Pauline Londeix

En mai 2019, elle milite pour l'adoption d'une résolution sur la transparence sur la chaine pharmaceutique à l'Organisation mondiale de la santé, et obtient avec d'autres ONG un revirement de la France au départ opposée à la résolution[9] - [10] - [11]. En juin 2019, elle cofonde avec Jérôme Martin, l'Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament (OTMeds)[12] A l'automne 2019, un amendement sur la transparence sur les marchés pharmaceutiques, proposé conjointement par la députée de l'opposition Caroline Fia qui s'appuie sur OTMeds et le rapporteur de la commission affaires sociales, de la majorité présidentielle Olivier Véran[13] est adopté. Finalement, cet amendement sera invalidé par le Conseil constitutionnel, mais adopté à nouveau l'année suivante[14].

Pendant la crise du COVID-19, en 2020, Pauline Londeix se mobilise aux côtés des praticiens hospitaliers de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, contre les pénuries de médicaments utilisés en réanimation dans les hôpitaux parisiens[15] - [16]. Leur collectif saisit en référé le Conseil d'État pour demander une réquisition des moyens de production sur le territoire français[17]. Leur recours sera rejeté[18].

Concernant les vaccins en développement contre le COVID-19, dans une tribune au Monde avec Jérôme Martin et Els Torreele, elle alerte sur les dangers du modèle de recherche et développement[19]. « Si les industriels avaient fait preuve d’une plus grande transparence dès les premiers mois des protocoles, les États auraient pu construire leur stratégie vaccinale au printemps ou à l’été et ainsi « réfléchir à des vaccins complémentaires et non similaires »[20]. Elle estime par ailleurs dans une interview à l'Humanité en novembre 2020 que « L'OMC doit lever les droits de propriété intellectuelle sur les technologies Covid-19 » [21]. Elle cosigne une tribune dans Le Monde avec Thomas Piketty et Cynthia Fleury où les auteurs estiment notamment que « s’il est confirmé que les vaccins mis sur le marché réduisent la transmission du virus, alors des doses doivent parvenir sans plus attendre aux pays africains et tous les moyens doivent être réquisitionnés par les États comme la France pour accélérer la production et l’exportation de doses de vaccins. »[22]. Dans une interview à Mediapart le 6 mai 2021, elle déclare, sur la question de la levée des brevets sur les vaccins contre le COVID, que « plus de six mois ont été perdus »[23]. Elle défend ce positionnement dans une interview croisée à l'Express avec l'infectiologue Karine Lacombe en décembre 2021[24]. Sur la question de la stratégie vaccinale de la France, elle estime sur France Info qu'« une course au vaccin, ça ne fait pas une stratégie vaccinale »[25], et, toujours sur France Info quelques jours plus tard, appelle « l'exécutif à s'adresser à la population de façon transparente pour qu'on sache exactement les produits qui sont développés »[26].

En 2021, Françoise Barré-Sinoussi, la décrit comme : « une militante constructive qui veut faire avancer les choses par souci d’équité, d’égalité. Son ouverture d’esprit est remarquable, avec une vision de la santé mondiale pour tous, de l’accès aux médicaments pour tous et sur toute la planète »[9]. Dans un article qui lui est dédié publié par Le Monde en 2021, elle est décrite comme « une des figures pionnières d’une nouvelle génération de militants déterminés à démonter le système des droits exclusifs par des méthodes mêlant usage stratégique de l’expertise et action savamment ciblée »[9]. Ce même article estime qu'elle a contribué « à faire plier Sanofi sur la tuberculose. » en obtenant une action en nullité sur une centaine de brevets du laboratoire[27]. Elle y est décrite par le producteur de cinéma Hugues Charbonneau, producteur notamment de 120 Battements par minute, et rencontré à Act Up, comme faisant partie d'« une nouvelle génération d’activistes qui se caractérisent par un très haut niveau de technicité et qui ont construit des réseaux de solidarité internationaux, formant une petite internationale très efficace ». Le député François Ruffin l’imagine en ministre de la santé[19].

Pauline Londeix et Françoise Barré-Sinoussi

Elle écrit Le Manifeste Lesbien en 2008. Elle est l'autrice de tribunes demandant la transparence sur les médicaments, notamment dans Le Monde[28] - [19] - [29] - [22], Le Figaro[30], Libération[31] - [32] - [33] - [34], l'Humanité[35] - [3], le JDD[36], diverses revues (Vacarme [37], A.O.C [38]), et également dans The Lancet[39] et Domani[40].

Elle publie le 1^er septembre 2022 l'essai Combien coûtent nos vies ? (éditions 10/18) co-écrit avec Jérôme Martin[41] - [42].

• Catherine Mary, « Pauline Londeix, stratège en médicaments pour tous » , Le Monde, 5 juillet 2021 (consulté le 29 octobre 2022).

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