alassani Issa Samarou
Successeur Eiom Komi Dadzie (industrie)
Lui-mĂȘme (zone franche)
Biographie
Nom de naissance Payadowa Boukpessi
Date de naissance
Lieu de naissance Adjengré
Nationalité Togolaise
Parti politique UNIR

Biographie

Formation

Payadowa Boukpessi commence ses Ă©tudes au lycĂ©e de SokodĂ©. AprĂšs son baccalaurĂ©at (1974), il intĂšgre l'universitĂ© des sciences et de la technologie Houari-BoumĂ©diĂšne qui le mĂšne jusqu'Ă  l'École nationale polytechnique d'Alger (1976) d'oĂč il ressort avec un diplĂŽme d'ingĂ©nieur en gĂ©nie civil en 1979. Il poursuit ses Ă©tudes Ă  Lyon, au sein de l'École nationale des travaux publics de l'État oĂč il obtient un certificat d'Ă©tudes supĂ©rieures en bases aĂ©riennes. Une fois rentrĂ© dans son pays natal, il suit les cours de la licence en sciences de gestion de l'universitĂ© du BĂ©nin Ă  LomĂ© (1984). Son dernier diplĂŽme universitaire remonte Ă  2001 avec le diplĂŽme d'Ă©tudes approfondies en transport de l'École nationale des ponts et chaussĂ©es[1].

CarriĂšre politique

Boukpessi intĂšgre pour la premiĂšre fois la sphĂšre politique togolaise en Ă©tant nommĂ© ministre en 1991 au sein d'un gouvernement de transition[2]. Il est ministre Ă  plusieurs reprises sous GnassingbĂ© Eyadema, d'abord chargĂ© du Commerce et des Transports, puis de l'Industrie et des SociĂ©tĂ©s d'État. Il est par la suite prĂ©sent dans le premier gouvernement aprĂšs l'Ă©lection de Faure GnassingbĂ© en 2005 dans le rĂŽle de ministre de l'Économie et des Finances[2], d'abord dans le troisiĂšme gouvernement d'Edem Kodjo, puis dans celui de Yawovi Agboyibo[3]. Il exerce en parallĂšle en tant que parlementaire Ă  l'AssemblĂ©e nationale, Ă©lu en 1999[4] et en 2002.

Privé de ses fonctions en 2007, il est toutefois réélu député sous l'étiquette du Rassemblement du peuple togolais[3] dans la circonscription électorale de Sotouboua[5]. Il cumule cette fonction avec celle de président de la commission des finances de l'Assemblée nationale jusqu'en 2013[3]. Il est nommé membre représentant du parti Union pour la République (UNIR) au sein de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) en 2015[6].

AprĂšs huit ans loin de tout ministĂšre, il rĂ©apparait au sein du premier gouvernement Klassou en tant que ministre de l'Administration territoriale, de l'Administration et des CollectivitĂ©s locales. Il est ainsi le symbole de ce que le prĂ©sident Faure GnassingbĂ© nomme « rĂ©serve de la RĂ©publique », Ă  savoir d'anciens ministres laissĂ©s de cĂŽtĂ© qui restent susceptibles de rĂ©intĂ©grer le gouvernement Ă  des postes totalement diffĂ©rents[7] - [8]. A ce poste, il est principalement chargĂ© de superviser la dĂ©centralisation[9] qui s'organise depuis 2007 au Togo, processus qui passe notamment par la mise en place d'Ă©lections locales[10]. Dans ce cadre, il participe Ă  la crĂ©ation de la CNAP (Concertation nationale des acteurs politiques)[11]. Il est alors particuliĂšrement connu pour ses interdictions Ă  rĂ©pĂ©tition, notamment en matiĂšre de manifestations[12]. Ses interdictions touchent parfois mĂȘme des Ă©vĂšnements se tenant dans des lieux privĂ©s[13].

Depuis 2020, la fonction de ministre d'État s'est ajoutĂ©e Ă  son portefeuille au sein du gouvernement de Victoire Tomegah DogbĂ©[14], malgrĂ© des accusations d'aller contre la dĂ©mocratie, d'abuser de son pouvoir et d'interprĂ©ter la loi en sa faveur[15]. A chaque dĂ©but de saison agricole depuis sa nomination, il offre des s Ă  des agriculteurs togolais, notamment de l'engrais[16].

Ouvrages

  • Nicaise MĂ©dĂ© et Philippe Kokou B. TchodiĂ© (prĂ©f. Payadowa Boukpessi et Sani Yaya), DĂ©centralisation et fiscalitĂ© locale, L'Harmattan, (ISBN 9782140278624).

DĂ©corations

Notes et références

Notes

  1. Poste intitulé « Ministre de l'Administration territoriale, de l'Administration et des Collectivités locales » du au .
  2. Développement de la Zone franche ajouté à son porte-feuille le .

Références

  1. « Togo : Qui est Payadowa Boukpessi, le ministre de l'Administration territoriale ? », sur l-frii.com, (consulté le ).
  2. Céphas Le Vert, « Le ministre Payadowa Boukpessi discret mais efficace sur le front », sur klinklin.net, (consulté le ).
  3. AndrĂ© Silver Konan et CĂ©cile Manciaux, « Togo – Payadowa Boukpessi : « Nous n’avons aucun intĂ©rĂȘt Ă  ce que la situation se dĂ©grade et menace la paix » », Jeune Afrique, (consultĂ© le ).
  4. Journal officiel de la RĂ©publique togolaise, (lire en ligne [PDF]), p. 31.
  5. « Proclamation des résultats des élections législatives anticipées du 14 octobre 2007 » [PDF], sur legitogo.gouv.tg, (consulté le ), p. 9.
  6. « La Céni presque au complet », sur alome.com, (consulté le ).
  7. Edmond D'Almeida, « Magic system », Jeune Afrique,‎ , p. 24 (lire en ligne).
  8. Edmond D'Almeida, « Togo : le gouvernement Klassou I centrĂ© sur l’Unir », Jeune Afrique, (consultĂ© le ).
  9. « Togo : Payadowa Boukpessi, fer de lance du régime au pouvoir », sur sursautdafrique.info (consulté le ).
  10. Blandine Tagba-Abaki, « Décentralisation, Collectivités territoriales et Elections locales : Le ministre Payadowa Boukpessi précise les enjeux et les défis pour le Togo », sur togopresse.tg (consulté le ).
  11. « Fin des travaux du CNAP : le ministre Payadowa Boukpessi se prononce », sur lomegraph.com (consulté le ).
  12. « Togo : Boukpessi passĂ© ‘’maitre’’ dans l’art d’interdiction de manifestations ? », sur togoweb.net, (consultĂ© le ).
  13. « Togo : Gouvernement Komi Sélom Klassou : quel bilan annuel pour les ministres ? », sur 24heureinfo.com (consulté le ).
  14. « Politique : le nouveau gouvernement togolais formé par décret présidentiel », sur presidence.gouv.tg, (consulté le ).
  15. « Togo: Payadowa Boukpessi, un prédateur de la démocratie ? », sur informateur228.com, (consulté le ).
  16. « Sotouboua : Le ministre d’Etat Payadowa Boukpessi a fait don d’engrais aux groupements agricoles », sur reperesdafrique.tg, (consultĂ© le ).
  17. Journal officiel de la RĂ©publique togolaise, (lire en ligne [PDF]), p. 3.
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