Dama Dramani
Dama Dramani (né en 1944) est un homme politique togolais qui a été président de l'Assemblée nationale du Togo entre 2013 à 2018[1]. Il est secrétaire général du Rassemblement du peuple togolais (RPT), le parti au pouvoir au Togo, de 2003 à 2006. Après les élections législatives de 2007, il est président du groupe parlementaire RPT à l'Assemblée nationale.
Dama Dramani | |
Fonctions | |
---|---|
Président de l'Assemblée nationale | |
– (4 ans) |
|
Groupe politique | UNIR |
Prédécesseur | Abbas Bonfoh |
Successeur | Yawa Djigbodi Tségan |
Ministre des Transports et des Ressources hydrauliques | |
– (1 an) |
|
Président | Gnassingbé Eyadema |
Premier ministre | Kwassi Klutsé |
Gouvernement | Klutsé |
Prédécesseur | Comla Kadze |
Successeur | Tchamdja Andjo (Eau) Lui-mĂŞme (Transports) |
Ministre du Commerce, de l'Industrie, des Transports et de la Zone franche | |
– (2 ans, 9 mois et 21 jours) |
|
Président | Gnassingbé Eyadema |
Premier ministre | Agbéyomé Kodjo Koffi Sama |
Gouvernement | Agbéyomé Sama I et II |
Prédécesseur | Payadowa Boukpessi (Zone franche) Rodolphe Kossivi Osseyi (Commerce, Industrie) Lui-même (Transports) |
Successeur | Tankpadja Lalle (tout) |
Député togolais | |
– (14 ans et 6 mois) |
|
Élection | mars 1999 |
RĂ©Ă©lection | 27 octobre 2002 14 octobre 2007 25 juillet 2013 |
Circonscription | 2e circonscription de Tchamba |
Législature | IIe, IIIe, IVe et Ve (Quatrième République) |
Groupe politique | Rassemblement du peuple togolais puis UNIR |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Manigri |
Nationalité | Togolais |
Parti politique | RPT puis UNIR |
Diplômée de | Institut international d'administration publique |
Biographie
Origines et Ă©tudes
Dama Dramani, né à Manigri au Bénin en 1944[2], appartient à l'ethnie bassari. Il est le demi-frère de l'une des épouses de Gnassingbé Eyadema, Lami[3]. Il est diplômé (option diplomatie) de l'Institut international d'administration publique de Paris[4].
Carrière
Administrateur civil[5], il est nommé directeur de l'équipement et de l'immobilier au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération le [6] puis directeur de cabinet du ministère de la Santé publique le [7]. Alors qu'il est commissaire régional de Dapaong, il est nommé chef de circonscription à Lomé le [8].
Il devient par la suite préfet dans le Golfe avant d'être nommé directeur de cabinet du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération le [5]. À ce titre, il signe la charte africaine des droits de l'homme et des peuples au nom du Togo le [9]. Il sert pendant treize ans comme directeur du protocole d'État à la présidence[4].
Lors des élections législatives de mars 1999, Dramani est élu à l'Assemblée nationale sous l'étiquette du RPT dans la deuxième circonscription de la préfecture de Tchamba. Il ne fait face à aucune opposition et remporte le siège avec 100 % des voix[10]. Il rejoint ensuite le gouvernement en tant que ministre des Transports et des Ressources hydrauliques (1999-2000)[11], puis du Commerce, de l'Industrie, des Transports et de la Zone franche[12] jusqu'à ce qu'il soit limogé le [13]. Lors du huitième congrès du RPT, fin , il est élu secrétaire général du RPT[14].
A la mort du président Eyadema
À la suite du décès du président Gnassingbé Eyadema le , il déclare que l'évènement est « tragique pour le Togo ». Le fils d'Eyadema, Faure Gnassingbé, lui succède à la présidence, mais cette succession est largement jugée inconstitutionnelle[15]. Dramani fait partie d'une délégation togolaise qui se rend à Niamey le pour afin d'essayer de justifier et de défendre la succession auprès de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui y avait réagi avec hostilité[16].
Il est remplacé au poste de secrétaire général du RPT par Solitoki Esso lors du neuvième congrès du parti en . Il reste toutefois membre du bureau politique du RPT[17] et membre du comité central du RPT dans la préfecture de Tchamba[18]. Il est réélu député dans la préfecture de Tchamba lors des élections législatives d'octobre 2007[19] Après l'élection, il est à nouveau président du groupe parlementaire RPT[20].
Du RPT Ă UNIR
Lors des élections législatives de juillet 2013, Dramani est réélu à l'Assemblée nationale, cette fois-ci en tant que candidat de l'Union pour la République (UNIR), parti créé pour remplacer le RPT[21]. Il succède à Abbas Bonfoh à la présidence de l'Assemblée nationale le , après des élections boycottées par l'opposition car l'UNIR n'est pas disposé à leur confier les postes de premier et deuxième vice-présidents. Par conséquent, le Bureau est uniquement composé de membres de l'UNIR. Il est élu à l'unanimité[22].
Il prend sa retraite parlementaire en 2018, ne parvenant pas à apaiser les tensions politiques et sociales du pays[23] ni à faire passer les différentes réformes constitutionnelles souhaitées[24]. À la fin de son mandat, il est critiqué pour sa gestion des finances de l'Assemblée. En effet, les caisses de l'Assemblée sont presque vides, une première pour l'institution[25].
Références
- « Les Anciens Présidents de l'Assemblée nationale », sur assemblee-nationale.tg, (version du 22 juin 2019 sur Internet Archive).
- « Liste des candidats à Tchamba »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], sur cenitogo.tg (consulté le ).
- « La stratégie de "Gnass" », sur africaintelligence.fr, (version du 20 juillet 2011 sur Internet Archive).
- « Le Togo élit un nouveau président de l’Assemblée Nationale », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
- Journal officiel de la RĂ©publique togolaise, (lire en ligne [PDF]), p. 277.
- Journal officiel de la RĂ©publique togolaise, (lire en ligne [PDF]), p. 546.
- Journal officiel de la RĂ©publique togolaise, (lire en ligne [PDF]), p. 580.
- Journal officiel de la RĂ©publique togolaise, (lire en ligne [PDF]), p. 348.
- (en) « African Charter on Human and Peoples' Rights. Concluded at Nairobi on 27 June 1981 », sur treaties.un.org (version du 16 juillet 2011 sur Internet Archive).
- Journal officiel de la RĂ©publique togolaise, (lire en ligne [PDF]), p. 31.
- « Historique du ministère », sur eau.gouv.tg.
- « Les hommes de confiance d’Eyadéma au placard », Le Togolais, no 21,‎ 2 à 8 décembre 2002 (lire en ligne).
- (en) Ebow Godwin, « Eyadema Forms Gov't Without Traditional Opposition Parties »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur accessmylibrary.com, .
- « Le 8e congrès du RPT », (version du 16 avril 2008 sur Internet Archive).
- (en) Ebow Godwin, « Togo President Gnassingbe Eyadema dies, replaced by son »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), .
- (en) « iol.co.za »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Togolese ministers head for showdown in Niger, .
- « Liste des membres du bureau politique du RPT »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur rpt.tg (consulté le ).
- « Liste des membres du comité central du RPT »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur rpt.tg (consulté le ).
- « Proclamation des résultats des élections législatives anticipées du 14 octobre 2007 », sur cenitogo.tg, (version du 29 novembre 2007 sur Internet Archive).
- « Conférence des présidents », (version du 30 octobre 2007 sur Internet Archive).
- « Proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 25 juillet », Le Messager,‎ , p. 3.
- (en) Africa Yearbook, vol. 10 : Politics, Economy and Society South of the Sahara in 2013, Brill, , « West Africa », p. 188.
- Didier Assogba, « Dama Dramani et ses discours rassembleurs toujours inaudibles », sur togobreakingnews.info, (consulté le ).
- « Dernière session à l’Assemblée nationale : Les regrets de Dama Dramani », sur togoactualite.com, (consulté le ).
- Kokou Agbémébio, « Secret de Palais: voici comment Dramani a été chassé de l’Assemblée nationale », sur togoweb.net, (consulté le ).